Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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DE VICTOIRE EN VICTOIRE


Quel moment doux et béni que celui passé ce samedi après-midi à notre Maison de Relèvement de Courbevoie où, entourée de mes chères Officières, nous avons considéré, une fois de plus, le grand plan de Dieu pour le salut des âmes.

Nous l’avons examiné, à la lumière de son Saint-Esprit, et surtout en vue des précieuses âmes pour lesquelles nous avons pris cette maison.

Nous étions là groupées toutes d’un même accord, n’ayant qu’un but, un seul désir. Quelle atmosphère de lumière, de foi et d’amour!

Jésus Lui-même était au milieu de nous, nous montrant que notre travail souvent pénible, et qui paraît parfois ingrat, n’est pas vain. Aussi nous a-t-il fait voir comme II emploie souvent les choses et les paroles les plus simples pour toucher les âmes, les convaincre de péché et les amener à la repentance.


Si nous voulons être employées par Lui pour cette œuvre glorieuse, il nous faut nous-mêmes marcher dans sa lumière, avoir en nous le témoignage que nous sommes en règle avec Lui.

Si nous vivons ainsi de jour en jour, Il nous emploiera, à des moments peut-être bien inattendus et au milieu des devoirs très ordinaires, comme des instruments directs pour accomplir ses desseins d’amour envers les âmes précieuses qu’il cherche constamment.


Tandis qu’il nous parla ainsi, des rayons de lumière divine pénétrèrent nos âmes de part en part; et ce qui nous semblait souvent dans le passé comme impossible, nous a paru à cette clarté céleste tout simple et facile.

Dans cette chaude atmosphère de son amour, aucun sacrifice ne nous paraissait trop élevé, et nous fûmes amenées à nous livrer à Lui tout à nouveau et à saisir par la foi les victoires qu’il va nous donner dans l’avenir.


«Avant quils m'invoquent, je répondrai:

Avant qu'ils aient cessé de parler, j’exaucerai.»

(Ésaïe 65, 24).


Dimanche matin, c’était au milieu de nos chères jeunes filles de la même Maison que je me trouvais et aussitôt je pus constater que l’esprit de Dieu était à l’œuvre et avait déjà accompli de grandes choses. Plusieurs de ces précieuses âmes sont ancrées en Christ et témoignent par leur vie qu’elles sont sauvées. Ce fut de nouveau un temps béni où l’on sentit le souffle d’En-Haut. Plusieurs en s’abandonnant à Dieu ont reçu le sceau de sa bénédiction.


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À l’inauguration de cette Maison, nous avions demandé à Dieu d’en faire un lieu où les âmes passeraient de la mort à la vie; nous voyons déjà l’exaucement de cette ardente requête, et pourtant ce ne sont que les avant-coureurs qui précèdent la pluie.

Dieu nous donne l’assurance de plus en plus que cette nouvelle Maison deviendra un Béthel pour beaucoup d’âmes. Mais pendant que l’œuvre spirituelle se continue, nous devons aussi envisager le côté matériel.

C’est toujours une grave question, aussi je désire placer tout spécialement notre Maison de Courbevoie sur le cœur de nos chers amis et de tous ceux qui s’intéressent au salut des âmes et au relèvement de nos chères sœurs. Il y a différentes manières par lesquelles vous pouvez aider cette œuvre:

Par l’envoi de dons en espèces qui nous aideraient à diminuer le lourd fardeau d’entretien de cette institution et à solder complètement le passif d’installation qui n’est point encore couvert;

En accueillant favorablement la vendeuse qui viendra vous offrir le travail confectionné par nos jeunes filles et en engageant vos amis à faire leurs commandes ou leurs achats de lingerie à la Maison de Relèvement.

Vous avez encore la ressource de nous adresser des chaussures et des vêtements, même usagés, pour nos pensionnaires. Les besoins sont grands et nous avons la sainte ambition d’augmenter plutôt que de diminuer cette œuvre bien nécessaire et si bénie.


Aidez-nous, chers amis, nous vous en serons bien reconnaissants. Nous ferons prendre à domicile, si vous nous avisez, les paquets que vous tiendrez à notre disposition. Et maintenant, un dernier mot:

N’y aurait-il pas parmi nos amis quelques personnes qui pourraient organiser des réunions de couture afin de confectionner des articles de vêtements destinés à nos jeunes filles? Qui voudrait offrir son salon dans ce but?

À vous, pour vous aider et relever ceux qui souffrent et qui ont glissé dans la vie.

Lucie E. Cosandey,

Commissaire.

En avant 1904 03 19



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