Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

UN CANTIQUE

SUR L’AIR DE LA MARSEILLAISE.

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1867

(Communication de M. le pasteur Bernard, de Mulhouse.)

Le 24 novembre dernier, une famille de l’Alsace célébrait le quatre-vingtième anniversaire de la naissance d’un de ses membres. Les vieillards aiment à se rajeunir par le souvenir. Un des assistants, presque octogénaire lui-même, évoqua le souvenir d’un respectable pasteur de Montbéliard, M. M***, mort en 1814, et duquel il tenait les strophes suivantes, composées à la fin du siècle dernier, sur l’air de la Marseillaise.

Mais cette fois le terrible chant de guerre qui retentit si souvent sur nos frontières menacées, n’était plus qu’un cantique de paix répété dans les furtives assemblées d’un culte proscrit, l’hymne consolateur murmuré, dit-on, au chevet de plus d’un mourant!


C’est au Dieu qui m’a donné l’être

Que je veux consacrer mes chants;

Je lui dois tout: c’est mon bon Maître

Et je suis un de ses enfants (bis).

Avant qu’il m’eût donné la vie,

Il s’occupait de mon bonheur;

Son saint Fils devint mon Sauveur,

Et le ciel devint ma patrie.

Ô nous! ses rachetés, bénissons à jamais,

Chantons (bis) d’un Dieu si bon, l’amour et les bienfaits.


Que je meure avant que j’oublie,

Jésus, l’amour que je te dois.

Toi! qui m'aimas plus que ta vie.

Toi qui versas ton sang pour moi (bis).

J’étais un enfant de colère.

Mais, tison arraché du feu.

Ma paix est faite avec mon Dieu;

Il est redevenu mon père.

Ah! garde-nous encor, nous, ta propriété,

Jésus, Jésus, garde en ton nom, ton peuple racheté.


Un jour, dans ta gloire adorable.

Tu viendras juger l'univers;

Ce grand jour, ce jour redoutable.

Verra périr tous les pervers (bis).

Mais, triomphant par ta présence,

Ton peuple saint te bénira.

Et l'univers retentira

De ses chants de réjouissance.

Rédempteur des humains, viens et ne tarde plus;

Jésus, Jésus, viens consoler et sauver tes élus.




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