Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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COMBATTANT OU ADHÉRENT??


Il est impossible que des combattants soient en même temps des amateurs de confort.

Le champ de bataille est un endroit mal choisi pour se reposer.

À ceux qui tiennent démesurément à leur peau ou qui recherchent une vie paisible, sans soucis, sans trouble, sans luttes, sans renoncement, sans risques, je leur recommande de rester chez eux, et d’éviter de devenir un insupportable embarras pour les autres qui désirent combattre.

Quel honteux désappointement pour un officier qui compte des centaines d’adhérents et qui, au moment où il en a besoin, se trouve ne pouvoir compter que sur une petite minorité: BEAUCOUP D’ADHÉRENTS, PEU DE COMBATTANTS.

Assurément, tous ceux qui vont à la bataille s’attendent à combattre; ils vont pour agir, pour risquer leur vie, pour mourir; leur vie est sacrifiée au succès de leur cause.

Qu'est-ce que la mort de quelques hommes, peut-être de quelques centaines d’hommes?

Le but n’est pas de conserver la vie aux soldats, mais de gagner la cause dont le succès assurera aux soldats l’honneur et la gloire. Combien de vos aises sacrifiez-vous à la bataille?

Quel renoncement à vous-même avez-vous pratiqué dans le but de faire réussir la guerre?

Est-ce que vos services dépendent de vos sentiments?

Attendez-vous à voir la forteresse prise d’assaut avant d’avoir l’audace nécessaire pour y monter et pour crier à la fin: Alléluia!

Je n’ai pas grande confiance en vous... vous avez tout juste suivi les combattants, peut-être même pas du tout.

Ce sont eux qui ont combattu tandis que vous étiez tranquillement assis à les regarder! Vous voulez pourtant votre part de récompense et de louange, quoique après tout vous ne portiez qu’une espèce de travestissement burlesque.


VOUS SAVEZ BIEN QUE VOUS NE MÉRITEZ RIEN; vous vous êtes tenu à distance, vous avez déserté votre poste. Si un échec eut été subi, il eut été en grande partie dû à votre lâcheté; mais de braves cœurs ont remporté la victoire et vous n’avez fait que suivre... et encore... qui sait?...

Je crois que le monde et le diable ont par dessus la tête de ces gens qui sont perpétuellement les mêmes. Cependant, au début, le feu sacré était en vous, et le combat vous était aussi nécessaire que le manger et le boire; vos forces physiques et mentales ont dû alors subir la tension et l’épreuve.

Vous avez tout supporté comme un soldat et peut-être que si vous aviez continué vous auriez déjà eu l’honneur d’un enterrement de soldat: qui sait si cela n’eût pas mieux valu pour le monde que votre vie telle qu’elle est aujourd’hui, à moins et jusqu’à ce que vous vous mettiez à l’œuvre pour redevenir un combattant.

Peut-être pensez-vous que vous devez vous résigner?

Et à quoi, s'il vous plaît?

À être un couard! Parlons franc!

Autrefois vous combattiez parce que vous aimiez Dieu et les âmes, maintenant vous suivez votre routine parce que vous y trouvez votre profit. Vous êtes moral, respectable: c’est bien possible! Mais êtes-vous bien salutiste?

Un Officier de la 1re heure.

En avant 1899 08 26



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