UNE FÊTE A LA MAISON DE RELÈVEMENT DE BRUXELLES
Pourquoi ce va et-vient? Cette excitation? Ce chuchotement à voix basse?
Ah! mais c’est qu’il y a fête à la Maison de Relèvement et ce n'est pas une petite affaire non plus! C’est tout un événement! C'est Noël! Jour béni! Jour de délivrance!
Chacun le fête, petits et grands, vieillards et enfants, et nous aussi, nous nous joignons au nombre des heureux!
Nos chers Brigadiers nous ont donné la joie d’assister à cette petite fête de famille: nous en étions d'autant plus heureux, que c’était la première fois que la Brigadière nous rendait visite, après une absence forcée de trois ou quatre mois.
Parmi nous, on pouvait distinguer quelques jeunes filles ayant passé par notre maison et maintenant en place à Bruxelles. Quelques dames amies de notre œuvre étaient aussi là.
Impossible de ne pas être frappé au cours de la soirée de ces figures joyeuses, preuve certaine des cœurs évidemment remplis de bonheur.
Quel encouragement pour nous de continuer cette œuvre lorsque nous voyons les résultats pratiques!
Après quelques chants, récitations et dialogues, le Brigadier nous adresse quelques paroles pleines de vie et d'enthousiasme, qui pénètrent dans les cœurs. Quelques jeunes filles expriment en paroles touchantes la joie qu’elles ressentent de posséder le salut, qui a transformé leur vie.
Dans quelques-uns de ces cœurs, en effet, quel changement ne s’est-il pas opéré et cela par la puissance même du Sauveur, dont nous fêtons la naissance!
La Capitaine d’E. M. Chapouand, heureuse entre toutes et à juste titre, nous adresse ensuite quelques mots.
Elle voit par la foi un avenir glorieux pour cette œuvre, qui n’est encore qu’à son commencement! Et elle a raison, la Capitaine d’E.-M.! Alors, la Brigadière nous lit le récit touchant de la naissance du Sauveur et sa prédiction faite par le prophète Ésaïe, récit et paroles si souvent lus et relus et cependant toujours nouveaux:
«Car un enfant nous est né, un fils nous est donné et l’empire est mis sur son épaule. On l’appellera l’Admirable, le Conseiller, le Dieu fort, le Père d’Éternité, le Prince de paix!»
En terminant ces notes, je ne puis que m’écrier, moi aussi avec les anges et l’armée céleste, annonçant la naissance de Jésus aux bergers:
GLOIRE SOIT À DIEU AU PLUS HAUT DES CIEUX,
PAIX SUR LA TERRE ET BONNE VOLONTÉ ENVERS LES HOMMES!
R. Dervaux, Capitaine.
En avant 1904 01 16
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