EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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MORT ET FUNÉRAILLES D'UN INCRÉDULE

Un incrédule célèbre américain, qui n’a épargné ni son temps ni ses peines pour propager ses doctrines, vient de mourir: C’est Bob Ingersoll.

C’est au milieu d’une de ses campagnes qu’il fût arrêté par la maladie. On fît appeler le docteur. Malgré son mal, Bob Ingersoll fit encore dans la matinée plusieurs parties de billard, se promettant de jouer encore dans l’après-midi.

Il s’assit dans un fauteuil et, là, il expira aussitôt.

Cette voix, éteinte aujourd’hui, n’a servi qu’à faire le plus grand mal à la société.

Elle reniait Dieu et blasphémait.

Il enlevait, par ses théories, à la jeunesse sa sauvegarde, à la créature humaine la crainte salutaire du jugement de Dieu.

Il étouffait la conscience.

Il enlevait l’espoir et la consolation aux malades, aux souffrants et aux pécheurs torturés de remords.

Quelle différence avec la vie de notre Général!

Ce dernier a aussi une voix, mais quel usage béni n’en fait-il pas!

Dimanche encore, dans une glorieuse journée de combat et de lutte dirigée par lui sous une tente à Diss, en Angleterre, n’exprimait-il pas sa reconnaissance envers Dieu de l’avoir gardé debout pendant cinquante-quatre ans? Et son désir n’était-il pas de continuer sur cette ligne jusqu’à la fin?

Aussi, à la fin de la journée, il comptait soixante-quinze personnes qui, grâce à son influence, quittaient la voie du péché, de la détresse et des larmes pour commencer une vie nouvelle. Quelle différence entre la mort de cet incrédule et celle de la sainte Mère de l’Armée, Mme Booth, qui, sur un lit de souffrances sans nom, disait: Les eaux de la mort montent, mais je monte avec elles; je suis au-dessus d’elles, non au-dessous!

En avant 1899 09 09