Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EMMANUEL.

CHAPITRE IV.

suite

On l’appellera Admirable, Conseiller,

DIEU PUISSANT, PÈRE ÉTERNEL,

Prince de la paix. (Esaïe IX, 6.)



* * *

IV. L'AUTEUR DE LA GRÂCE.


Jésus-Christ est l’auteur de toute grâce et de toute gloire.

Il donne la grâce de la vie aux âmes mortes.

Comme le PÈRE ressuscite les morts et les réveille ainsi le FILS ressuscite ceux qu’il veut.

Les morts entendront la voix du FILS DE DIEU, et ceux qui l’entendront vivront. (Jean V, 21. 25.)

La grâce de la Foi.

Il est l'auteur et le consommateur de notre foi. (Hébr. XII, 2.)
Et c’est à lui que les croyants crient:

Seigneur augmente notre foi. (Luc XVII, 5.)
La grâce de la repentance.

Il donne la repentance à Israël, et accorde le pardon des péchés. (Act. V, 31.)
La grâce du pardon et de la rémission des péchés.

En lui nous avons la rédemption par son sang, et la rémission des péchés,conformément aux richesses de sa grâce. (Eph. 1, 7.)
Si le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres. (Jean VIII, 36.)
La grâce de la sanctification.

Il sanctifie, purifie et lave son église. Voyez (Héb. II, 11; Eph. V, 26; Tite. II ,14; Héb. XIII, 12.)
La grâce de la justification.

Par lui tous ceux qui croient sont justifiés de toutes choses. (Act. XIII, 39.)
La grâce de l’adoption.

Quant à ceux qui le reçoivent, il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. (Jean I, 12.)
Toutes les grâces pour servir Dieu.

Je puis tout par Christ qui me fortifie. (Phil. IV, 13.)
La grâce de la paix et de la consolation.

Je vous donne ma paix je ne vous la donne point comme le monde la donne.Que votre cœur ne se trouble point et ne s'alarme point. (Jean XIV, 27.)
La grâce nécessaire au chrétien dans toutes ses nécessités.

Ma grâce te suffit. (2. Cor. XII, 9.)
La grâce de la vie éternelle.

Je leur donne la vie et elles ne périront point, et personne ne les ravira de ma main. (Jean X, 28.)
Jésus donne au ciel la couronne de vie.

Sois fidèle et je te donnerai la couronne de vie. (Apoc. II, 10.)
Les apôtres commencent ordinairement leurs épîtres en disant:

Que la grâce soit avec vous, ainsi que la miséricorde et la paix de Dieu le Père, et du Seigneur Jésus-Christ le Fils du Père, dans la vérité et l'amour. (Jean)

Et ils les concluent ordinairement en priant: Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ soit avec toutes les églises.

Nous savons tous que Jéhova le Seigneur peut seul donner la grâce et la gloire. Nul être que Dieu seul ne peut avoir quelque portion de grâce à donner à un autre. C'est lui qui subvient à tous nos besoins selon ses richesses.


La foi et toutes les autres grâces sont le don de Dieu

il est le Dieu de toute grâce, et son don c'est la vie éternelle.


NOTE. Remarquez ici que personne d'autre que Dieu, source de grâce existante par elle-même, ne peut conférer aucune grâce aux pécheurs, mais qui ne sait que Jésus-Christ donne à tous les saints toute grâce et toute gloire?

Et si Jésus donne toute grâce, il doit la donner de son propre fond; il ne peut nous faire part des grâces d'un autre.

C'est donc son propre bien qu'il donne: MA grâce te suffit.

Il ne dit point, «la grâce que je tire d'un autre» nullement; mais MA propre grâce.

C'est selon les richesses de SA grâce que nous avons la rémission des péchés.

C'était pour SA grâce que les apôtres priaient. Il s'ensuit que, si le Seigneur Jésus-Christ a des grâces à donner aux pécheurs, IL DOIT ÊTRE LE DIEU DE TOUTE GRÂCE; car quel autre que Dieu seul peut dire aux pécheurs: MA grâce te suffit?

Un pécheur ose-t-il prier pour obtenir d'autre grâce que celle de Dieu?

Les apôtres priaient pour recevoir la grâce de Jésus-Christ. Il faut donc, ou que Christ soit véritablement Dieu, ou que les apôtres fussent dans une illusion bien grande.

Ils ont une notion bien grossière de la grâce, ceux qui prétendent que Dieu l'a déposée dans les mains d’un agent qui n’est pas Dieu par nature pour qu’il la communique aux enfants des hommes! Un tel sentiment est l’absurdité même.

Cependant il faut qu’ils le soutiennent jusqu’à ce qu’ils reconnaissent la divinité de Jésus; car ils ne peuvent nier que Christ procure la grâce aux pécheurs et cette grâce ils l’attribuent à un autre.

Tout ce qu’ils prouvent par une telle opinion, c’est qu’ils sont eux-mêmes étrangers à la grâce de Christ, et qu’ils empruntent des choses humaines les idées qu’ils se forment à cet égard.


