Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EMMANUEL.

CHAPITRE V.

suite

On l’appellera Admirable, Conseiller,

DIEU PUISSANT, PÈRE ÉTERNEL,

Prince de la paix. (Esaïe IX, 6.)


* * *


III. PRIÈRE.


À qui irions-nous demander les choses dont nous avons besoin si ce n’est à celui qui peut subvenir à tous nos besoins?

Jésus-Christ possède tout ce qui nous est nécessaire comme créatures et comme pécheurs.

En lui habite toute plénitude.

Il est l'auteur et le consommateur de la foi;

c’est lui qui donne la repentance et la vie éternelle,

il oublie les péchés, justifie les méchants et sauve les pécheurs.

Il dispense toute grâce et donne la couronne de vie; les richesses de sa grâce sont un abîme qu’on ne peut sonder.
Je le demande: est-il permis ou non à des créatures si pauvres, si coupables, si accablées de besoins que nous le sommes, d’implorer le secours d’un être qui possède TOUTES choses, et peut nous donner ce qui nous manque?

Pouvons-nous prier celui qui peut seul nous sauver?

Il n'y a sous le ciel que le nom de Christ qui nous ait été donné, par lequel nous puissions être sauvés. (Actes IV, 12.) C'est LUI que nous devons prier!

Outre que la chose est légitime en elle-même, nous avons dans l'Écriture une foule d'exemples de prières adressées à Jésus-Christ:


Celui qui vient vers Jésus implorer son secours pour son enfant malade lui dit: Seigneur, je crois; aide-moi dans mon incrédulité. (Marc. IX, 24.)

La Cananéenne dit à Christ, dans une occasion semblable: Seigneur aide-moi.

Paul, à sa conversion demanda à Jésus: Seigneur, que veux-tu que je fasse? (Act. IX, 6.)

Le brigand converti dit à Christ sur la croix: Seigneur, souviens-toi de moi quand tu seras entré dans ton règne. (Luc XXIII, 42.)

Étienne le premier martyr chrétien, décria en poussant le dernier soupir; Seigneur Jésus, reçois mon esprit. (Actes VII, 59.)

Et n'entendons-nous pas les apôtres de Christ lui crier d'une seule voix: SEIGNEUR, AUGMENTE NOTRE FOI? (Luc XVII, 5.)

Remarquons qu'ils commencent presque chaque épître en priant que les églises reçoivent la grâce et la paix de Dieu le Père, ET de notre Seigneur Jésus-Christ, et qu’ils les terminent presque toutes en priant encore que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec les personnes ou les églises auxquelles elles sont adressées; et la Bible est terminée par une prière faite à Jésus pour obtenir sa grâce.

Il est certain que tous les chrétiens, du temps des apôtres, se distinguaient des autres hommes à cette marque-là:


Quiconque invoquera le nom du Seigneur Jésus sera sauvé.

(Rom. X, 13.)


Les ennemis de Christ observaient de quelle manière les Chrétiens priaient.

Et les principaux sacrificateurs donnèrent autorité pour lier tous ceux qui invoquaient le nom de Jésus. (Actes IX, 14.)

La première épître aux Corinthiens est adressée à ceux qui, en quelque lieu que ce soit, invoquent le nom du Seigneur Jésus-Christ; (1 Corinth. I, 2.)

Les prières à Christ se faisaient de la MÊME MANIÈRE que celles à Dieu le Père, et elles sont souvent jointes dans la même requête, c’est ce que vous pouvez observer non seulement au commencement des épîtres, mais encore ailleurs:

Maintenant, que Dieu Iui même, notre Père, ET notre Seigneur Jésus-Christ dirigent nos pas vers vous. (1 Thess. III, 11.)

Et quelquefois Christ est nommé le premier:

Maintenant que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même ET Dieu notre Père qui nous a aimés et nous a donné une consolation éternelle, et une bonne espérance par la grâce, fortifie votre cœur, et vous affermisse dans toute bonne parole et toute bonne œuvre. (2. Thess. II, 16-17.)


NOTE. Est-il légitime de prier un autre être que Dieu seul pour obtenir la grâce et la paix, la miséricorde et la vie éternelle?

Celui qui oserait répondre affirmativement serait plus éloigné du christianisme que ne le sont les Déistes.

