Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EMMANUEL.

CHAPITRE V.

On l’appellera Admirable, Conseiller,

DIEU PUISSANT, PÈRE ÉTERNEL,

Prince de la paix. (Esaïe IX, 6.)


***

Les devoirs que nous devons à Christ sont de telle nature qu'ils ne peuvent être dus qu'au seul Dieu véritable et éternel.


I. BAPTÊME.


Jésus-Christ chargea ses apôtres de baptiser toutes les nations, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. (Matth. XXVIII, 19.) Par cette forme d'admission dans l'église visible de Dieu, nous sommes également consacrés à chacune des personnes de l'éternelle Trinité, ce qui prouve à la fois qu'elles sont ÉGALES en essence, et qu'elles sont pour nous la source de la grâce et du salut.

Ce mode d'admission prouve aussi que nous sommes obligés de nous conduire envers le Fils et le Saint-Esprit de la même manière qu'envers le Père, savoir:

Le faire sans aucune différence, car nous dépendons également du Père, du Fils et du Saint-Esprit, pour la grâce et pour le salut et de plus nous devons attendre également du Père, du Fils et du Saint-Esprit, l'accomplissement de ces promesses si grandes et si précieuses que nous trouvons dans l'Évangile.


NOTE. Nous ne devons faire AUCUNE DISTINCTION LÀ OÙ DIEU N'EN FAIT AUCUNE.

Il fait toujours une différence là où il y en a à faire; il en fait plus particulièrement entre lui-même et les oeuvres de ses mains.


IL N'ÉLÈVE JAMAIS SES CRÉATURES À L'ÉGALITÉ AVEC LUI-MÊME.


Ici le Fils et le Saint-Esprit sont assimilés au Père.

Les êtres créés ne peuvent JAMAIS être mis sur le même rang que lui: le Fils et le Saint-Esprit sont ici égalés au Père: Les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.


Comment mon nom serait-il profané?

Je ne donnerai pas ma gloire à un autre.

(Ésaïe XLVIII, 11.)


II. FOI.


Nous devons croire en Dieu, et en Dieu seulement.

Nous devons croire LE TÉMOIGNAGE qu'il a mis dans la bouche de Ses messagers; mais qu'ils soient hommes ou Anges nous ne devons pas croire en eux: DIEU SEUL EST L'OBJET DE LA FOI. 

La foi est nécessaire au salut:

Celui qui croit sera sauvé, et celui qui ne croit pas sera condamné. (Marc XVI, 16; Jean III, 18.)

Il ne faut placer la foi qu'en Dieu seul pour obtenir le salut.

Nous devons la placer en notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Il n'est pas nécessaire de citer les passages qui le prouvent, car nous en trouverions une vingtaine dans le seul Évangile de Jean.


Nous devons croire en Christ de la même manière que nous croyons au Père éternel. Jésus dit: Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. (Jean XIV, 1.)

Ici il n'y a aucune espèce de distinction: Croyez également en l'un et en l'autre.

En croyant au Fils nous croyons au Père:

Jésus cria et dit: Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi (seul); mais en celui qui m'a envoyé, et celui qui me voit, voit celui qui m'a envoyé. (Jean XII, 44-45.)

Il est nécessaire au salut de croire en Christ:

Quiconque croit en lui ne périra point, mais obtiendra la vie éternelle. (Jean III, 15-16.)

Le geôlier demanda:

Que ce dois-je faire pour être sauvé?

La réponse fut:

Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé. (Actes XVI, 30-31.) CELA S'APPELLE CROIRE EN DIEU. (Actes XVI, 34.)

N'avoir pas la foi en Christ, c'est être perdu pour toujours:

Celui qui ne croit pas est DÉJÀ condamné, parce qu'il n'a pas cru au Fils unique de Dieu. (Jean III, 18.)

Ce passage est cité dans le symbole d'Athanase. La sentence de condamnation qui est le scandale des incrédules, n'est pas exprimée plus fortement dans ce symbole qu'elle ne l'est ici dans la Bible.


NOTE. Nous ne devons croire qu'en celui qui est la source de toute grâce et l'auteur de la vie éternelle, et NUL AUTRE QUE LE DIEU VIVANT ET VÉRITABLE ne peut être pour nous la source de toute grâce et l'auteur de la vie éternelle, or JÉSUS-CHRIST EST CE DIEU QUI EST LA SOURCE DE LA GRÂCE ET L'AUTEUR DE LA VIE ÉTERNELLE, autrement il ne serait ni possible, ni convenable, ni nécessaire de croire en lui pour le salut.

Si nous accordons la nécessité de la foi en Christ pour le salut, nous déclarons par cela même la Divinité de Christ.

Quel homme pourrait douter que la foi en Christ ne soit absolument nécessaire pour le salut lorsqu'il lit:


Celui qui croît au Fils a la vie éternelle

et celui qui ne croit pas au Fils, ne verra point la vie;

mais la colère de Dieu DEMEURE sur lui?

(Jean III, 36.)



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