TÉMOIGNAGE D’UN OFFICIER DANS L’ÉPREUVE
Nous voudrions souvent savoir pourquoi Dieu nous envoie des épreuves. Qui sommes-nous pourvoir clair'dans tou tes les dispensations du Seigneur?
Toutes Ses voies ne sont-elles pas insondables, merveilleuses et cachées, et pourtant avec Daniel ne pouvons-nous pas nous écrier: «Elles ne sont que droiture et vérité.»
C’est aussi pourquoi nous pouvons croire en Lui puisque l’épreuve ne nous laisse pas sans lumière.
Alors seulement nous avons senti que DIEU SEUL AVAIT PU LIRE DANS NOTRE CŒUR, nous avons reconnu que c’était l’œuvre du Saint-Esprit de découvrir les abîmes de misères.
C’est là le regard de Dieu fixe, immobile, regardant dans le creuset.
N’est-ce pas là le moment où nul ne peut soutenir le jour de sa venue, l’instant où il paraît.
Les Saintes Écritures nous le disent. Il sera comme le feu du fondeur, la potasse des foulons, il s'assiéra et purifiera l'argent, il purifiera les fils de Lévi afin qu’ils présentent à l'Éternel des offrandes de justice.
Pour l’âme de ses enfants ainsi exposée au rayon ardent, à la flamme dévorante, aucun de leurs défauts ne peut rester dissimulé, c’est là où le regard de beaucoup redoute sa rencontre, où le prétexte pour dérober sa honte où réunir ses vertus se ternit devant Lui.
Il ne servira en effet à rien d’apporter quelque modification à la nature du vieil homme, car si par là beaucoup cherchent à s’échapper par le moyen des distractions mondaines, Dieu leur apparaît en songe ne leur laissant aucun repos dans la solitude. Il les trouble au milieu du tumulte et comme pour Balthazar au festin, ils n’y trouvent plus de tranquillité, plus de joie, mais la continuelle poursuite du remords, du regard de Dieu, et partout sa voix criant comme à Adam, notre premier père: «OÙ ES-TU?»
Mais
béni
soit Dieu, C’EST AUSSI L’ŒUVRE DE GRÂCE, c’est la
lumière dans les ténèbres, c’est le moment où Dieu se tient
plus près, ou plutôt où nous nous sentons plus près de Lui et où
nous pouvons, semblablement à ce vieillard traverversant un
tunnel
et contemplant l'unique lampe éclairant son wagon, nous écrier:
«J’y reconnais la protection de Dieu.»
L'Éternel est mon Berger, je ne manquerai de rien.
J. Coulin.
En avant 1903 10 24
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