EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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Je ne l’oublierai jamais: C’était dans une de nos visites à de braves camarades, une jeune fille était là, triste, le visage pâle, sur lequel se lisaient la lutte et la souffrance. Elle ne répondait que rarement aux questions qui lui étaient posées.

Sauvée, elle l’était, mais depuis quelque temps ELLE NE POSSÉDAIT PLUS CETTE PAIX QU’ELLE AVAIT AUPARAVANT.

La prière, la lecture de la Bible, la rencontre avec des enfants de Dieu la condamnait et rendaient ses souffrances intérieures plus profondes et plus vives.

Nous lûmes un psaume et nous nous mîmes à genoux pour la prière. La jeune fille suivit notre exemple. Une lutte bien pénible s’engagea alors dans son cœur.

Oh! combien elle désirait posséder tout à nouveau la présence de Dieu, mais elle comprenait très bien qu’il fallait payer le prix, et c’est ce qu’elle hésitait à faire.

Mon camarade s’approche d’elle afin de l'aider à prendre la victoire. Sans doute Dieu lui avait demandé quelque chose qui lui coûtait, mais elle avait reculé devant la croix et avait désobéi.

MAINTENANT ELLE RÉCOLTAIT LES FRUITS DE SA DÉSOBÉISSANCE.

«Voulez-vous prendre la victoire, elle est à vous maintenant si vous voulez tout donner à Dieu, lui dit-il».

Mais cette âme calculait et finalement elle répondit: «Non, je ne le puis.»

Elle se releva, mais la torture et la mort dans l’âme; elle voulait posséder la paix de Dieu, mais elle ne voulait pas en payer le prix.

* * * 

Combien est grand le nombre des âmes qui, à l’heure actuelle désirent posséder une vie sainte, toute de paix et de liberté, mais qui, semblables à cette jeune fille, refusent d’en payer le prix.

Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive.

Voilà le secret de cette vie bénie après laquelle ces âmes soupirent.

C’est là la seule condition que Dieu demande d’elles, mais elles ne veulent pas tout livrer, elles ont peur de la Croix, aussi, malgré leurs supplications et leurs prières, Dieu ne répond pas.

Lecteur, qui lis ces lignes, si tel est ton cas, oh! je t’en supplie, ne suis pas l’exemple de cette jeune fille et de ces âmes, NE CALCULE PAS, Jésus n’a pas indiqué deux chemins, mais un seul; mets ton tout sur l’autel, charge-toi de la Croix, et suis-le où il t’appelle. Alors tu réaliseras que:

LE SECRET D’UNE VIE BÉNIE ET UTILE EST DANS L’OBÉISSANCE.

J. Colomb, candidat.

En avant 1899 11 04