EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE REMÈDE

Par Madame BOOTH

Nous disons que le monde périt, mais faute de quoi?

De sermons? — Non.

De journaux? — Non.

De récits religieux? — Oh! non, il y en aura pendant longtemps encore.

Faute de recherches? — Non.

Faute de belle théologie? — Non.

Faute de croyances ou de professions de foi? — Elles ne manquent pas.

Pourquoi donc meurt-il?

Il meurt faute de témoignages directs!

De témoignages aimants, loyaux, sérieux, de ce que Dieu peut faire pour les âmes. Voilà ce dont ont besoin ces foules que nous coudoyons tous, ces gens que nous voyons courir dans les magasins, dans les rues et qui remplissent les théâtres, les cafés et les Salles de concert.

Ils ont besoin que quelqu’un vienne les prendre au collet avec amour et leur affirme que Dieu est Dieu et qu’il peut les sauver.

«Il m’a sauvé, mon frère, et II peut vous sauver.»

Cette parole là vaut mieux qu’un sermon et fait plus d’effet sur les âmes.

Des milliers de pêcheurs disent: «Je sais bien que je suis esclave du péché»; ils se l’avouent à eux-mêmes s’ils ne le font pas publiquement et ils nous l’avouent quand l’Esprit de Dieu les atteint.

Quelquefois, sous l’action de l’Esprit de Dieu, un tel aveu leur échappe, comme à ce pauvre Allen, dont on m’a raconté la vie et qui blasphémait un jour au milieu de ses camarades.

— Jean, lui dit-on, si tu mourais maintenant, où irais-tu?

— Droit en enfer, fut sa réponse.

Homme sincère! Il savait où il allait et il le disait tout franchement.

Je demandais une fois à un monsieur des nouvelles de son âme. Il me répondit qu’elle était dans un état diabolique! Pauvre homme!

Lui aussi savait où il allait et bien des milliers sont dans ce cas, reconnaissant et sentant leur esclavage.

N’ont-ils pas reçu une conscience qui le leur dit?

Dieu a fait resplendir sa lumière dans leur âme ténébreuse, mais ils se sont regimbés et ils ont résisté à ses appels.

Et maintenant ils se regardent comme perdus sans espoir de salut, sans possibilité d’amélioration. Ils ont renoncé à la lutte.

Et ils sont là, attendant que quelqu’un vienne leur crier:

DIEU VEUT VOUS AIDER!

Ils ont bien examiné les croyants, mais ils n'ont pas trouvé grande différence entre ceux-ci et le monde et ne voient pas que la religion ait opéré en eux de réel changement.

Quand vous les pressez de croire, ils se moquent de vous et cela ne m’étonne pas.

La pauvre conscience humaine est plus perspicace que ses directeurs. Elle éprouve le besoin d’être fortifiée et soupire après l’espoir de la délivrance. Que de fois peut-être elle se demande:

– Dieu pourrait-Il me sauver dans l'état où je suis?

– A-t-Il jamais sauvé personne d’un pareil esclavage, d’une misère, d’une décadence semblable?

– En a-t-Il jamais sauvé qui fussent tels que moi

Dieu suscite un peuple qui comprend ce dont le monde a besoin et comment il faut le lui donner, un peuple qui sait rompre le pain de vie et le distribuer aux multitudes affamées; un peuple qui sait se lever et dire:

Dieu peut vous sauver tel que vous êtes!

J’étais comme vous un pauvre esclave du péché, asservi au mal, à la boisson, blasphémateur, menteur, voleur et impur. Dieu m’a sauvé; Il peut le faire aussi pour vous. Il a rompu mes liens et a fait de moi un affranchi. Il m’a sauvé, Il peut vous sauver aussi.

En avant 1904 02 06

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Rien n’est une excuse pour agir contre ses principes.

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Nous ne sommes jamais plus mécontents des autres que lorsque nous sommes mécontents de nous.

En avant 1904 02 06