Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE DIABLE DE LA MODE


- Il y a le Diable de la boisson,

- le Diable du jeu,

- le Diable de la sensualité,

- le Diable du mensonge,

- le Diable du vol, du meurtre;

mais tu n’as peut-être jamais entendu dire qu'il y a LE DIABLE DE LA MODE.


Peut-être que tu cherches à t'habiller à la dernière mode; tu changes souvent la façon de tes robes, tu achètes de nouveaux chapeaux, de nouvelles confections quand les anciennes pourraient très bien te suffire, et tu ne penses pas que tu sers le Diable de la Mode, que tu es son esclave et que tu ne pourras jamais entrer au ciel tant que Dieu n'aura pas brisé tes chaînes.


Pauvre esclave de la Mode, tu travailles à relever les buveurs, les femmes perdues.

Peut-être leur parles-tu de leur esclavage, du Démon de la boisson et de celui de l'immoralité!

Y a-t-il une différence entre un Diable et un autre Diable, entre un esclave et un autre esclave?


Tous les démons se valent

et les esclaves ont tous besoin que Dieu les sauve et leur donne la liberté.


Je connais une dame qui se donne et à qui l'on donne le nom de chrétienne, qui fait beaucoup d’aumônes aux pauvres et qui va chaque dimanche deux fois à l’église. En même temps elle s'habille à la dernière mode, emploie beaucoup de temps à penser à sa toilette et à celle de ses filles et donne à d’autres l’exemple de suivre les modes.

Cette dame sert le Diable de la Mode et n'est pas sauvée. Ce n’est pas possible qu'elle soit sauvée, car:


NUL NE PEUT SERVIR DEUX MAÎTRES.


Si nous connaissions les sommes que telle ou telle dame «chrétienne» emploie pour sa toilette, nous ne pourrions nous empêcher de verser des larmes de douleur en pensant aux milliers de pauvres qui ne peuvent se vêtir et qui souffrent du froid et de la faim.

Que feront devant le trône de Dieu, les dames qui ont employé beaucoup d'argent pour leur toilette, qui ont servi pendant toute leur vie le Diable de la Mode?

Elles ne pourront plus se faire belles et, en enfer, leur plus grand tourment sera de ne plus pouvoir s’occuper de leur toilette.

Et les jeunes filles et les femmes pauvres croient de leur devoir de les imiter. Pour de misérables chiffons, elles emploient de l'argent péniblement gagné par elles ou par leur père ou leur mari.


C’est terrible, ce que l’amour de la mode fait faire!

Personne ne se doute de tout ce qui résulte de cette poursuite de la mode, quelle misère, quelle ruine, quelle perdition! Pour être belle, pour avoir de l’argent pour sa toilette, que ne fait-on pas?

Et les femmes qui se disent chrétiennes travaillent de toutes leurs forces à augmenter cette misère et cette perdition en servant le Diable de la Mode.

Sois loyale, toi qui lis ces lignes, chrétienne ou mondaine, convertie ou non, qui que tu sois, demande-toi si tu sers le Diable de la Mode, si tu as encore quelques relations avec lui.

En avant 1899 01 07



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