Il a été suffisamment prouvé que les apôtres inspirés, et l'église générale de leur temps, firent des prières à Christ. Il faut donc affirmer l’une de ces trois choses:

  1. Ou que Jésus-Christ est le vrai Dieu,
  2. Ou que les apôtres et les églises offensèrent gravement Dieu en priant Christ;
  3. Ou qu’il est légitime de prier des créatures pour en obtenir la grâce:


CHRIST NE PEUT ÊTRE QU'UNE CRÉATURE

S'IL N'EST PAS DIEU PAR ESSENCE.


IV. SERVICE.


Nous ne devons servir que Dieu seul comme notre maître dans les choses spirituelles et dans les choses éternelles: TU LE SERVIRAS LUI SEUL. (Matth. IV, 8.)

Le grand péché des nations païennes c'est qu'elles servent d'autres Seigneurs et d'autres maîtres qui, par nature, ne sont point Dieux. (Gal. IV, 8.)

Jéhova le Seigneur se plaint d'Israël:

Vous m'avez oublié, et vous avez servi des Dieux étrangers. (Jér. V, 19.)

NUL NE PEUT SERVIR DEUX MAÎTRES. (Matth. VI, 24.)

Christ est notre Seigneur et notre maître dans les choses divines. Il dit à ses disciples:

Vous m'appelez MAÎTRE et SEIGNEUR et vous dites bien, car JE LE SUIS. (Jean XIII, 13.)
Il est notre seul maître:

Un seul est votre maître, savoir CHRIST. (Matth. XXIII, 10.)
Il est plus qu'un homme, car nous avons reçu l'ordre de n'appeler aucun homme père, (ou maître.) Notre cœur doit obéir à Christ:

Amenant toute pensée captive à l'obéissance de Christ. (2 Cor. X, 5.)
Tout le monde doit lui obéir.

Tous les rois se prosterneront devant lui; toutes les nations le serviront: il dominera depuis la mer jusqu'à la mer. (Ps. LXXII, 8-11.)

Il est nécessaire au salut de lui obéir.

Il est devenu l'auteur du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent. (Héb. V, 9.)
Il fait de grandes promesses à ceux qui le servent.

Si quelqu'un me sert, qu'il me suive, et là où je suis celui qui me sert y sera: si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. (Jean XII, 26.)

Les apôtres se glorifiaient du titre de SERVITEURS DE CHRIST, comme on peut le voir, au commencement de leurs épîtres, et ils s'adressent aussi aux chrétiens répandus sur toute la terre:

Vous qui servez le Seigneur Christ. (Col. III, 24.)

Celui qui sert Christ est agréable à Dieu. (Rom. XIV, 18.)


NOTE. Tous les hommes de la grâce sont les serviteurs de Dieu et les serviteurs de Christ; et cependant ils n'ont pas deux maîtres. Mais un SEUL est votre maître, savoir Christ.

Si donc Jésus est votre unique Seigneur et maître, vous ne pouvez légitimement en servir un autre; vous devez servir Dieu. ET TU LE SERVIRAS LUI SEUL. (Matth. IV, 10; Luc IV, 8.)

Vous devez servir Christ!


UN SEUL EST VOTRE MAÎTRE, SAVOIR CHRIST.

(Matth. XXIII, 8.)


Vous le voyez, chers frères, Christ seul est votre maître, et vous servirez Dieu seul.

Vous devez servir votre maître.

Maintenant, qui est-il?

Dieu seul; et CEPENDANT vous n’avez d’autre maître que Christ.



V. ADORATION


L’adoration ou le culte divin, n’est due qu'à Dieu seul: avoir un autre objet d’adoration c’est une idolâtrie; car une créature quelque élevée qu’elle soit ne peut jamais recevoir notre culte.

Lorsque Jean se préparait à adorer l’Ange, celui-ci lui dit:

Prends garde de ne pas le faire; je suis ton compagnon de service, et un de tes frères qui ont le témoignage de Jésus, adore Dieu. (Apoc. XIX, 10.)

Adorer quelque autre que Dieu, c’est lui ravir l'honneur et la gloire qu’il ne veut donner à personne. (Ésaïe XLII, 8; XLVIII, 11.) C'est tomber dans le péché des païens, c'est adorer de faux Dieux.

