EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

----------

D’OÙ VENONS-NOUS? OÙ ALLONS-NOUS?

Il semble tout d'abord que l’homme, emporté par le tourbillon des affaires, n’ait pas le temps de s’arrêter à ces graves questions de son origine et de sa destinée. Rien n’est moins exact. Tout homme, vraiment homme, c’est-à-dire tout homme qui pense, a réfléchi, au moins une fois dans sa vie, au bord d’une tombe, par exemple, à ces deux questions:

Qu’est-ce que la vie?

Qu’est-ce que la mort?

Il est deux choses, en effet, dont l’homme ne peut douter, c’est qu’il vit et qu’il mourra

Or, s’il vit, comment doit-il vivre? Puisqu’il doit mourir, doit-il mourir tout entier, la mort est-elle le commencement ou la fin de tout, y a-t-il une vie après cette vie?

Quelle est la fin de tout? La vie ou bien la tombe?

Sommes-nous ici-bas dans nos maux, dans nos joies,

Des rois prédestinés ou de fatales proies?

Tous donc, nous nous sommes demandé le secret des choses, le pourquoi de la vie, d’où nous venions et où nous allions. Or, si tout doit finir avec nous, l’homme n’a plus d’autres lois que celles de sa nature; en dehors des lois terrestres, rien ne peut le retenir.

Si l’homme ne doit rien attendre après cette vie, pourquoi n’est-il pas ici-bas heureux; tous les autres êtres de la création paraissent heureux, lui seul ne trouve rien ici-bas qui puisse le satisfaire.

C’est que l’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux, a dit Lamartine; en effet, nous apportons en naissant des besoins de justice, de vérité, de bonheur et d’amour parfait:

Pourquoi Dieu aurait-il mis en nous ces différents besoins

s’il ne pouvait les satisfaire?

Notre conscience réclame une vie future, car elle a soif de justice.

Que de fois nous sommes les témoins du triomphe et de la réussite des méchants, de l’infortune et du malheur des bons?

La conscience réclame donc une justice autre que celle de la terre qui récompense ou punit chacun selon ses œuvres; or, CETTE JUSTICE N’EST PAS DE CE MONDE.

L’homme qui veut connaître tout, se pose comme malgré lui ces questions de l’origine et de la destinée de l’homme auxquelles il n’a jamais trouvé et ne trouvera jamais de réponse satisfaisante:

Il veut sonder le monde et son œil est débile.

Mais alors, pourquoi ce besoin de vérité que l’approche de la mort ne fait qu’augmenter?

Ne serait-ce pas que l’intelligence, faite pour connaître la vérité, ne la connaîtra qu’en l’autre vie?

Plus encore que la vérité, le bonheur échappe à l’homme.

Si la mort est la fin de tout, s’il n’a rien de plus que l’animal, pourquoi ne coule-t-il pas une vie heureuse, exempte de besoins, libre de soucis? Car, au milieu même de ses plaisirs et de son bonheur, le cœur de l’homme est vide, las et malheureux. Et puis, à peine a-t-il obtenu ce peu de bonheur tant désiré, qu’en trouvant la possession moindre qu’il ne l’avait espéré, il court à la recherche d’un bonheur plus grand et ainsi jusqu’à sa mort.

Pourtant, les jours de douleur l’emportent sur les jours de joie!

Est-ce le plaisir qui donne le bonheur? C’est du plaisir surtout qu’il faut dire que la satisfaction dure peu, que rarement il est sans amertume, sans remords, sans déceptions.

Est-ce l’amour qui donne le bonheur? Mais l’homme ne pouvant rien aimer qui ne change ni ne meure, il n’est pas d’amour sans désillusion, sans séparation.

Il veut aimer toujours, ce qu’il aime est fragile.

Mais alors pourquoi ces aspirations?

C’EST QUE L'HOMME ICI-BAS N’EST PAS DANS SA VIE, QU’IL EST FAIT POUR LE CIEL où il sera satisfait complètement, où il trouvera la justice qui donne à ses actes leurs rétributions, le bonheur qui suffise à son cœur, l’amour qui réponde au besoin qu’il a de se donner.

Passagers sur cette terre, levons les yeux sur cette belle patrie qui nous attend, dont Jésus-Christ nous a ouvert la porte en mourant au Calvaire pour expier nos péchés. Allons à Celui qui a dit:

«Venez à moi, vous tous qui souffrez et qui êtes chargés, et je vous donnerai le repos; Je suis la Voie (le Chemin), la Vérité, la Vie. Celui qui croit en moi a la vie éternelle!» 

LORSQUE LE MONDE AURA ACCEPTÉ LE SALUT, l’Évangile de paix et de pardon que Jésus lui a apportés, L’AVENIR NE PARAÎTRA PLUS SI SOMBRE, l’humanité s’acheminera vers ce relèvement physique, intellectuel et moral dont il est parlé dans la Bible, la face de la terre sera renouvelée, le règne de Christ sera venu.

Vous qui avez lu ces quelques réflexions, comprenez-vous que vous êtes les pierres de cette digue qui doit arrêter les progrès du mal, et que vous avez votre place et votre part dans ce relèvement social?

ÊTES-VOUS SUR LA ROUTE DU CIEL?

Si non, faites la paix avec votre Dieu et vous aurez un avant-goût de la vie éternelle, car vous aurez pour soutien, pour guide et pour ami Celui qui est la justice, la vérité, l’amour même, la source du bonheur et de la vie, Jésus-Christ notre Sauveur.

En avant 1899 09 16