EMMANUEL.

CHAPITRE IV.

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Christ est pour son Église dans toutes les relations qu'il soutient avec elle, ce que nul autre que Dieu ne peut être.

I. ÉLECTION.

Cette élection est de Dieu; (1 Thess. I, 4.) parce que DIEU vous a choisis dès le commencement pour vous donner le salut par la sanctification de l'esprit, et par la foi à la vérité. (2 Thess. II, 13.)

Qui accusera LES ÉLUS DE DIEU? (Rom. VIII, 33.)

lls sont les élus de Christ:

Au dernier jour LE FILS DE L'HOMME enverra ses Anges pour rassembler SES élus des quatre Vents et d'un bout du ciel à l'autre. (Matth. XXIV, 30-31.)

NOTE. Ils ne pourraient être les élus de Christ, si Christ ne les eut choisis.

Il n'aurait pu les choisir s’il n’eût existé avant son incarnation; car ILS FURENT CHOISIS AVANT LA CRÉATION DU MONDE.

Et si Christ les a choisis avant que le monde fût, IL LES A CHOISIS EN TANT QU’IL EST UN AVEC LE PÈRE.

II. L’Église de Dieu.

C’est l’église de CHRIST: Sur cette pierre je bâtirai MON église. (Matth. XVI, 18.)

C’est l’église de CHRIST dans tous les sens et a tous les droits possibles.

C’est SA possession rachetée, — SON édifice, — SA maison, — SON épouse, — SON corps. — Elle lui est assujettie et IL EN EST LE CHEF À TOUS ÉGARDS.

Ainsi elle est l’église de Christ dans le sens le plus rigoureux.

Tout le monde sait qu’elle est appelée, l'église de DIEU, le temple de DIEU, l’édifice de DIEU, la maison de DIEU, l’épouse de DIEU: Celui qui bâtit toutes choses c’est DIEU. (Héb. III, 4.)

NOTE. Comment peut-on concilier ou comprendre les passages cités, à moins qu’on ne croie que Dieu est en Christ?

On peut les corrompre, mais non les expliquer tant qu’on n'admet pas que Jésus est ce Dieu qui bâtit toutes choses; car l'église et le monde sont également l’édifice de Christ.

L'église est sa propriété et son corps. C'est l'église de Dieu, et cependant il n'y a pas deux propriétaires, il n'y en a qu'un seul. Il s'ensuit que Dieu et Christ sont un seul Dieu.

III. RÉDEMPTION.

Jésus a racheté le monde. Il serait facile de citer en abondance des preuves scripturaires de cette vérité; donnons-en quelques-unes pour exemple.

Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, ayant été fait malédiction pour nous. (Gal. III, 13.)

Rachetés avec le sang précieux de Christ. (I. Pierre I, 18-19.)

Les saints disent à Jésus: Tu nous as rachetés à Dieu par ton sang. (Apoc. V, 9)

Nous voyons donc clairement que Jésus est le Rédempteur.

Et nous voyons aussi clairement que le Rédempteur est le Seigneur Dieu.

Les croyants attendent la glorieuse apparition du grand Dieu et notre Sauveur Jésus-Christ, qui s'est donné soi-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité. (Tite. II, 13-14.)

Jésus est également le grand Dieu et notre Sauveur, et il nous a rachetés par son propre sang qui est appelé le sang de Dieu.

Paissez l'église de Dieu QU'IL A ACQUISE PAR SON PROPRE SANG. (Act. XX, 28.)

Et nous devons le glorifier comme le Dieu qui nous a rachetés,

Vous avez été rachetés à grand prix; c'est pourquoi glorifiez Dieu dans votre corps, et dans votre esprit qui lui appartiennent. (1. Cor. VI, 20.)

L'ancienne prophétie de Job est remarquable, et bien adaptée à notre but. Il savait qu'il verrait Dieu dans sa chair, c'est-à-dire, revêtu de la nature de l'homme, et que ce Dieu était son Rédempteur: JE SAIS QUE MON RÉDEMPTEUR EST VIVANT (Job. XIX, 25-26.)

Et Jéhova se glorifie du titre de Rédempteur dans tout l'Ancien Testament:

Ainsi dit le Seigneur, le roi d'Israël et son RÉDEMPTEUR, le SEIGNEUR DES ARMÉES; je suis le premier et je suis le dernier, et IL N'Y A POINT D'AUTRE DIEU QUE MOI. (Ésaïe. XLIV, 6.)

Malheur à ceux qui renient le Seigneur (le Maître) qui les a rachetés; ils seront détruits et cela sans remède. (2 Pierre II, 1.)

NOTE. Si Jésus-Christ n'était qu’un simple homme, il ne pourrait racheter le monde et le délivrer de la misère et du crime.

Écoutez ce que dit à cet égard la voix infaillible de l'Écriture:

AUCUN HOMME NE PEUT DÉLIVRER SON FRÈRE, ni faire satisfaction à Dieu pour lui; car il en coûte beaucoup pour racheter leurs âmes; en sorte que CELA NE SE FERA JAMAIS. (Ps. XLIX, 7-8.)

Ceux qui sont sages au-delà de ce qui est écrit, prétendent que Dieu pouvait destiner quelque créature à racheter le monde. Sur ce pied-là, un oiseau, une bête quelconque auraient pu être constitués rédempteurs du monde, aussi bien que Christ lui-même.

Mais ils doivent se rappeler que Dieu ne fait rien qui ne réponde au but pour lequel il le fait:

ce but c'est de se rendre à lui-même le plus de gloire qu'il est possible; de manifester sa justice aussi bien que sa grâce dans la rémission du péché; (Rom. III, 25.)

- de condamner le péché dans la chair ou dans la nature qui l'a commis; (Rom. VIII, 3.)

- et de procurer aux hommes l'éternelle rédemption. (Héb. IX, 12.)

Un but si important peut-il être obtenu par un sacrifice moindre que celui que Jésus par l'esprit éternel a offert lui-même à Dieu? (Héb. IX, 14.)

Et ici Dieu déclare qu’aucun homme ne peut racheter son frère, et qu’il n’est pas possible que le sang des taureaux et des boucs efface les péchés.

Dieu ne prenait point plaisir à ces holocaustes et à ces sacrifices pour le péché, parce qu’il n’était pas possible que de tels sacrifices expiassent le péché et sauvassent les pécheurs (Héb. X, 4-9.)

En conséquence il a envoyé son Fils pour délivrer ceux qu’il a rachetés par son sang et pour leur donner la vie éternelle.

Le sang du Seigneur. (1 Cor. XI, 27.)

Le sang de Dieu notre Sauveur (Act. XX, 28.)

Ainsi Dieu est devenu notre Salut.