EFFETS MERVEILLEUX DE LA PRIÈRE
La Bible attache une grande importance à la prière. Quelles remarquables histoires ne nous donne-t-elle pas de victoires remportées, de délivrances obtenues et de miracles accomplis par la prière! Considérez deux ou trois de ces merveilles:
Jacob lutte, et le cœur d’Esaü est changé.
Moïse prie et la Mer Rouge s’ouvre.
Anne prie et Samuel naît.
Josué prie et Achan est découvert.
David prie et Absalon se pend.
Ezéchias prie et les Assyriens sont défaits.
Daniel prie et les lions sont muselés.
Les Apôtres prient et ils ont la Pentecôte.
* * *
Nous devons prier parce que la prière est la condition d’où dépend la réalisation des promesses de la Bible.
Prenez par exemple celle-ci qui est si souvent citée dans l’Armée et qui est certes une belle promesse:
«Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés; de toutes vos souillures et de toutes vos idoles, je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai au dedans de vous un esprit nouveau. J’arracherai votre cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous afin que vous marchiez dans mes statuts, et que vous gardiez mes commandements».
Mais avant que vous puissiez recevoir cette bénédiction vous devez prier.
* * *
Jésus-Christ exalte hautement la prière.
Il dit dans un merveilleux passage:
«Tout ce que vous désirez, quand vous priez,
croyez que vous le recevrez et cela vous sera accordé».
Non seulement le Seigneur nous engage à prier par ces paroles, mais il nous en donne l’exemple: dans le désert, à Gethsémané, il intercède auprès de Son père en notre faveur.
Ne voulez-vous pas L’imiter?
Vous devez prier parce que la prière fera des merveilles vis-à-vis des inconvertis dans vos propres maisons.
Priez pour vos femmes, vos enfants, vos maîtres, vos patrons, vos serviteurs, en un mot PRIEZ POUR TOUS CEUX QUI VIVENT SOUS VOTRE TOIT. Priez pour eux en les nommant chaque jour dans vos prières.
* * *
Vous devez prier pour le vaste monde méchant et impie dans lequel vous vivez.
Quand nous regardons au-dehors, ce que nous voyons est très triste.
– L’ivrognerie est épouvantable.
– Le mensonge, la fraude et le crime abondent.
– Les
rétrogrades
nous environnent de toutes parts.
L’infidélité croît de jour en jour, et l'indifférence vis-à-vis des choses religieuses est effrayante.
Que devons-nous faire pour cela?
Nous autres, Salutistes, nous devons faire quelque chose. Nous devons dénoncer le mal, prêcher, chanter, prier, et essayer de bien d’autres manières de gagner le monde pour Dieu.
Nuit et jour et en tout lieu, crions à Dieu pour qu’il ouvre les cieux, qu’il descende, que les montagnes soient aplanies et que le salut paraisse.
* * *
Nous pouvons tous prier.
C’est une des plus précieuses caractéristiques de la prière, qu’il n’est point nécessaire de prendre une position spéciale ou d’avoir une certaine éducation, ou des dons, ou quelque autre chose, pour s’approcher du Trône de Dieu et parler à notre Père céleste.
Dans l’exercice de ce privilège il n’est point fait acception de personnes. Tous sont les bienvenus. Les conditions d’une prière efficace sont les suivantes:
LA SINCÉRITÉ, LA FOI, LA PERSÉVÉRANCE.
Elles sont à la portée de toute âme. Laissez-moi vous en donner un exemple.
* * *
Dans une grande maison bourgeoise où il y avait un grand nombre de domestiques, une Salutiste fut engagée comme fille de cuisine. Ceci contraria vivement la femme de charge qui était une personne fière et mondaine, n’ayant aucune religion et détestant tous ceux qui en avaient une et en particulier les Salutistes sur lesquels elle était aussi ignorante qu’un païen.
Touchée dans sa dignité, elle n’était pas peu ennuyée à la pensée qu’une Salutiste allait venir dans cette demeure respectable et qu’elle aurait à diriger son travail. En conséquence, elle résolut de n’avoir aucun rapport avec cette étrange personne et lui fit transmettre ses ordres par d’autres. Elle la méprisait.
* * *
Mais un soir, après s’être mise au lit pour se livrer au repos, une des servantes vint à la porte de la chambre de la femme de charge, disant qu’il y avait quelque chose d’étrange qui se passait dans la chambre de la fille de cuisine; on entendait des sons bizarres, elle était effrayée ainsi que ses camarades et serait heureuse si la femme de charge voulait venir voir ce que c’était. «Allez-y voir vous même,» répondit celle-ci.
— «Mais nous ne voulons pas le faire; nous n’osons pas.»
— «Bien,» dit la femme de charge, «retournez vous coucher, il n’y a là rien de sérieux.» Quelques minutes après on frappa de nouveau à la porte:
«Voulez-vous venir voir? Il y a certainement quelque chose d’étrange qui se passe.»
* * *
Pensant que ce bruit atteindrait peut-être les oreilles de ses maîtres, la femme se décida à y aller. Quand elle atteignit la chambre d’où venaient ces sons mystérieux, elle écouta, et fut assez d’accord que c’était un bruit étrange, quelque chose d’intermédiaire entre des sanglots et des gémissements. Elle s’approcha de plus près et entendit alors distinctement la prière suivante, entrecoupée de sanglots:
«Ô Seigneur, pardonne-moi! Voici trois mois que je suis ici, et je n'ai pas encore eu le courage de parler à la femme de charge.
Ô Seigneur, sauve-la et qu’elle ne souffre pas de ma négligence. Donne-moi le courage de lui parler au sujet de son âme. Fais-le Seigneur. Sauve, je t’en supplie, la femme de charge.
La femme de charge ouvrit la porte, entra dans la chambre, s’agenouilla à côté de la fille de cuisine, l’entoura de ses bras et la supplia de lui montrer comment elle pouvait trouver Jésus.
Je n’ai pas besoin de vous dire comment ce soir fut pour elle le soir du salut; mais je dois ajouter que la femme de charge est aujourd’hui Officière dans l’Armée du Salut.
En avant 1904 03 05
Table des matières |