Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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UN VRAI DIMANCHE SALUTISTE À MARSEILLE


Le dimanche salutiste est un jour de vraie bataille. Nous luttons, mais pour la Vie Éternelle.

À la réunion du matin du dimanche 8 octobre, la Capitaine Dedieu fut bien inspirée: parlant de tant d’âmes assoupies et perdues, elle demanda aux camarades de viser certaines âmes, de prier, de croire particulièrement pour elles. Chacun le voulut et, particulièrement, une mère qui, les larmes aux yeux, pria pour sa fille. Tous se liguèrent, il fallait que cette âme soit faite prisonnière ce soir même.

Plein de foi, chacun voulut réaliser la Parole de Dieu contenue au chap. 11 des Hébreux sur la foi.

Remplis d’assurance, on termina cette première réunion.


L’après-midi fut le prélude de l’exaucement des prières.

Deux rétrogrades revinrent, repentants. Nous croyons à leur sincérité et qu’ils porteront des fruits de justice et de vérité.

La réunion fut excellente, toutefois il y eut un incident de la part du portier qui, à la suite d’un ordre mal compris, prit sa canne et son chapeau et abandonna son poste et, quoiqu’il revint presque aussitôt, ce très court moment d’absence avait suffi pour permettre l’entrée d’un noyau de perturbateurs déjà expulsés la veille.

La vraie bataille et victoire fut pour le soir.

Elle commença à 8 heures. Ce fut un dur combat. Au dehors des perturbateurs cherchent à forcer l’entrée, dans une cour derrière la salle, descendent des étages supérieurs des injures et des vociférations. Tout ceci a pour effet de créer à un certain moment un mouvement de panique parmi l’auditoire.

À l’intérieur, l’esprit diabolique oppose l’indifférence et la force d’inertie à nos furieuses attaques. La mêlée est rude. De la parole et du geste, chacun s’encourage. Un soldat s’écrie: «Seigneur, nous ne nous relèverons de nos genoux que tu ne nous aies accordé la victoire. S’il faut passer la nuit, nous la passerons.»

Des amis chrétiens prient de tout leur cœur, et s’associent aux efforts communs.

Nous restâmes jusqu’à minuit. La bataille était gagnée. 5 âmes sont venues s’humilier devant le Seigneur, demandant le pardon de leurs péchés. Le Seigneur les entendit comme il nous a entendus, nous exauçant bien au-delà de nos prières.


Des auditeurs tardifs, attirés par le bruit de cette réunion, alors que dans la rue, maintenant, vu l’heure avancée, tout est calme et désert, entrent et regardent cette scène: des personnes agenouillées se parlant à voix basse, tandis que d’autres prient, puis chantent, «Que se passe-t-il donc ici?» se demandent-ils, étonnés. Puis, peu après, se regardant en riant d’un air entendu et moqueur, ils disent en se touchant le front: «Ils sont frappés!» Plusieurs s’en vont pleins de mépris pour ces excentriques. D’autres se retirent sérieusement impressionés et travaillés. L’Édifice s’étend au nom et pour la gloire du Tout Puissant!


Attends-toi à l’Éternel.


Fritz Müller, SS.

En avant 1899 10 21



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