Nous voyons que nul ne doit être adoré que le seul vrai Dieu: TU ADORERAS LUI SEUL. (Matth. IV, 10.)


Les hommes adorent Jésus-Christ par l'ordre de Dieu.


Dieu a ordonné qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse sur la terre et dans le ciel. (Phil. II, 9-10.)

Chaque lecteur verra que c'est de Christ dont parle le Psalmiste lorsqu'il dit à l'église; Il est ton Seigneur, adore-le. (Ps. XLV, 11)

Christ fut adoré à sa naissance par les Mages.

Pendant qu'il prêchait et faisait des miracles, un chef de la synagogue vint et l'adora. (Matth. IX, 18.)

Lorsque ceux qui s'étaient embarqués avec lui virent que les vents et la mer lui obéissaient, ils vinrent et l'adorèrent. (Matth. XIV, 33.)

Un aveugle qui avait recouvré la vue, confessant que celui qui l'avait guéri était le Fils de Dieu, Jésus lui demanda s'il le croyait, et il répondit: Seigneur je crois, et il l'adora. (Jean IX, 38.)

Ceux qui le virent après sa résurrection, et ceux aussi qui furent présents à son ascension, l'adorèrent. Il serait facile de produire encore plusieurs autres exemples.

Je citerai encore un passage qui défie tous les sophistes de lui faire parler plusieurs langages.

Nous avons un commandement de la part de Dieu c'est que, tous doivent honorer le Fils COMME ils honorent le Père qui l’a envoyé. (Jean V, 23.)

Ici il n'est pas besoin de commentaire, car le passage est aussi clair que le langage humain peut le permettre. Il ne demande que d'être considéré et cru: chaque lecteur verra qu'il n'est aucun honneur dû au Père éternel qui ne le soit également à son Fils.


Devons-nous honorer le Père? En l'adorant, ce qui est le plus grand acte d'honneur que nous puissions lui rendre, nous devons aussi honorer le Fils également.

Tu n'adoreras que Dieu SEUL: cet honneur n'est dû à PERSONNE D'AUTRE; il est dû au FILS aussi bien qu'au PÈRE. Il s'ensuit donc qu'il faut qu'ils soient coégaux, et que leur majesté soit coéternelle.

Si le Fils est inférieur au Père, l'honorer comme nous honorons le Père, c'est ravir à Dieu sa gloire pour la donner à un autre qui n'est pas Dieu; mais nous sommes invités à honorer le Fils comme nous honorons le Père.


Ce n’est pas aux hommes seuls, c’est encore aux Anges qu’une autorité céleste ordonne d’adorer Jésus-Christ.

Lorsque Dieu introduit son premier-né dans le monde, il dit: Que tous les anges de Dieu l’adorent. (Héb. I, 6.)

Et comme les Anges l’adoraient quand il était sur la terre, ils continuent encore de l’adorer dans son royaume céleste:

Et je regardai, et j'entendis la voix de plusieurs Anges tout autour du trône, et des créatures vivantes et des anciens; et leur nombre était de plusieurs millions; et ils disaient à haute voix: Digne est l’agneau qui a été immolé, de recevoir pouvoir, richesses, sagesse, force, honneur, gloire et bénédiction.

J’entendis aussi toutes les créatures qui sont dans le ciel et sur la terre, et sous la terre, et qui disaient: à celui qui est assis sur le trône, et à l’Agneau soit gloire, louange, honneur et force aux siècles des siècles. (Apoc. V, 11-13.)

Ainsi toutes les armées des cieux adorent Jésus éternellement.


NOTE. Dire que le terme adorer signifie autre chose que marquer le respect et l'obéissance..., c'est donner un démenti formel à la parole de Dieu.

Le respect et l'obéissance sont dûs à quelques créatures; mais L'ADORATION spirituelle est le droit exclusif de Dieu. Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras LUI SEUL.

C'est un honneur qu'il ne veut donner à aucun autre; mais n'oublions jamais que nous sommes invités sur la terre, aussi bien que dans le ciel à honorer le Fils comme nous honorons le Père, et les saints et les Anges dans le ciel font la même chose, ils rendent exactement le même honneur à celui qui est assis sur le trône et à l'agneau aux siècles des siècles.

 
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