Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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OCCASION PERDUE


Par le Général

Je n’aime pas perdre quelque chose, si insignifiante que soit la valeur de l’objet perdu. Oh! les heures que j’ai employées, — et qui ne l’a pas fait? — à rechercher comment on pourrait produire la même chose en moitié moins de temps.

Je puis comprendre la femme dont Jésus-Christ parle dans l’Évangile, cherchant la pièce d’argent perdue avec l'ardente détermination de la retrouver. Sans doute elle eût pu s’arranger de faire sans, car il paraît qu’elle était une personne tout à fait respectable, ayant un large cercle d’amis et de voisins.

Ayant été si peu soigneuse de laisser glisser l’argent entre ses doigts, ou par quelque trou dans sa poche, ou s’échapper de quelque autre manière, en tous cas le fait qu’elle savait que cette pièce était quelque part aiguisait son désir de la retrouver ou de savoir pourquoi.

C’était son argent bien qu’il fût perdu et elle était déterminée à chercher jusqu’à ce qu'elle l’eût trouvé pour le dépenser à quelque bon usage, après avoir donné la dîme pour le Corps!


Perdu. — Perdu pour jamais


Mais il y a des quantités de choses perdues autour de nous dans des domaines bien divers que nous ne pouvons jamais recouvrer quelque activité ou quelque persévérance que nous déployions.

Ce sont:

Les occasions perdues.

Les vertus perdues.

La réputation perdue.

La santé perdue.

Les vies perdues.

La terre même que nous foulons est pleine de gens perdus — et la mer qui se déroule autour de nous en a englouti des millions, qui gisent dans les profondeurs cachées. Partis! partis pour toujours, sans que jamais on n’en entende plus parler! Non! non, ce n’est pas tout à fait vrai pour les derniers que je viens de nommer; car ils peuvent revenir encore et personne ne sait si ce ne sera pas bientôt le moment où la trompette du Grand Archange résonnera.

Mais il y a une autre chose qu'on perd avec une étrange facilité et qui ne peut jamais être recouvrée de nouveau ni par Dieu, ni par les anges, ni par les hommes; c’est ce précieux article que nous appelons LE TEMPS!

Maintenant, c’est sur cette perte que je désire vous dire quelque chose, bien que je sois sorti de mon sujet dans cette introduction. Mais mieux vaut tard que jamais. J’en arrive donc à mon thème:


Ne perdez pas ce qui reste de ce mois de janvier 1904


Ce mois même vous est offert à ce moment actuel dans la grande salle des Ventes de l’Existence — le commissaire-priseur étant une vieille connaissance — l’Ancien Vétéran que vous connaissez si bien, avec sa barbe blanche et sa faux étincelante et le sable s’échappant avec rapidité du sablier. Ecoutez le. Il vend ou essaie de le faire, tandis que vous lisez ceci:

«Venez! Venez. Qui veut acheter?

Non, qui veut avoir comme un don gratuit ce qui reste de janvier 1904?

Oh! bientôt le marteau sera tombé, et le mot fatal aura été prononcé et janvier aura disparu, disparu pour toujours!

Maintenant voici mon conseil pour vous, mes Camarades.

Saisissez ces précieux jours tandis que vous en avez l'occasion, employez-les de façon à en retirer tout le bien que vous pouvez, Utilisez-les pour la meilleure cause.

Le meilleur moyen de tirer profit de votre argent, c’est de l’employer: prêtez-le, donnez-le....

Le meilleur moyen de tirer profit de votre terre, c’est de l'utiliser: bêchez-la, ensemencez-la, arrosez-la, soignez-la, et alors vous aurez une bonne récolte.

Le meilleur moyen de profiter de vos amis, c’est de les aimer, de les bénir, de les rendre aussi heureux que possible, de faire qu'ils vous aident — si vous pouvez y arriver — à être bon, saint et vrai.

La manière de vous arranger pour que ce qui reste de janvier 1904 soit employé le mieux possible, c’est de veiller sur tous les moments, d’en faire avant qu’ils s’envolent, POUR LA GLOIRE DE DIEU ET LE BIEN DES HOMMES, le meilleur usage.

Faites quelque chose de ces jours de janvier qui restent pour vous-même. Quelque chose qui contribue à vous rendre plus sage, meilleur, plus brave, PLUS CAPABLE DE FAIRE VOTRE TRAVAIL POUR DIEU que ce soit dans une salle, dans la rue ou dans votre maison. Quelque chose qui s’ajoutera à votre actif à votre compte de la Banque céleste – la Banque qui jamais ne fait faillite.

Tirez le meilleur parti de janvier en en retirant le plus de souvenirs agréables.

La chambre dans laquelle je suis assis, et où je lutte avec mes papiers pour vous et le pauvre monde, est ornée de quelques portraits.

À la première place, ceux de ma mère, de ma femme, de ma fille. Les originaux m’ont laissé livrer mes combats le mieux que je puis. Ces joyaux de mon âme ne sont pas perdus; ils n’ont fait que de me devancer....

Janvier 1904 ne sera bientôt plus pour vous qu’un tableau suspendu aux murs de votre souvenir. Que lui direz-vous, et que vous répondra-t-il?

Faites de ces jours de janvier, qui sont encore à venir, quelque chose pour votre Corps. Voyez. Vous vous êtes plaints de vos Camarades, et je ne doute pas que vous ayez quelques raisons de le faire. Sans doute ils se sont plaints de vous et vous savez, dans le secret de votre âme, qu’ils ont une raison suffisante pour agir ainsi.

Voici donc, maintenant, ces quelques jours qui vous restent avec l'occasion de fournir un effort sérieux et de valeur qui laissera sa marque derrière vous sur ces gens chancelants qui vous entourent et dont les actes ne sont pas ce que vous aimeriez qu’ils fussent. 


Un plan pratique: Voici d’abord Frère l'Endormi qui a oublié la réunion en plein air, pendant ces jours de fêles de Noël et Nouvel An. Secouez-le, amenez-le à se lever et à agir de nouveau.

Voilà Sœur Inconstante; allez à ses côtés, priez avec elle et alors, après un peu de peine, vous la réduirez au silence et la remettrez à flots.

Voici ailleurs, ce Camarade que vous sentez, qui sûrement n’est pas loin de devenir un rétrograde. Allez vers lui le dimanche suivant, et forcez-le à venir avec vous à la réunion.

Mais il y a votre propre personne, si précieuse et si importante; oh! cherchez un baptême béni du Saint-Esprit, et allez donner votre témoignage clair et net de pureté et de devoir à la prochaine réunion de sainteté.


Voilà le plan:

Voici maintenant vos pauvres voisins. – Oh! ne les oubliez pas, je vous en conjure — ne permettez que cette pensée —- que janvier est le mois mis à part pour sauver les âmes, s’échappe de votre esprit.

Le Congrès International s’approche. — Oh! quelle avalanche spirituelle d’énergie et d’enthousiasme combinés, de résolutions et d’efforts, joints avec un amour divin brûlant, n’attendons-nous pas.

PERSONNE DE NOUS NE SAIT, PERSONNE DE NOUS NE PEUT DIRE TOUT CE QUI PEUT ENCORE SURVENIR. La moitié, la meilleure moitié de janvier, est à nous. Utilisons ce trésor, afin que nous n’ayons pas à inscrire sur son tombeau.


Une autre occasion perdue.


En avant 1904 01 23



 

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