Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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MÉLI-MÉLO


J’AIME MIEUX RESTER BORGNE

Un praticien en renom faisait l’opération de la cataracte à un aveugle millionnaire. 1.000 fr. devaient être le prix de la guérison, 500 francs par œil. Or l’œil droit venait d’être opéré avec le plus grand succès.

J’y vois! j’y vois! s’écria tout à coup, le millionnaire transporté de joie. Je distingue déjà les couleurs, je vois la tasse dans laquelle j’ai pris mon chocolat ce matin.

Et bien riposta l’oculiste, ne perdons pas notre temps; passons à l’œil gauche.

Ma foi, non riposta l’avare. Tout bien réfléchi, tenez voilà cinq cents francs. J’aime mieux rester borgne et garder les cinq cents autres.



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SAVEZ-VOUS À QUI...

Oui! Savez-vous à qui ressemble ce millionnaire?

Peut-être à toi, lecteur.

En tous cas, il ressemble à ceux qui ayant fait l’expérience que le service de Jésus est facile, qu’il fait bon à son école, qu’il est le meilleur des amis, se tienne cependant à une certaine distance.

Que c’est beau! que c’est beau! se sont-ils écriés la première fois qu’ils se sont approchés de Lui. Quelle paix je ressens! Oh! elle dépasse tout ce qu’on peut imaginer disaient-ils dans leur témoignage. Quelle force et aussi quelle consolation j’ai éprouvé lors de ma dernière épreuve, etc.

Bon! Bon !! dit le Sauveur, puisque tu es si émerveillé des choses que je t’ai donné, j’ai encore mieux. Une vie plus haute que tu peux posséder. Seulement tu connais les conditions, c’est cinq cents francs de plus qu’il faut verser, c’est-à-dire:

cette idole à donner,

cet engagement à prendre,

ce sacrifice à faire;

il faut brûler tous tes vaisseaux.

Impossible de te donner plus (tu perdras même ce que tu as) si tu gardes cette arrière-pensée, de passer par la première porte qui sera ouverte pour retourner dans le monde. Tu voudrais bien devenir comme mon serviteur Paul, il te faut comme lui «regarder toute chose comme de la boue afin de gagner Christ.»

Il était prêt non seulement à être lié, mais encore à mourir pour moi. Es-tu prêt comme lui?

SI OUI, je te donne tout ce que je lui ai donné. Tu es un chrétien accompli;

SI NON, tu resteras borgne et il se pourrait bien que tu deviennes... aveugle!


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IL FAUT SAVOIR ATTENDRE

M. F. D..., cantonnier, vient d’en faire l’expérience. Il se conduisit si bien en 1870, à Gravelotte, qu’il fut décoré, dix mois après, de la médaille militaire, mais on oublia de l’en aviser. Après trente-deux ans, il vient de connaître la distinction dont il est l'objet. C’est vrai que c’était le meilleur moyen pour qu’il ne se glorifie pas de sa décoration.


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UN ANTI-ALCOOLIQUE CONVAINCU

Le nommé Pierre Y... est un anti-alcoolique très convaincu et très conséquent avec ses opinions. Il avait trouvé un moyen de réclame économique et pratique pour faire connaître le danger très réel que courent tous ceux qui usent de l’alcool.

Étant employé chez un chapelier, il avait soigneusement collé sur la coiffe de chaque chapeau une étiquette portant ces mots: «L’alcool est un poison. Ne buvez pas d’alcool, ne fumez pas. Neuf sur dix des phtisiques doivent leur mal à l’alcool.»

Nous ne pourrions qu’applaudir à l’idée de cet ami qui, peut-être sans le savoir, est un collaborateur des salutistes, puisque nous aussi nous crions: «GARE À L’ALCOOL!»

Mais il y a un grand «mais»; il avait oublié de demander la permission à son patron, ce qui lui a valu des coups de pied et des coups de poing en si grand nombre, que le pauvre Pierre a dû être transporté à l’hôpital.

Tout en regrettant la vivacité du patron, nous espérons que cela n’aura pas découragé notre ami dans sa propagande, mais l’aura rendu plus prudent.

Morale. POUR BIEN FINIR, IL FAUT BIEN COMMENCER.


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QUESTIONS À SE POSER CHAQUE SOIR

Plus vieux d’un jour, en quoi suis-je plus sage?

Quel bien ai-je produit?

Quel mal ai-je évité?

Du jour qui fuit, ai-je fait quelque usage

Et puis-je m’endormir en paix?

(F. de Neufchateau.)

En avant 1903 04 04


 

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