Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LA TOUSSAINT

Morts et vivants!


Quand les dernières roses s’effeuillent, que les chrysanthèmes aux nuances riches et variées semblent prendre plaisir à nous faire oublier que nous touchons à la saison des frimas et des brouillards, sur l’horloge du temps le 1er novembre a fixé sa date. C’est la «Fête des morts», faisant trêve à ses occupations, la foule nombreuse semble, pour quelques heures, oublier le domaine de la matière pour se porter vers ces nécropoles, apporter au parent, à l’ami que la mort a ravi si vite, un souvenir, une pensée, déposer sur sa tombe quelques fleurs.

Malgré tous les raisonnements, tous les systèmes étayés avec plus ou moins de science pour pénétrer les individus de matérialisme et d’incrédulité:


L’ÂME HUMAINE A BESOIN DE FOI,

ELLE CROIT DANS L’IMMORTALITÉ.


Cette fête de la Toussaint me semble une touchante manifestation de foi dans l’au-delà. Il y a dans le cœur de toute âme sincère une forte espérance du revoir. C’est sur la tombe de l'enfant, de la mère, du père, de l’époux ou de la compagne que l’on dépose le bouquet. Et là, en cette heure, pour beaucoup les souvenirs s'éveillent, le passé ressuscite, des regrets et des sentiments de souffrance se produisent, des larmes même jaillissent, plus d’une âme s’agenouille et, dans une ardente prière, cherche Dieu.

À nous aussi, salutistes, sans vouloir faire du vain sentimentalisme, il sera permis en ce jour d’apporter un souvenir ému à des êtres avec lesquels nous avons été unis par des liens de foi et d’amour, à des camarades, officiers, soldats, amis ou parents qui nous ont devancés dans la gloire.


Mais, alléluia, CE N’EST PAS SUR UN TOMBEAU QUE NOUS ARRÊTERONS NOS REGARDS; nous ne chercherons pas parmi les morts ceux qui sont vivants, nous les voyons dans la gloire et le repos de Dieu, attendant notre arrivée et le grand jour de la résurrection!

Mais voilà! après tout, toute chair est comme l’herbe et toute sa beauté comme la fleur qui, le matin est dans sa fraîcheur, puis le soir est fanée; cela, me semble-t-il, doit nous faire réfléchir et accélérer notre marche pour lutter et vaincre.

Tout bien considéré, quand tant de souvenirs se réveillent en moi et que je considère toutes choses, je désire qu’il ne reste en moi, qu’il ne se dégage de tous mes actes que le parfum de la Bonté.

Et aussi comment ne pas penser à tant d’êtres qui, suivant la parole de l'apôtre, sont morts dans leurs fautes et dans leurs péchés, tels que l’être immoral, l’avare, le menteur, celui qui trompe, le propre juste et tant d’autres classes, TOUS MORTS À TOUTE VIE DIVINE, préoccupés de tout, sauf de la chose nécessaire:


CONNAÎTRE CHRIST,

LE CHEMIN, LA VÉRITÉ ET LA VIE!


C’est à vous que je m’adresse, âme courbée sous le poids du péché, vous qui souffrez d’être esclave de vos vices; venez à Christ, il délivre. Ne dites pas: nous avons encore du temps, nous verrons cela plus tard.

AUJOURD'HUI, mon ami, à cet instant, C'EST LE JOUR, LE MOMENT DU SALUT.

Jésus-Christ mort sur la croix t’a acquis par son sacrifice le salut, à toi, pécheur coupable, de l’accepter par la foi, et d’abandonner tout ce qui est mauvais.

La force qui se trouve en Jésus t’en donnera le pouvoir, car

Jésus a porté NOS souffrances;

Il s'est chargé de NOS douleurs;

Et nous l'avons considéré comme puni,

Frappé de Dieu et humilié.

Mais il était blessé pour NOS péchés,

Brisé pour NOS iniquités.

Le châtiment qui nous donne la paix

Est tombé sur lui.

Et c’est par ses meurtrissures,

Que nous sommes guéris, (sauvés).

Major Jeanmonod.

En avant 1899 11 04



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