Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

----------

LA BIENHEUREUSE VIERGE


PAR MADAME BOOTH.

«Heureuse celle qui a cru, parce que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira» (Luc 1, 48/49.)

Ces mots ont trait au plus merveilleux évènement dans l’histoire de l’humanité, et relient d’une manière qui ne permet pas d’erreur l’accomplissement de cet évènement à la foi de l’agent qui devait être employé.

Marie avait été choisie par Dieu, parmi les millions de filles d’Israël qui eussent pu convoiter l’honneur d’être la Mère du Messie.

L’ange Gabriel avait été envoyé pour lui transmettre ce message; elle avait écouté ses révélations avec un respect plein d’étonnement; mais sans hésitation s’était soumise aux desseins de Dieu, s’abandonnant entièrement à la fidélité et à la puissance du Dieu d’Israël.

La foi de Marie était admirable, assurément.

Contemplons-la et voyons, à l’anniversaire des faits qui s’y rattachent, si nous ne pouvons pas trouver dans son exemple un encouragement, un stimulant, et la force.

La foi se mesure toujours à la grandeur de la chose qui lui est demandée.

Il nous faut beaucoup plus de foi pour croire certaines choses que d’autres. Si je vous demandais de croire qu’il y aura un ouragan, demain, parce qu’il a été prédit par ceux dont c’est l’occupation de se livrer à l’étude des lois qui régissent les courants électriques de la terre et des mers, cela ne vous serait pas si difficile que de croire que demain, à midi, aurait lieu un tremblement de terre qui entraînerait la fin du monde.

L’un vous paraîtrait tout à fait possible, selon la nature; l’autre, tout à fait en dehors des règles de cette même nature.

Maintenant, peut-être jamais rien de plus difficile ne fut demandé à la foi que ce qui se rapporte à cet évènement, et auquel font allusion ces paroles dites à propos de Marie; à savoir: qu’elle, une Vierge, en dehors de tous rapports humains, dut mettre au monde un Fils.

Que cela devait avoir lieu par l’intermédiaire du Saint-Esprit, EN DEHORS DE TOUTES LES LOIS NATURELLES.

Que ce Fils qui lui était promis, deviendrait le Roi, le Conquérant de l’univers, et le Souverain des Royaumes éternels.

Tout cela reposant sur une simple promesse de Dieu.

Assurément jamais une plus grande somme de foi ne fut demandée à créature humaine; car les idées de Marie, quant à la venue du Messie n’avaient pas, c’est évident, prévu une naissance surnaturelle; eut-elle jamais même imaginé qu’elle, pauvre et humble jeune fille, put être choisie de Dieu pour ce grand honneur qui lui était conféré.

Quelle fut la réponse de Marie?

Après une timide remarque sur l’impossibilité naturelle de la chose, à laquelle l’ange répondit en lui rappelant la Toute-Puissance de Dieu, elle dit: Voici la servante du Seigneur!

Elle ne se retire pas, disant: «c’est impossible!» ou, «c’est trop beau pour être vrai!» ou: «Je suis trop humble et indigne!»

Elle ne demande pas un miracle.

Elle ne se retire pas même pour prier et lire sa Bible, ou pour aller consulter ses amis.

Non, elle reçoit et croit simplement le message de l’Éternel — PREND DIEU AU MOT — et immédiatement, se soumet à ses divines instructions: «Voici la servante du Seigneur!»

«Me voici pour faire ta volonté.

Me voici, malgré toutes les difficultés, les opinions contraires, les craintes.

Qu’il me soit fait selon tes paroles!»

Assurément, le démon dut intervenir; car nous ne pouvons nous imaginer qu’il resta indifférent à un pareil évènement qui devait avoir de si énormes conséquences pour son royaume.

Peut-être lui suggéra-t-il les conséquences pour sa réputation, de ce fait inouï; ou encore, la perte de son bonheur futur dans ses relations avec celui qui devait être son époux; ou bien, qui prouvait, après tout que ce ne fut pas tout simplement une vision, une illusion?

Mais quel que fût le côté sous lequel l'approcha le tentateur, cette femme de foi lui résista, et prit la décision de montrer par elle-même que DIEU EST FIDÈLE.

Elle croyait, et le doute n’était pas venu dans son cœur que celui qui avait fait la promesse ne put la réaliser; aussi eut lieu ce qui lui avait été dit par le Seigneur.

En avant 1899 12 30



 

Table des matières