Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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UN ÉCHO DE LA CASERNE


On lira avec intérêt le fragment ci-dessous d’une lettre d’un jeune homme actuellement au service militaire et qui est venu en permission, à l’occasion des fêtes de Noël-Nouvel an. Il a ressenti une grande joie de pouvoir assister aux réunions de l’Armée du Salut à Bordeaux (Avant-Poste de Valence). Il a ému jusqu’aux larmes son père et son frère et d’autres parents présents, par son témoignage et ses prières.

Ils l’avaient vu partir si craintif et si timide, au régiment, cette fournaise par laquelle il allait être éprouvé, qu’ils ont été heureux de le voir si résolu. Ajoutons qu’il avait été converti dans une réunion de l’Armée ici, à l’âge de 18 ans.

C'est une nouvelle preuve qu’il est possible à un jeune homme d’être et de rester sauvé dans tous les milieux, même ceux qui sont les plus défavorables, mais nous lui laisserons la parole. Voici le fragment de cette lettre à laquelle nous laissons toute sa saveur.


«Bien chers parents, Je languis; il me semble qu’il y a un siècle que je ne vous ai pas vus. Si ce n’était pas que je suis sauvé, je serais le plus malheureux du monde. Je place mon Testament à côté de mon paquetage, je me mets à genoux devant mon lit; mais souvent les injures me tombent sur le dos comme les balles dans une cible.

Qu’importe la souffrance; après le combat la victoire.

Dieu vit pour soutenir les siens puis peu importe maintenant, j'ai compris qu’un vrai enfant de Dieu ne devait pas avoir honte de se montrer.

Le monde n’a pas honte de se montrer pour faire le mal. Je le vois ici à Grenoble. Qu’il est triste de voir cette pauvre jeunesse se livrer ainsi à la débauche! Unissons-nous. Prions de plus en plus que Dieu vienne à notre aide pour arrêter ce fléau. Il faut voir ces infirmeries si remplies de soldats.

J’ai porté quelquefois des portions à l’infirmerie, j’en ai vu qui pleuraient sur leur mauvaise conduite, mais c’est trop tard pour eux; leur santé est ruinée.

Oh! chers parents, prions pour ces chers frères. Mon cœur se brise en pensant au mal qui est si grand. Prions pour que Dieu me soutienne dans les difficultés que j’ai à rencontrer.

J’ai vu les Officières de l’Armée du Salut, ça fait du bien de voir des amis; on n’en a pas souvent des amis ainsi.

Je termine en vous embrassant de tout mon cœur,

A. G.

J’ai pensé que ces quelques lignes pourraient peut-être intéresser quelques lecteurs de l'En Avant! Pour moi, elles ont réjoui mon cœur qui en a loué Dieu.

A.

En avant 1904 01 16


 

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