ROIS D'ISRAËL ET DE JUDA, VICTOIRES ET DÉFAITES. POURQUOI?
(Salomon)
À peine intronisé. Salomon sentit le besoin de s'appuyer sur Dieu – Il monta à Gabaon, — de la montagne —, le principal des hauts lieux parce qu'on y avait dressé le tabernacle (2 Chroniques 1/3) et l'autel d'airain des holocaustes (2 Chr. 1/5).
Salomon et son peuple y cherchèrent l’Éternel et le roi offrit mille victimes. C'est la première manifestation importante qui signale ce règne prodigieux.
Apprenons à nous appuyer chaque jour sur le Seigneur.
Soyons conscients de notre position en Christ dans les lieux célestes, — notre Gabaon —, (Éphésiens 1 et 2); sachons vivre dans les lieux saints et très saints, — tabernacle —, et dans l'esprit de la croix, — autel d'airain —.
Notre vie ne doit pas être une vie formaliste mais elle doit être pénétrée de la vie de Christ crucifié, ressuscité et glorifié.
Dieu lui apparut pendant la nuit et lui demanda ce qu'il voulait (2 Chr. 1/7).
Salomon, sentant son insuffisance (1 Rois 3/7) demanda la sagesse, — ou «un coeur qui écoute, un coeur intelligent» (1 Rois 3/9-10)
Cette demande plut à Dieu qui lui donna ce qu'il demandait en y ajoutant encore (1 Rois 3/11-13; 4/29). Il surpassa, sous ce rapport, tous les hommes de renom de son temps (1 Rois 4/30).
Dieu nous a appelés à la communion de son Fils (1 Corinthiens 1/9).
Il est donc normal que nous ayons de saints désirs (Colossiens 1/9-10).
«Nous ne sommes pas par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu (2 Cor. 3/5).
Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus» (Matthieu 6/33).
Que nous ayons un cœur large... pour le Seigneur et notre prochain (2 Cor. 6/11-13).
Salomon prononça entre deux prostituées un jugement qui révélait en lui une intelligence divine (1 Rois 3/28). Ce jugement fut révélateur de l'amour maternel et de la cruauté.
La sagesse divine nous permet de régner dans la vie
en nous rendant capables de discerner l'amour vrai. Il y a tant d'imitations!
Il fit périr Adonija qui, au lieu de se montrer reconnaissant de la grâce qui lui avait été faite, recommençait des menées ambitieuses (1 Rois 1/52; 2/13-25).
Il faut faire une différence entre la cruauté, la dureté et la fermeté.
La faiblesse ne rend service à personne: ni au faible, ni à ceux avec lesquels il a affaire. Nous devons être fermes à l'égard du péché et des pécheurs qui persistent dans leur mauvaise voie.
Ce passage, — si c'était nécessaire —, détruit le dogme d'une certaine théologie qui prétend «qu'un fils ne peut rien refuser à sa mère!»
Il chasse de Jérusalem, Abiathar, — père d'abondance — (1 Rois 2/26-27) et il fait mettre à mort Joab, — dont le père est l'Éternel — (1 Rois 2/29) parce qu'ils s'étaient tous les deux prêtés à l'entreprise d'Adonija (1 Rois 1/7).
Nos fautes portent préjudice à «notre royauté» quel que soit le beau nom qu'elles portent et la position qu'elles occupent. Ce sont elles ou nous!
Il faut savoir trancher quand l'avenir de notre marche avec le Seigneur en dépend.
Il fit aussi mettre à mort Schiméi (1 Rois 2/36-46). Si Salomon n'était pas intervenu, qu'aurait fait Schiméi dans l'avenir, compte tenu de son passé? Attention aux «dartres» qui peuvent dégénérer en lèpre.
Le diable et le monde empiètent «un peu» sur notre vie et, si nous ne réagissons pas assez vite, ils auront vite fait de nous dominer entièrement.
«Si quelqu'un manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu qui donne à tous simplement et sans reproche» (Jacques 1/5-6).
Avant tout, sous le règne de Salomon, Dieu donna au peuple du repos de toutes parts (1 Rois 4/25; 5/4).
La vie chrétienne commence par le repos et elle se poursuit dans le repos qu'on trouve quotidiennement en Jésus-Christ (Matthieu 11/28-29).
Ensuite, Salomon entreprit la construction du Temple (1 Rois 6; 2 Rois 21/7; 2 Chr. 33/7).
Dieu s'est manifesté en Éden; puis par des théophanies; ensuite dans le tabernacle. Maintenant c'est le Temple, avant Jésus-Christ, et l'Église.
«Nous sommes le temple du Dieu vivant» (1 Corinthiens 3/16).
«Recherchez la paix avec tous, — il faut commencer par là —, et la sanctification sans laquelle nul ne verra le Seigneur» (Hébreux 12/14).
Hiram, roi de Tyr, fit alliance avec Salomon (1 Rois 5/12; 2 Sam. 5/11).
Nous avons ici une préfiguration de l'entrée des païens convertis dans le peuple de Dieu. Car, en principe, Tyr était opposée au peuple de Dieu (Ps. 83/8).
Il faut faire une différence entre les mésalliances avec le monde inconverti et notre rôle de témoins pour gagner les pécheurs à Christ par leur changement de vie. Le chrétien qui règne ne se laisse pas gagner par le monde mais il gagne le monde à l'Évangile.
Le nombre des ouvriers employés par Salomon était impressionnant (2 Chr. 2/17-18).
La construction de l'Église est, d'abord, le travail de Jésus; puis, ensuite, le travail de tous et de chacun (Colossiens 1/28-29).
La maison se fit sans bruit, sans un seul coup de marteau (1 Rois 6/7).
Tout se taillait, se sciait dans les carrières de Morija, — choisi par l'Éternel —.
L'Œuvre de Dieu se fait à la croix ou elle ne se fait pas.
Avec l'Église véritable que le Saint-Esprit prépare pour le retour de Jésus, nous sommes loin de tout le bruit que les hommes font pour établir une église mondiale visible.
Il fallut sept ans pour construire le temple (1 Rois 6/38). Sa solidité, sa durabilité étaient assurées à une condition que Dieu indiqua dans une seconde apparition: FIDÉLITÉ À LA PAROLE (1 Rois 9/1-9).
La dédicace de la Maison de Dieu fut le sujet d'une grande joie (1 Rois 8/1-6, 65).
Si chaque chrétien règne dans la vie par Jésus-Christ, l'Église sera dans la joie.
L'Église est ce que chacun de nous la fait.
Si chacun est faible, l'Église sera faible; si chacun est fort dans le Seigneur, l'Église sera forte. Et il y aura la joie du Saint-Esprit.
Notons le lien qu'il y a entre le temple et l'arche de l'alliance.
Dieu ne change pas.
Le Dieu trois fois saint de l'Ancien Testament nous a révélé son amour en Jésus-Christ pour que nous participions à sa sainteté. L'alliance de la grâce n'est pas une alliance autorisant le laxisme. Elle doit nous faire régner dans la vie.
Les sacrifices offerts en grand nombre (1 Rois 8/62-64) soulignent la valeur inégalable du sacrifice unique de Jésus et nous rappellent que, sans Christ, nous ne pouvons rien faire.
Roger Copin
Viens et Vois 1988-10
Table des matières |