COMMENT IL FUT AMENÉ À BRISER SA PIPE
Résultat d’un témoignage. Il avait été sauvé quelque temps auparavant. Grand fumeur, il avait compris que cette passion devait être vaincue par lui avec la force de Dieu. Aussi avait-il pris la résolution d’abandonner sa pipe et il l’avait... mise au fond de sa malle.
LES MOYENS TERMES NE RÉUSSISSENT JAMAIS. S’il avait résolument coupé le mal à la racine, il eût été délivré pour toujours.
Au lieu de cela, la tentation reprit le dessus et de temps en temps il ouvrait la malle, sortait la précieuse pipe, fumait un peu, puis la remettait à sa place. IL AVAIT ÉTÉ VAINCU!
Quelques mois après, dans une réunion de Soldats, une Camarade rendit un témoignage. Elle raconta comment, grande amie des choses de l’art, elle avait senti que c’était un piège pour elle, qu’une bonne partie de ses pensées était détournée ainsi des choses de Dieu, que la plus grande place dans son cœur risquait de lui être dérobée, qu’en tout cas le temps occupé à cela pouvait l’être à quelque chose de plus utile; bref, pour couper court à tout, cette Camarade prit la résolution de se défaire d’une belle œuvre d’art qu’elle appréciait beaucoup et dont il lui coûtait de se séparer. Mais le sacrifice fut consommé.
Quand il entendit ce témoignage, notre jeune homme à la pipe fut troublé: «Et toi, se dit-il, pourquoi n’as-tu pas agi de même?»
Sa conscience le condamnait. Néanmoins, il ne prit pas la victoire. Pendant la réunion de prière on sentait je ne sais quel esprit de résistance planer sur nous, mais on ne savait à quoi l’attribuer.
Le mardi suivant, la réunion de Soldats eut lieu. Le jeune homme était là. Un des premiers il se leva pour témoigner.
«Camarades, dit-il, mardi dernier j’ai été troublé dans ma conscience, parce que j’avais été mis en face d’une victoire à remporter, mais je suis sorti de la réunion avec la défaite. Arrivé à la maison, j’ai supplié Dieu de m’aider à faire avec ma pipe comme cette camarade avec son œuvre d’art. Gloire à Son nom, j’ai eu la victoire. J’ai ouvert ma malle, j’en ai retiré ma pipe que j’y avais enfouie et je l’ai brisée afin de n’avoir plus la tentation de m’en servir.»
Lecteur, Dieu attend de toi que tu brises ainsi toute mauvaise habitude, toute chose contraire à ta conscience. Le fais-tu?
En avant 1904 03 12
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