Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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DANS NOS ŒUVRES SOCIALES FÉMININES

À LA MAISON DE RELÈVEMENT


Ligue de reconnaissance. — Consécration de plusieurs jeunes filles.

C’était joie l’autre dimanche à notre Maison de Relèvement de Courbevoie, car la Commissaire devait présider de nouveau une petite réunion intime avec nos chères jeunes filles. Mais si c’était joie pour ces dernières, c’en était une non moins grande pour la chère Commissaire et pour chacune des Officières présentes.

Cette œuvre tient en effet une bien grande place dans nos cœurs et nous suivons avec un profond intérêt les progrès de l’œuvre de Dieu dans ces précieuses âmes; nos pensées vont souvent vers elles et nos prières montent en leur faveur vers le trône de l’Éternel.

N’est-ce pas réjouissant, en effet, de savoir que plusieurs de nos chères filles ont trouvé leur Sauveur, qu’il est leur ami et leur force et qu’elles peuvent travailler sous Son regard, sûres de Son approbation?

Mais nous avions ce jour-là une double raison de nous réjouir puis que quelques-unes de celles qui nous ont quittées pour aller travailler au dehors étaient ce soir de nouveau dans la famille, non seulement sauvées, gardées du péché, mais combattant même pour leur Sauveur, deux d’entre elles portant l’uniforme.

On peut comprendre que c’était une joie bien douce à nos âmes et que ce furent des heures bénies que nous passâmes ensemble. Rien que le texte du premier cantique que la Commissaire indiqua pour ouvrir cette réunion, peut en donner d’emblée la note et indiquer le but élevé que l'on se proposait d’atteindre en cette après-midi:


«Je ne suis pas à moi même,

J’appartiens à mon Sauveur.»


C’était si beau d’entendre ces paroles résonner dans cette maison! Je sais bien que d’aucuns le trouveront peut-être étrange; mais nous, nous ne doutons pas, parce que nous savons que:

xxx NOTRE DIEU EST UN TOUT PUISSANT SAUVEUR qui donne un salut complet à qui que ce soit au monde qui veut loyalement s’abandonner à Lui et de tout son cœur se séparer résolument du mal.

Chez plusieurs de nos sœurs cette œuvre n’est pas encore faite, mais nous connaissons l'infinie miséricorde, la longue patience de notre Jésus, si fidèle, si puissant et si bon, et nous sommes pleins d’assurance en celui qui s’est appelé le «Réparateur des brèches».

J’aurais voulu que vous pussiez voir les regards pleins d’ardeur et de désir de réaliser ce qui leur était dit qu’avaient nos filles, pendant que la Commissaire parlait, désirant leur communiquer deux choses:

la foi réelle en Dieu

et une sainte énergie pour lutter contre le mal.

La Commissaire fait part de son expérience personnelle, rappelant le moment où, toute jeune fille, elle a traité alliance avec Dieu.

Or, il est le même aujourd’hui, non un Dieu d’imagination qui doit nous conduire dans des chemins spéciaux, mais qui nous donne la victoire dans les circonstances ordinaires de la vie de chaque jour. Que votre prière soit donc: «pour la vie, telle que Tu me l’as tracée, donne-moi ce qu’il me faut».


Après une fervente prière, la Commissaire poursuivant dans ce même esprit explique à nos chères jeunes filles, avec simplicité et clarté, ce qu’est cette vie de victoire avec Dieu. NE PAS RÉTROGRADER, ce n’est pas être arrivé à une sorte de perfection, mais C’EST AVANCER CHAQUE JOUR, comptant que Dieu perfectionnera son œuvre en vous et vous aidera à ne reprendre aucune des mauvaises habitudes que vous avez laissées derrière vous.

C’est déjà une victoire que de réclamer chaque jour le secours de Dieu pour recevoir de lui la force. Illustrant sa pensée par une comparaison très à propos et s’inspirant d’un tout jeune bébé présent dans la salle, la Commissaire fait remarquer avec quelle logique on procède sous ce rapport dans le monde. On ne s’attend pas, dit-elle, à ce que le lendemain du jour de sa naissance, ce bébé soit grand et sache se tirer d’affaire tout seul. Ce serait déraisonnable.

Apportons dans les choses spirituelles la même logique. L’œuvre de Dieu dans un cœur est complète, mais progressive; si nous restons attaché à Lui, nous croîtrons chaque jour.


NE VOUS DÉCOURAGEZ DONC PAS.

SOYEZ FERMES EN DIEU.


Mais la Commissaire n’oublie pas que, si elle est venue pour bénir et encourager, il y a pourtant â cette réunion un but spécial: constituer une ligue de reconnaissance entre les jeunes filles qui ont quitté la Maison et qui, en reconnaissance des bénédictions reçues veulent à leur tour faire quelque chose afin que d’autres de leurs sœurs puissent jouir des avantages dont elles ont bénéficié et qu’elles apprécient comme il convient.

Rappelant comment le peuple d’Israël apporta pour l’édification du Temple des Offrandes volontaires avec un cœur bien disposé, la Commissaire invite les jeunes filles à offrir à Dieu volontairement ce qu’il cherche le plus; leur cœur, afin de pouvoir chanter en réalité: «Je ne suis plus à moi-même».

Vous pouvez être les pierres vivantes dans la maison de l’Éternel, le représenter dans le milieu où vous travaillez, montrer là ce que c’est qu’une jeune fille sauvée, par votre droiture, votre fidélité à accomplir chaque détail de votre travail. C’est la mission que Dieu vous confie.


VOUS N’AVEZ PAS SEULEMENT À GAGNER VOTRE VIE LÀ OÙ VOUS ÊTES,

MAIS À REPRÉSENTER DIEU.


Si vous vous sentez faibles pour une telle glorieuse mission, livrez vos cœurs à l’Éternel. Ne vous découragez pas, persévérez.

La Commissaire invite alors chaque jeune fille qui désire se livrer à Dieu de cette manière à se lever en signe du pacte intérieur qu’elle conclut avec Dieu. Moment impressionnant et touchant. Et pendant que, les yeux fermés nous chantons ce chœur qui avait ouvert la réunion et en a été l’âme d’un bout à l’autre, l’influence divine se fait visiblement sentir.

Une jeune fille se lève spontanément, une deuxième et quelques autres la suivent. Nos âmes sont émues et nous remercions Dieu du plus profond de nos cœurs pour cette bonne après-midi qu’il nous a donnée et où une œuvre durable a été faite par Son esprit. Que la bénédiction de l’Éternel repose de plus en plus sur cette chère Maison et que bien des vies naissent là à l’espérance, à la pureté, à la vraie joie et à Son Nom nous en donnerons toute la gloire.

En avant 1904 01 30


 

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