RÉVEILLEZ-VOUS!
Nos lecteurs seront heureux d’apprendre que le Commissaire Railton dont la santé semblait assez gravement atteinte, va mieux. Nous donnerons dans un de nos prochains numéros un récit détaillé de la visite du Commissaire dans l’Ouest Africain où le Général l’avait envoyé en mission spéciale.
L’Armée du Salut qui compte déjà plusieurs soldats et convertis dans ces régions semble y avoir un grand avenir; le Commissaire est revenu enchanté de sa tournée missionnaire et, sur ses recommandations, le Général étudie en ce moment un plan d'invasion des contrées qu’il a visitées.
Il est question que le Commissaire Railton visite quelques pays d’Europe dès son complet rétablissement afin d'y susciter des vocations pour ce vaste et intéressant champ de travail: nous souhaiterons une chaleureuse bienvenue en Belgique à ce vaillant et zélé pionnier du Salut. Qu'il revienne bientôt, Que Dieu bénisse le cher Commissaire.
U. C.
De temps en temps, la nouvelle se répand qu’un nouveau terrain propre à des entreprises commerciales ou financières vient d’être découvert, et tout aussitôt nombre de gens se portent à la hâte vers cet endroit, pour profiter de ces mines de richesses qui s’offrent à eux.
Ils sont prêts à laisser derrière eux tout le confort et les avantages de la civilisation pour aller dans un pays inconnu, rempli de dangers; ils abandonneront les affaires dans lesquelles depuis des années ils ont placé une partie de leur revenu, pour se plonger avec une ardeur inimaginable dans cette nouvelle entreprise.
Mais malgré leur sagacité, leur promptitude pour accepter ces nouveautés qui leur paraissent profitables, leur courage en présence du risque de tout perdre, ces mêmes hommes montreront les sentiments les plus opposés quand il s’agira de gagner la chose précieuse entre toutes, la perle de grand prix qui est de plus grande valeur que tout le reste mis ensemble.
Non seulement ils ne mettront pas à la recherche de cette occasion, qui leur est offerte par l’Évangile, cet esprit de concurrence qui est une des caractéristiques les plus pénibles de notre siècle, mais quand ceux qui ont accepté cette occasion avant eux, les supplieront de faire de même, ils persisteront dans leur sommeil indifférent.
Comment expliquer ceci?
Pourquoi le jeune homme qui fera sans hésiter des centaines de lieues pour conclure un marché dans lequel il gagnera peut-être quelques milliers de francs, ne peut-il être persuadé de considérer l’offre qui lui est faite de devenir l’associé du Créateur de l’univers et de participer à la gloire et aux richesses du Prince du ciel?
Tout d’abord, c’est un fait que le pécheur a des préjugés absurdes quant au salut de Dieu.
Vous vous moquez du vieux fermier qui ne peut consentir à employer des machines aratoires qui étaient inconnues à son grand-père, et pourtant vous êtes tout aussi peu disposé à écouter ceux qui veulent vous persuader qu’en criant à Dieu vous pouvez devenir aujourd’hui même plus riche et plus heureux qu’un millionnaire quelconque, qui est en train d’aller rejoindre l'homme riche de l’Écriture en enfer.
Et ceux qui connaissent l'Armée du Salut ont moins d’excuses que qui que ce soit.
Nous voilà des hommes et des femmes de toutes nations, de toutes les classes de la société, et tous, nous vous dirons la même histoire.
Nous étions pauvres et malheureux, si pauvres et si malheureux, que ni l’amour de la famille, ni l’argent, ni les perspectives mondaines, ni les plaisirs ne pouvaient nous satisfaire.
Un jour nous apprîmes que Jésus était un Sauveur vivant qui, en enlevant ce péché qui nous dérobait la paix, pouvait nous enrichir de la grâce, de la lumière et de la joie du ciel.
Voilà le grand trésor que nous n’avions qu’à réclamer, et nous l’avons réclamé et reçu à l’instant même, et maintenant nous possédons une joie si évidente et si réelle que le monde est obligé de dire que nous sommes extraordinaires dans notre joie: il dira même que nous sommes des «illuminés». Pourtant vous, vous qui voyez tout cela, qui avez peut-être constaté ce merveilleux changement chez quelqu’un que vous connaissiez, vous restez dans l’état misérable et périlleux du pécheur.
Oh! réveillez-vous!
Pourquoi avez-vous si peur, vous qui avez considéré cette question, car il y en a certainement qui savent que tout ceci est vrai, mais qui se tiennent éloignés de Christ parce qu’ils sont dans l’état d’esprit d’un homme qui craint d’acheter une chose, de peur qu'elle ne soit aussi bonne qu’elle paraît.
Nous admettons parfaitement que l’homme prudent qui se contente d’une paie petite, mais régulière, réussit souvent mieux que le téméraire aventurier qui laisse les sentiers battus afin de tâcher de s’enrichir promptement et facilement; MAIS VOUS, VOUS NE GAGNEZ RIEN DU TOUT, SPIRITUELLEMENT PARLANT, et vous le savez; vous perdez journellement ce que vous ne pourrez jamais recouvrer, et,
au lieu de courir un peu de risque en devenant un serviteur de Christ,
vous courez le risque de perdre tout éternellement!
Comparez le danger quelconque que vous craignez avec le danger de perdre tout pour l’éternité!
Voilà le risque que vous courez chaque jour, souvent PAR CRAINTE SEULEMENT DE CE QUE QUELQUES PERSONNES DIRAIENT, tandis que si vous vous décidiez à accepter le salut, vous seriez mieux partagé qu’elles toutes mises ensemble!
Oh! je vous en conjure, ne persistez pas à mépriser ce don de Dieu, cette délivrance du péché, cette paix, cette joie et cette vie éternelle et toujours nouvelle que Dieu vous offre gratuitement, si vous voulez vous rendre à Lui.
Voyez, tandis que vous hésitez et tremblez, quelques-uns des plus dégradés, quelques-uns de ceux qui sont tombés le plus bas dans la fange du péché: les voilà qui s’avancent, «rassasiés de biens».
Les voilà, ceux que vous auriez peut-être méprisés à cause de leur dépravation morale; ils n’ont pas méprisé le salut, ils l’ont reçu et ils se réjouissent en exploitant maintenant tout ce que le salut renferme, tandis que vous..... Vous connaissez le sentiment qu’on éprouve lorsqu’on s’aperçoit qu’on vient de laisser échapper une bonne occasion.
Si, par exemple, devant faire un voyage, vous arrivez à la gare et découvrez que vous auriez pu, le jour précédent, faire le trajet à moitié prix par un train spécial, combien vous en êtes vexé! Mais qu’éprouvera, pendant les siècles de l’éternité, notre âme rejetée dans les ténèbres du dehors, en réfléchissant qu’elle a perdu à jamais l’amour de Dieu, la joie, la tranquillité de conscience, le ciel!
Et vous auriez pu avoir tout cela pour rien!
Pensez-y maintenant!
NE MÉPRISEZ PLUS LE SALUT!
RECEVEZ-LE AUJOURD’HUI!
En avant 1904 02 27
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