Nous ne pouvons recevoir la grâce d’aucun autre que de Dieu.


Nous recevons la grâce de Christ. Christ est donc Dieu, et  en lui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance.

Je vous dis ceci afin que personne ne vous abuse par des discours artificieux.

PRENEZ GARDE que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines subtilités, suivant les traditions des hommes et les éléments du monde, et non pas selon Jésus-Christ; car toute la plénitude de la Divinité habite corporellement en LUI. (Col. II, 3-4, 8.)


V. L'ÉPOUX.


Je vous ai engagés à un seul époux pour vous présenter à Christ comme une vierge chaste. (2 Corinth. XI, 2.)

Celui qui a l'épouse est l'époux. (Jean III, 29.)

Christ est l'époux et l’église est l'épouse, la femme de l'Agneau. (Apoc. XXI, 9.)


L'église n'a qu'un époux, et cet époux est Christ.

Écoutez ce que Jéhova dit à l'église:

Je t'épouserai pour toujours je t'épouserai en justice et en jugement, en tendresse et en gratuité. Je t'épouserai en fidélité. (Os. II, 19. 20. v. D. M.)

Et l'on s'adresse ainsi à l'église:

Celui qui t’a faite est ton époux; le Seigneur des armées est son nom, et il sera appelé ton Rédempteur, le seul saint d'Israël, le Dieu de toute la terre. (Ésaïe LIV, 5.)


NOTE. Observez ici que l'Écriture affirme; clairement et positivement que Christ est le seul, et unique époux de l'église. Il s'ensuit nécessairement qu'il doit être le Créateur de cette église, qu'il doit être le Seigneur des Seigneurs, le Rédempteur, le seul saint d’Israël, et le Dieu de toute la terre.

Il est impossible de le nier si l'on compare les passages cités, et si l'on accorde qu’ils sont la parole de Dieu.


VI. CELUI QUI ENVOIE LE SAINT-ESPRIT.


Tout le monde doit reconnaître que Jésus-Christ envoie du ciel le Saint-Esprit à son église qui est sur la terre. Il l'a promis avant qu'il parût dans la chair.

Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem, l'esprit de grâce et de supplication, et ils regarderont à celui qu’ils ont percé. (Zach. XII, 10.)

Ce passage même est appliqué à Christ. L’Écriture dit:

Ils regarderont celui qu’ils ont percé. (Jean XIX, 37.)

Jean le précurseur de Christ dit:

II vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. (Matth. III, 11.)

Et Jésus, dit:

Si je ne m'en vais point, le consolateur ne viendra point vers vous. (Jean XVI, 7.)

Lorsque le consolateur que je vous enverrai de la part du Père sera venu, cet esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage de moi. (Jean XV, 26.)


Il accomplit ces promesses d'une manière remarquable le jour de la Pentecôte (Actes chap. II).

Comme ils étaient pleins du Saint-Esprit, et commençaient à parler diverses langues selon que l'Esprit les poussait; quelques personnes se moquèrent d'eux, et dirent; Ils sont pleins de vin nouveau.

Alors Pierre se levant leur dit: Ils ne sont point ivres comme vous le croyez; mais c'est ici l'accomplissement de ce qu’a dit le prophète Joël; il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai mon esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront.

Joël dit ici chap. II, 27-28 que Dieu lui-même répandrait son esprit en ce jour.

Pierre affirme que Dieu avait accompli sa promesse; et cependant remarquez qu'il leur dit clairement: Jésus a répandu ce que vous voyez et entendez maintenant.

Jésus est donc le Dieu dont parle le prophète Joël!

Nous lisons souvent que le Saint-Esprit est la promesse du Père, et qu'il devait le répandre sur les enfants de sa grâce. Et cependant nous trouvons qu'il est répandu par le Fils; nous avons donc ici une preuve de ce que Christ déclare: MOI ET LE PÈRE SOMMES UN. (Jean X, 30.)


NOTE.

L'ESPRIT SAINT EST L'ESPRIT DE DIEU. (Matth. III, 16.)

Il est l'esprit de Christ. (1 Pierre I, 11.)

- Il est envoyé par le Père.

- Il est envoyé par le Fils

Le Père l'envoie au nom de Christ:

Le Consolateur qui est le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon nom. (Jean XIV, 26.)

Christ l'envoie au nom du Père. (Jean XV, 26.)

Nous avons donc ici des preuves infaillibles que la nature et le pouvoir du Père et du Fils sont absolument les mêmes et que le Fils est honoré par le Père de la même manière que le Père l'est par le Fils.

Lorsqu'il est dit que le Saint-Esprit est envoyé, cette expression n'implique aucune infériorité de nature ou d'office; elle montre seulement quel est le département de l'esprit dans l'œuvre du salut de l'homme.

Ainsi la Divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit est une, leur gloire égale, leur majesté éternelle.



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