ENFANCE PRÉCOCE OU SAGESSE DIVINE?
Par le Commissaire COSANDEY
Tous ceux qui l’entendaient étaient frappés de son intelligence et de ses réponses. (Luc.II. 47).
Un enfant de douze ans, entouré de docteurs en théologie, dans le grand Temple à Jérusalem, quel spectacle! Mais cet enfant interrogeant ces mêmes docteurs et leur parlant avec une sagesse et une profondeur jusque-là inconnues, quel miracle! Et cet enfant, C’ÉTAIT JÉSUS, LE SAUVEUR DU MONDE. Celui qui y était venu souffrir et mourir pour le sauver; oh! consolante pensée.
Jésus dans le Temple: cela doit suggérer bien des pensées encourageantes au disciple qui s’est engagé sur le chemin qu’il a ouvert. La divine sagesse de Jésus doit nous inspirer à tous la confiance absolue que, quels que soient les chemins par lesquels il lui plaira de nous faire passer, IL SAURA TOUJOURS NOUS CONDUIRE À BON PORT et que si nous ne comprenons pas maintenant le pourquoi de certaines circonstances, de tel chemin douloureux peut-être, nous le saurons plus tard, alors que notre âme, s’inclinant dans une adoration silencieuse comprendra le secret de ses dispensations d’amour à notre égard.
Frère, sœur, qui lisez ces lignes, passez-vous en ce moment par le creuset de l'affliction?
Avez-vous peut-être perdu un être chéri?
La maladie vous a-telle cloué sur un lit de souffrances?
La coupe de douleur est-elle pleine et prête à déborder?
Prenez patience; confiez-vous à sa sagesse infinie, bientôt les ombres disparaîtront, les nuages qui voilent sa face et cachent ses desseins à votre égard s’évanouiront comme par enchantement; le Soleil de Justice se lèvera sur vous, beau et radieux, et vous ne vous souviendrez plus de l’épreuve que comme d’un moyen dont Christ s’est servi pour vous bénir et vous attirer plus près, tout près de Lui.
Si Jésus enfant prit tant de peine à écouter de froids docteurs de la loi, à combien plus forte raison, Jésus Sauveur, prêtera-t-il une oreille attentive à ceux qu’il a tant aimés jusqu’à les laver dans son précieux sang!
Apprenons à parler à Jésus, à converser avec Lui dans l’intimité de la prière secrète, de l’adoration ardente et d’une foi aussi virile qu’enfantine.
– Disons-Lui tout ce qui pèse sur notre cœur;
– Ouvrons-Lui toutes nos blessures afin qu’il y verse le baume de son amour.
– Disons-Lui que jusqu’à la mort nous lui serons fidèles.
Ne saviez-vous pas qu’il faut que Je m’occupe des affaires de mon Père?
À douze ans déjà, nous le voyons à l’œuvre à laquelle II avait consacré Sa vie, s’oubliant Lui-même pour les «affaires» de son Père! Jésus, à douze ans, avait le sentiment du devoir.
Apprenons donc de Lui à ne pas refroidir l’ardeur, le zèle de quelque jeune disciple; bien au contraire, aidons-le, encourageons-le.
Apprenons de Lui à mettre tout notre cœur dans le travail qu’il nous confie et à le faire aussi bien que possible, travaillant en temps et hors de temps à l’avancement du glorieux Règne qu’il est venu fonder sur la terre.
En avant 1903 10 10
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