Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LA LAMPE BRISÉE OU LA VICTOIRE DE L’ESPRIT SUR LA COLÈRE 


Un jour, je fus réveillée de bonne heure par un bruit étrange dans le vestibule. À moitié endormie, je me précipite au haut de l’escalier. Me penchant sur la balustrade, je compris bien vite que mon mari avait laissé tomber sa lampe en descendant l’escalier; le pétrole, coulait le long des marches et sur le tapis du vestibule; du verre cassé était répandu partout, et je vis mon mari occupé à réparer le dommage du mieux qu’il pouvait, sans se douter que je le regardais d’en haut.

En un clin d’oeil je fus hors de moi d'indignation, en dépit de toutes mes bonnes intentions. Ma vieille habitude d’exprimer ma pensée sans ménagements se réveilla instantanément. J’allais dire:

Georges, comment peux-tu être si maladroit?

Quand une voix murmura au-dedans de moi:

Oui, mais ce ne serait pas chrétien.

Je le sais bien, répondis-je, pourtant il faut bien que je lui dise quelque chose pour le rendre plus attentif une autre fois.

Oui, mais ce ne serait pas chrétien.

C’est vrai, mais je dois dire quelque chose.

Oui, mais ce ne serait pas chrétien, répétait toujours la voix douce.

Mais si je ne dis rien, il cassera toutes les lampes de la maison et tout le reste avec.

Oui, mais ce ne serait pas chrétien.


Je rentrai dans ma chambre; là je m’assis et je me regardai comme «morte» à ces pensées qui se pressaient dans mon cerveau, et je me regardai comme vivante à l’amour qui pouvait dire des paroles douces.

Malgré cela, le calme ne se faisait pas, le «moi» s’affirmait toujours plus. Alors je m'écriai:

«Je me donne à Toi, ô Père céleste; enlève de mon cœur les mauvaises pensées et produis en moi de bonnes pensées; je ne puis pas le faire

Instantanément, comme par enchantement, la chose fut faite. J’allai de nouveau au haut de l’escalier et d’une voix pleine d’amour, car elle venait de Dieu, je dis:

Georges, qu'est-il arrivé?

Levant sur moi un regard plein d’angoisse et attendant les reproches habituels, il dit:

Ma lampe a glissé de mes mains. Je suis bien fâché.

N’importe, dis-je, nous arrangerons tout cela après le déjeûner.

Le fait que je m’étais regardée comme morte au péché et vivante à Dieu, et que je m’étais donnée à Dieu avait permis à l’Esprit-Saint de remporter la victoire. Dès ce moment, la puissance du péché fut brisée. Cette victoire ne fut pas pour moi seulement, mais pour ma fille aussi. Lorsqu’elle descendit pour le déjeûner, elle vint me dire à l’oreille:

Oh! maman, as-tu vu ce que papa a fait?

Fanny, lui dis-je, ton père est déjà assez peiné de ce qui lui est arrivé; ne lui en reparlons pas.

C’est bien, dit-elle, et elle s'en alla toute joyeuse et satisfaite.

Ce jour-là fut après tout un jour des plus heureux, parce que Jésus avait eu le dessus, et II conduit toujours dans des chemins agréables et paisibles qui se donne à Lui. Depuis lors j’appliquai cette règle en toute occasion et ma vie chrétienne fut transformée.


Grâces soient rendues à Dieu

qui nous donne la victoire par Notre Seigneur Jésus-Christ.


En avant 1904 01 23



 

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