Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

----------

UNE FÊTE À L’ORPHELINAT DE COLOMBES


La fête de l’Orphelinat qui, comme nos lecteurs le savent, avait dû être renvoyée à cause de l'état de santé de quelques-uns de nos enfants, vient d’avoir lieu à la grande joie de tous, petits et grands.

Étranges gens que ces salutistes! dira quelqu’un, ils parlent toujours de joie! Oui, parce que d’abord ils vivent toujours dans la joie et que de l’abondance du cœur la bouche parle, et ensuite parce que leur mission est d’apporter la joie là où est la tristesse et l’angoisse.

C’était donc joie sur toute la ligne parmi notre grande famille de Colombes. Pour avoir été retardée, la fête n’en était que plus désirée et la mine éveillée, fraîche et joyeuse de nos précieux enfants, depuis les tout petits jusqu’aux aînés, faisait du bien à voir.

La maison a revêtu partout un air de fête et le patient labeur que pareils préparatifs supposent toujours de la part de la Directrice et de ses aides, a été couronné d’un plein succès. 4 heures sont arrivées!

Dans la salle de réunion, un superbe sapin de Noël, revêtu de la traditionnelle couche de neige, chargé de jouets, d’oranges, et magnifiquement décoré, se dresse majestueux. Les enfants sont réunis. Les grands aussi bien que les tout petits, les invités comme les enfants, regardent de tous leurs yeux. C’est toujours si beau, un arbre de Noël! Les Commissaires, accompagnés des Lieutenants-Colonels Peyron Roussel font leur entrée, salués d'acclamations enthousiastes.

Après la prière d’ouverture, plusieurs chants d’ensemble exécutés par les enfants sont entendus, poésies, chants, dialogues, récitations de tous genres se succèdent. Les enfants font les frais de cette première partie de la réunion et nous sommes heureux de pouvoir dire qu’ils s’en sont fort bien acquittés.

Mais pendant ce temps-là l’arbre a été illuminé et le coup d’œil est vraiment bien beau. Est-ce pour se mettre à l’unisson, est-ce parce que la distribution des récompenses approche toujours plus?

Je ne sais, mais ce qu’il y a de sûr, c’est que la joie augmente, le rayonnement de ces visages heureux aussi, et je ne sais ce qui brille le plus, ou des bougies de l'arbre ou des yeux des enfants.

Au moment où la Commissaire allait se lever pour prendre la parole, une fillette vient, au nom de ses camarades, offrir ses vœux de bonne année. Ils ont ému nos cœurs ces vœux, en particulier ces derniers mots: «Nous voulons tous être des petits soldats de la Croix.» Que Dieu vous entende, chers et précieux enfants et vous aide à réaliser ce vœu dont vous comprendrez mieux plus tard toute la valeur.

Le Commissaire adresse ensuite quelques paroles aux enfants, vivement intéressés par ce qu’ils entendent. Elle dit sa joie des grands progrès que quelques-uns ont réalisés, de ceux que d’autres ont seulement commencé à faire et croit que Dieu exaucera la prière qu’ils ont chantée tout à l’heure:

Le Seigneur vous fera vivre

Comme il a vécu...

Sans être vaincus.


Ma prière la plus ardente, ajoute la Commissaire, est que vous deveniez, en effet, des vrais Soldats de la Croix, soldats non pour tuer ou combattre d’autres gens, mais SOLDATS POUR COMBATTRE LE MAL DANS VOTRE PROPRE CŒUR.


La Commissaire, illustrant très heureusement sa pensée par une comparaison tirée de l’Arbre que les enfants ont sous les yeux et un récit de son séjour en Afrique du Sud, fait comprendre à tous qu’ils doivent être des «arbres plantés par l’Éternel près d’un courant d’eau». Pour cela ils doivent donner leur cœur à Dieu et s’efforcer de lutter, à l’école ou à la maison, contre tout ce qui les empêche d’être bons et vrais.

Si vous vous efforcez de vaincre ainsi le mal dans votre cœur, vous ferez des progrès, vous porterez du fruit à la gloire de Dieu et vous serez une joie pour chacun.

La distribution des récompenses commence alors et chacun reçoit un cadeau en proportion des efforts qu’il a faits en classe, à la maison, ou à l’école du dimanche. Les tout petits ne sont pas oubliés et ne sont pas les moins heureux.

Un nouveau et un dernier chant pour finir et cette délicieuse après-midi est close. Pas tout à fait pourtant, car un souper de fête attend les enfants.

Et pendant que ceux-ci vont se livrer au sommeil, emportant dans leur cœur le souvenir de la jolie fête qu’ils ont eue, nous, les aînés, Officiers de la Maison ou autres, nous songeons à l’avenir, à ce que seront ces précieux enfants; nous bénissons Dieu pour ce qu’il nous a déjà donné de voir et nous le remercions pour tout ce que l’année qui s’ouvre nous réserve encore de bénédictions de Sa part.

En avant 1904 01 30


 

Table des matières