Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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MA CONVERSION


Depuis longtemps déjà j'avais l'intention d'écrire quelques lignes, rappelant ce que j'étais et ce que Dieu, dans Son immense amour, a fait pour moi. Puissent ces lignes, qui exprimeront bien faiblement toute la reconnaissance dont mon cœur est rempli, être en bénédiction à beaucoup d'âmes qui n'ont pas encore trouvé la vraie délivrance.

Je suis née à La Chaux-de-Fonds «le plus grand village du monde»; la plupart des habitants de cet endroit aiment les plaisirs, néanmoins, il y en a pourtant beaucoup qui vivent d'une vie de piété conforme à l’Évangile. Mes chers parents faisaient partie de ce troupeau et, si la mort ne me les avait pas enlevés alors, ils m'auraient élevée dans la crainte et pour la gloire de Dieu. Aussi me suis-je déjà bien souvent demandée pourquoi Dieu les avait si vite rappelés à Lui; mais je ne veux pas chercher les mystères du Seigneur à mon égard, au contraire, je veux voir dans toutes ces choses-là la bonté et la miséricorde d'un bon et tendre Père qui connaît nos besoins beaucoup mieux que nous-mêmes.


Du reste, j'ai appris à croire que «toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu».

Étant donc complètement orpheline à l'âge de huit ans, j'aurais été bien délaissée, si un de mes frères ne s’était chargé de mon éducation. Oh! combien je regrette de ne pas avoir écouté ses conseils! que de déboires et que de difficultés ne me serais-je pas épargnés, si je lui avais été soumise; au lieu de cela, je le quittai aussitôt que je pus, sans penser une minute combien j’étais ingrate, et quand une personne, qui savait combien mon frère était bon pour moi, venait me rappeler mon ingratitude, je lui répondais avec impertinence qu'il ne faisait que son devoir, puisqu'il était chrétien. Oh! comme je voudrais effacer cette page noire de ma vie, mais... impossible!

À dix-huit ans donc, je quittai B.. pour me soustraire à toute surveillance; c’est alors que commencèrent pour moi ces cinq années passées loin de Dieu et de tous ceux qui me voulaient du bien.

Ce que ces années ont été, je ne puis le dire, mais ce dont je me souviens très bien c’est que la première fois que j'assistais à une réunion de l'Armée du salut, la capitaine qui présidait racontait précisément la parabole de l’Enfant prodigue.

Cette officière doit te connaître, me disais-je, il ne peut en être autrement car c’est bien ton histoire qu’elle raconte.

Pourtant, non, la Capitaine ne me connaissait pas, mais DIEU M'APPELAIT, je le compris, et à la fin de la réunion j'étais en larmes au banc des pénitents.

Il y a dix ans de cela. Depuis lors, j’ai la ferme assurance que MON PASSÉ EST EFFACÉ, que JÉSUS M’A LAVÉE DANS SON SANG.

Oh! comme il fait bon au service de ce divin Maître et comme je voudrais dire à tous ceux qui ne le connaissent pas encore ou qui se tiennent loin de Lui:


«Venez à Lui tel que vous êtes,

donnez-vous entièrement à Jésus

et il vous fera connaître toutes les richesses de sa grâce


C’est là l'expérience d’une de ses soldats à la Place Blanche.

En avant 1899 01 21



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