EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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Le dimanche,1er octobre, à Nîmes, vers trois heures de l’après-midi, quatre jeunes gens s’en allaient faire un tour de promenade; ils arrivèrent sur le pont du Gard, lorsque l’un d’eux glissa et en tombant se brisa la colonne vertébrale. Transporté immédiatement à l’hôpital, ce jeune homme mourait dans la nuit, en proie aux plus atroces souffrances.

Ce malheureux garçon devait, dans cette soirée, partir pour Paris, embrasser sa mère avant d’aller rejoindre son régiment.

Ce cas m’a beaucoup impressionné, et une fois de plus, il m’a donné lieu de constater la fragilité de notre vie. La vie humaine est un chemin qui commence à notre naissance pour finir au tombeau. Voilà ce cher jeune homme, un instant auparavant plein de vie, de force, envisageant avec espoir une belle situation peut-être, pensant aussi à sa chère mère qu’il allait revoir... mais subitement, Dieu intervient, dans le cours de cette vie et fait comprendre une fois de plus que toute chair est comme l’herbe.

On s’arrête peu généralement sur ces avertissements par lesquels Dieu nous rappelle que nous sommes ici-bas étrangers et voyageurs...

Cependant tout passe, de nuit comme de jour, le temps s’envole, et notre vie s’échappe sans que nous y prenions garde. «Les morts ont vécu, toi qui vis, tu mourras» a dit un penseur.

Oh! combien je voudrais voir l’humanité entière s’arrêter, pour y penser sérieusement. Mais si l’humanité tout.entière ne peut pas s’arrêter: toi pécheur qui lis ces lignes arrête-toi, réfléchis sur le pourquoi de ta vie.

On est libre de choisir entre toutes les voies qui conduisent à la Capitale, mais le chemin de la vie, nous saisit, nous entraîne, malgré nous. On a beau faire, IL FAUT TÔT OU TARD ARRIVER À CE TERME: LA MORT!

La pensée de la mort cependant est imprimée au fond de tous les cœurs, mais on la repousse avec effroi. Oh! il viendra cependant ce moment terrible inévitable où, malgré vous, vous devrez renoncer à tout, partir seul.

– L’avare devra abandonner ses trésors,

– le propriétaire ses biens et ses maisons,

– le libertin, ses plaisirs licencieux et ses immondes voluptés,

et cela pour être livrés eux-mêmes avec les objets de leurs délices à la pâture des vers. Mais il y aura un réveil!! et pour ceux-là, ce réveil sera terrible...!

Et vous lecteur, serez-vous de ceux contre qui le Souverain Juge prononcera ce terrible arrêt: «Allez maudits au feu éternel» et sur lesquels se fermeront les portes de la béatitude céleste, pour s’ouvrir les abîmes des enfers.

La sentence qui se rendra au grand jour du Jugement le sera pour l’éternité!

Arrête-toi, pleure sur tes iniquités, et tes transgressions, implore la miséricorde divine pendant qu'il en est temps encore:

ACCEPTE LE SALUT QUE DIEU TE DONNE

DANS LA PERSONNE DE SON FILS JÉSUS-CHRIST.

Jusqu’au jour du Jugement il est ton Sauveur, mais au Grand Jour, il sera un Juge implacable dont rien ne pourra désarmer le courroux.

«Le salaire du péché c’est la mort, mais le don de Dieu c'est la vie éternelle».

Ch. Laxenaire.

En avant 1899 11 11