EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE PRIX DE LA PAIX

Que la paix est une chose précieuse au-delà de toute expression! — En ce moment où le monde attend haletant pour savoir si cette horrible guerre sera ou non déchaînée, jamais la paix n’a semblé si belle ni si désirable.

Le pécheur réveillé soupire après la paix, sous les flagellations de sa conscience, il crie et se lamente pour arriver à la posséder.

Même celui qui professe d’être chrétien, en bien des circonstances constate en gémissant l'absence de la colombe céleste, doux messager de repos, qu’il sait parfaitement devoir habiter dans son cœur, mais à laquelle il est étranger.

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«Apprenez de Moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes.» C’est là le secret de la paix, l’esprit qui produit le repos de l’âme dont parle le Christ lui-même. «Apprenez de Moi, suivez-Moi, imitez-Moi!»

Une vie vécue dans cet esprit signifie un continuel oubli de soi-même: sacrifices qui sont durs à la chair et au sang; l’abandon de ce que le monde considère comme inséparable du bonheur et du confort.

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Aussi le monde est-il plein d’ennemis qui travaillent à nous enlever cette paix bénie.

LE ROI DU PLAISIR se dresse devant nous et s’écrie:

«Suivez-moi! Vous passez dans ce monde, mais vous n’y passez qu’une fois. Pourquoi ne pas en user et en tirer le plus d’avantages que vous pouvez? Vous ne savez pas ce qui vous attend. Si vous êtes encore dans la jeunesse brillante, jouissez de la vie; vivez aujourd’hui, mangez, buvez et soyez heureux. Suivez-moi ainsi et je vous montrerai la joie.»

LA REINE LA MODE s'écrie:

«Vous trouverez le repos en me suivant. Pourquoi vous singulariser? Venez par le chemin que je vous indique, faites comme les autres. Alors vous aurez du repos parce que la persécution et le désaccord cesseront.»

Mais ici s’approche la conscience éveillée qui dit:

xxx «Osez faire ces choses, cherchez le plaisir, suivez la mode, faites comme le monde, et votre espérance du ciel est perdue.»

L’âme, hélas! trop souvent se sert d’un compromis en affirmant: «Je ne dois pas être esclave du monde; c’est pourquoi je dois donner un moment à la religion et prendre soin que ma vie ait une certaine teinte religieuse.»

Mais l’Évangile sévère et peu attrayant, prêché par le Maître, place en première ligne les relations de ses disciples avec Lui. On trouve ces étranges paroles dans Luc XIV, 33.

«Quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède, ne peut être Mon disciple?»

C’est une doctrine qui n’était pas plus acceptée du temps où Jésus-Christ vivait, qu’à notre époque.

Et cependant que signifie cette vérité?

Que pour être un disciple de Christ, nous devons Le suivre seul, que nous devons L’aimer avant toute autre chose et par dessus tout; que nous devons vendre tout ce que nous avons, afin de réaliser ce précieux témoignage d’être Son enfant.

Il y a des jouissances dans les choses du monde et l’on éprouve des plaisirs temporaires en suivant la mode. Des perles mêmes peuvent s’y trouver, si vous voulez les appeler ainsi.

Mais IL Y A UNE PERLE QUI EST D’UN PRIX BIEN PLUS ÉLEVÉ, un trésor caché aux yeux du monde.

Heureux, l’homme qui possède avec assurance cette Perle!

Heureuse la femme à qui l’Esprit découvre le secret du champ où gît ce Trésor!

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Mais pourraient demander les disciples: «Y en aura-t-il beaucoup qui seront sauvés?»

L’âme qui entend la voix de Dieu et fait l’abandon complet qu’il demande, se relève de l’autel du sacrifice si purifiée que les tentations de la terre et de l’enfer deviennent lumière; ayant commencé par un complet sacrifice, le nombre des victoires sur les attraits du monde devient simplement une question du nombre des assauts.

Sinon, que signifie être crucifié avec Christ et cependant vivre?

Paul était arrivé à cet état, et il pouvait glorifier Dieu dans ses tribulations, sourire à ses tentations, se réjouir dans ses souffrances, envisager de bon cœur une mort violente, depuis que crucifié avec Christ et uni à Lui il avait reçu la vie avec abondance.

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Toutes les fractions de l’Église de Dieu s’unissent pour affirmer qu’une pleine consécration est la nécessité de l’époque.

Ce doit être exactement la chose dont vous avez besoin.

Si vous vouliez n’être soumis qu’à la puissance de Dieu, afin que par un seul coup ce merveilleux changement puisse s’opérer en vous, quelle vie de félicité aussi bien que d’utilité, serait la vôtre!

Une conséquence remarquable de cette nouvelle vie concerne les autres: ayant oublié tout ce qu’il a, un homme aisément regarde, non ses propres affaires, mais aussi celles des autres. Il a un cœur qui compatit toujours plus aux misères qui l’entourent, quelle que soit la manière dont ce besoin peut être manifesté.

– Il remplit sa vie de précieuses actions en cherchant à soulager les peines des souffrants, à consoler les attristés, et à panser les blessures de ceux dont le cœur saigne.

– Tout ce dont il pourrait entrer en possession, il ne reconnaît pas comme sa propriété, mais il sent qu’il doit en user jusqu’au degré le plus extrême pour la gloire de Dieu et le bien des hommes.

– Avec la pleine lumière de l’Évangile dans son propre cœur, il cherche à établir la lumière, là où les ténèbres règnent encore.

– Il emploie de longs voyages pour chercher la brebis égarée et la ramener à la maison, et en toutes choses s’efforce de faire l’œuvre du Maître Lui-même, reconnaissant que nous devons être dans ce présent monde, ce qu’il était lui-même.

– Il éprouve dans son cœur une sympathie spéciale pour tous ceux qui n'ont jamais entendu la bonne nouvelle de l’Évangile, les nations qui gémissent dans l’esclavage et sont assises dans l’ombre de la mort.

L’absence d’une pleine consécration est l’explication de tant de marches rétrogrades, de tant d’apparentes entrées et sorties en ce qui concerne le Royaume de Dieu.

Nous appelons cela dans le langage religieux: «MAUVAISE VOLONTÉ À PAYER LE PRIX».

De là surgissent des doutes et des difficultés; la paix disparaît et le mécontentement et le danger gardent l’âme dans les tourments.

L'état que je viens de décrire ou un état approchant est-il votre expérience?

Si oui, alors pour vous aussi LE REMÈDE est dans un complet abandon à la Volonté de Dieu et à la Croix du Calvaire.

En avant 1904 02 13