Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LA VIE SANS DIEU


Il vaut la peine de transcrire les déclarations suivantes, faites récemment par UN DES PRINCIPAUX REPRÉSENTANTS DE L’INCRÉDULITÉ MODERNE, M. Renan. Il sera utile pour chacun de lire l’exposé si clair et si franc de la morale qui est la conséquence naturelle de son système:

«Ce n'est pas, dit-il, de péché, d'expiation, de rédemption, qu’il faut désormais parler à l'homme; c’est de bonté, de gaieté, d’indulgence de bonne humeur, de résignation. À mesure que les espérances d’outre-tombe disparaissent, il faut habituer les êtres passagers à regarder la vie comme supportable; sans cela ils se révolteraient...

Qu'est-ce qui sauve? C’est ce qui donne à chacun son motif de vivre. Le moyen de salut n'est pas le même pour tous. Pour l’un, c'est la vertu; pour l'autre, l’ardeur du vrai; pour un autre, l’amour de l'art; pour d’autres, la curiosité, l'ambition, les voyages, les femmes, le luxe, la richesse. Au plus bas de gré, la morphine et l'alcool...

La plus dangereuse erreur en fait de morale sociale est la suppression systématique du plaisir... Il faut que les masses s’amusent... Les sociétés de tempérance reposent sur d’excellentes intentions, mais sur un malentendu.

Au lieu de supprimer l'ivresse pour ceux qui en ont besoin, ne vaudrait-il pas mieux essayer de la rendre douce, aimable, accompagnée de sentiments moraux?... Reste la douleur, qui sûrement est chose odieuse, humiliante, nuisible aux fonctions nobles de la vie. L’homme peut la combattre, presque la supprimer, toujours s’y soustraire. Les cas où l'homme est rivé à la vie sont très rares. La seule destinée absolument condamnée est celle de l’animal esclave qui ne peut se suicider...

En résumé, le plaisir, la débauche, l'ivrognerie, et, si cela ne suffit pas pour nous rendre heureux, le suicide pour nous débarrasser de cette vie I

L’homme livré à tous ses instincts, n’ayant plus sur la brute d'autre supériorité que celle de s’ôter la vie quand elle devient gênante, voilà l’idéal qu’offre à l’humanité, non pas un vulgaire débauché, mais un philosophe, un savant, un académicien, un homme tenant un rang élevé dans une des sociétés les plus distinguées du siècle!

Ces déclarations si catégoriques ouvriront sans doute les yeux à plusieurs de ceux qui ont quitté le terrain solide de la foi, ou qui seraient tentés de le faire.


CE N’EST PAS IMPUNÉMENT

QUE LES HOMMES CROIENT POUVOIR SE PASSER DE DIEU.


L’histoire du monde est là pour montrer la folie de ceux qui se sont crus capables de s’arrêter quand ils le voudraient sur cette voie glissante de l’incrédulité et qui ont roulé dans l’abîme!

«Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, DIEU LES A LIVRÉS À LEUR SENS RÉPROUVÉ, en sorte qu’ils ont une conduite indigne...»(Romains, I, 28.)

Plutôt que de descendre toujours plus bas dans la fange du péché, ne vaut-il pas mieux mettre sa confiance en celui qui, nous voyant perdus, est venu nous en retirer au prix de sa vie, nous a lavés de nos péchés dans son sang, et nous a apporté, par la victoire sur le péché, la vraie liberté?

En avant 1899 02 18


 

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