Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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CONTRASTE

Deux Départs pour l’Au-Delà.

Et nous... où Allons-nous aller?


Dans un salon, plusieurs messieurs réunis attendaient en silence que leur ami mourant eut exhalé son dernier souffle dans la chambre à côté. Nul ne pensait à consoler le malade en lui parlant des glorieuses perspectives du ciel, ni de l’amour d'un Sauveur crucifié et ressuscité.

L'attente était pénible; au fond de leurs cœurs, ils désiraient qu'elle prît bientôt fin.

Tout à coup, la garde malade ouvrit la porte et se précipita au milieu d’eux en élevant les mains au-dessus de sa tête:

«Venez, venez le voir! criait-elle. Il me fait peur.»

Tous entrèrent, effrayés d'avance. Quel spectacle! Le mourant avait crié avec une intensité d’horreur indescriptible: «Les voilà! les voilà! ils viennent me prendre !...»

Les mains crispées, et avec des gestes de désespoir, il avait essayé de repousser les démons qui, pensait-ils, voulaient le saisir. Puis il avait recouvert sa tête de ses draps comme pour leur échapper.

Ses amis s’approchèrent en frémissant. On le découvrit: il était mort!... Ses traits avaient conservé une expression d’horreur terrible à voir.

OÙ ÉTAIT-IL ALLÉ?»


* * *

Une autre scène


La chambre était remplie de parents et d’amis en pleurs. La jeune mourante s’en allait au ciel en les consolant tous. Tout à coup elle se souleva et, regardant vers un angle du plafond, elle prit un air ravi, et s’écria, comme si elle voyait s'ouvrir devant elle les splendeurs des cieux:

«Les voyez-vous? Oh! qu'ils sont beaux? Ne les entendez-vous pas? Ils chantent.... Oh! quelle harmonie!»

Puis elle ferma les yeux comme si elle était éblouie par Ia lumière, et elle répéta lentement:

«Qu’il est beau! qu'il est beau, Jésus !... Il est environné de gloire; qu’il est beau!... »

Elle resta ainsi absorbée quelques minutes; puis elle ouvrit les yeux et demanda:

«N’avez-vous pas entendu chanter les anges? N’avez-vous pas vu Jésus?»

On lui répondit que non.

Elle mourut trois jours après, mais durant ces trois jours elle languissait.

«Quand on a vu le ciel, disait-elle, on ne peut plus vivre ici-bas....

OÙ EST-ELLE ALLÉE?


* * *


Ô vous qui doutez d'un avenir éternel et glorieux, ne voudriez-vous pas mourir de cette mort-là.

Que j’en ai vu partir pour un monde meilleur, sereins, joyeux, pleins de foi et d'espérance! Ils savaient où ils allaient; ils étaient sûrs qu'au seuil de cette vie ils rencontreraient un Sauveur pour les recevoir et les justifier.

Combien ils plaignaient ceux qui s’en vont à la rencontre de la mort SANS ESPÉRANCE!


Mais Jésus-Christ est un grand et un parfait Sauveur.

Il a porté sur lui les iniquités de TOUS; il les a expiées.

Pourquoi tous ne profiteraient-ils pas de son sacrifice et n'iraient-ils pas lui confesser leurs fautes afin d’en obtenir le pardon?

Son salut est offert à TOUS; tous sont invités à aller à lui à l’heure même, tels qu’ils sont et sans attendre une minute de plus. — Quiconque invoquera son nom sera sauvé, — telle est la déclaration que l'Évangile nous répète.

Vous qui ne savez pas où vous irez après la mort, prenez-le pour Sauveur...

Quand on parcourt l’histoire des peuples et que l’on suit d’un œil attentif celle des temps modernes, on éprouve une tristesse profonde, et l'on ne peut se défendre d’avoir des appréhensions pour l'avenir.

Que de maux, de scènes de carnage,

que de ruses politiques,

que de désordres

et que de crimes inscrits dans les annales du monde!


Où allons-nous?

Vers quels sommets lumineux? Vers quels ténébreux abîmes?

La science et l’industrie aspirent à arriver à leurs dernières limites et, à mesure qu’elles montent vers les cimes, sont prises de vertige et veulent porter des défis à Dieu lui-même:


Un souffle d’athéisme semble passer sur le monde!


Où allons-nous entraînés par le courant qui marche à la vapeur (en 1899) et qui semble nous dire: Les temps de la fin approchent, les solutions se hâtent; considérez quel sera le terme de toutes choses!

Quand j’étais jeune, j'entendais parler d'un âge d'or que rêvaient les philosophes et que pronostiquaient les chercheurs.

J’ai pensé ensuite que cet âge d’or n'était qu'un rêve de l'humanité déçue, mais pourtant insatiable de bonheur.

Maintenant j'ai compris ce que sera cet âge d’or et je tiens à vous faire part de ma découverte, parce qu’elle apaise mes craintes et justifie à mes yeux les plans de Dieu à l’égard de ce monde tourmenté.


Vous demandez avec inquiétude: OÙ VONT LES PEUPLES! Vers la ruine, ou vers l'épanouissement de tout ce qui est bon et glorieux?

Je réponds: Vers l'une et vers l’autre.

Et comment cela?

Je possède un Livre, le Livre par excellence le Livre unique où le Créateur nous révèle lui-même sa pensée et ses desseins: c’est la Bible.

Dieu eût été cruel s’il ne nous avait pas dit où allaient les âmes après la mort, où allait le monde dans sa course à travers les siècles.

Il nous l’a dit, et qu'a-t-Il dit?

Il a dit que le péché mérite une condamnation éternelle et que l'âme qui péchera sera celle qui mourra.

Mais s'il a parlé d'une géhenne de feu:


Il a ouvert les portes du Paradis

à ceux qui croient en Jésus

mort sur la croix pour leurs offenses

et ressuscité pour leur justification.


Il a dit que l’homme essayerait tout pour s’améliorer et améliorer la société, mais qu’il ferait à la fin des temps l'amère expérience de son inhabileté, s’il s’obstinait à se passer de Lui. Il marche vers cette déception finale.

Représentées par la statue colossale que le prophète Daniel vit en songe, les nations de la terre verront s'écrouler leur politique, leurs systèmes et toute leur gloire. Elles seront confuses; il faudra que l’orgueil de l'homme soit abaissé, et DIEU SEUL GLORIFIÉ en ce jour- là.

N'est-il pas raisonnable de croire la Bible sur ce point?

L’homme ne peut toujours défier Dieu impunément et persécuter ceux qui l’adorent, c'est certain!

Il arrivera des cataclysmes dont nous ne pouvons mesurer l’étendue, mais le Roi des rois reprendra l'empire entre ses mains, et alors, seulement alors, l'âge d’or tant promis arrivera.

Le grand Réparateur, Jésus-Christ, qui est venu y souffrir et y mourir pour racheter nos âmes immortelles de la condamnation finale qui les attendait, doit aussi réparer ici-bas tous les désordres que le péché entraîne à sa suite.

Cette dernière perspective est radieuse et souverainement consolante. Je veux m’en emparer avec empressement, et je vous en parle pour votre consolation.


Jamais nous n'aurions pu savoir nos destinées futures, si Dieu ne nous les avait révélées. Il l'a fait.

PRENONS SON LIVRE, lisons-le sans prévention, et nous verrons s’étendre devant nous, jusqu'aux horizons les plus lointains, une ligne de lumière qui dirigera notre marche vers cet avenir dont les mystères nous épouvantent.


En avant 1899 01 14

 

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