LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

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LES CINQ SOLAS DE LA RÉFORME

Sola scriptura («Par l'Écriture seulement»)

Sola fide («Par la foi seulement»)

Sola gratia («Par la grâce seulement»)

Solus Christus («Christ seulement»)

Soli Deo gloria («À Dieu seul la gloire»)

Ce document a été écrit à l'origine pour la célébration de la Réforme de 1993 à l'église biblique Audubon Drive à Laurel, MS, dans le cadre d'un service de culte.

Sola Scriptura: L'Écriture seule est la norme

La doctrine selon laquelle la Bible seule constitue l'autorité suprême était le «principe formel» de la Réforme.

En 1521, lors de son interrogatoire historique à la Diète de Worms, Luther déclara que SA CONSCIENCE ÉTAIT CAPTIVE DE LA PAROLE DE DIEU:

«À moins que je ne sois convaincu par des témoignages de l'Écriture ou par des raisons évidentes – car je ne crois ni au Pape ni aux Conciles, qui se sont souvent trompés et contredits – je suis convaincu par les textes de l'Écriture que j'ai cités, et ma conscience est liée par la Parole de Dieu.»

De même, la Confession belge déclarait:

«Nous croyons que les Saintes Écritures contiennent pleinement la volonté de Dieu, et que tout ce que l'homme doit croire pour le salut y est suffisamment enseigné... Nous ne pouvons pas non plus considérer les écrits des hommes, aussi saints qu'ils aient pu être, comme ayant la même valeur que ces divines Écritures, ni considérer la coutume ou la grande multitude, ou l'antiquité, ou la succession des temps et des personnes, ou les conciles, les décrets ou les statuts, comme ayant la même valeur que la vérité de Dieu... C'est pourquoi nous rejetons de tout notre cœur tout ce qui n'est pas en accord avec cette règle infaillible» (VII).

COMME LE DIT L’ÉCRITURE

Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi… Je me prosternerai dans ton saint temple, et je louerai ton nom pour ta bonté et ta fidélité; car tu as magnifié ta parole selon tout ton nom…

Toi, demeure dans les choses que tu as apprises et reconnues avec conviction, sachant de qui tu les as apprises. Dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te donner la sagesse du salut par la foi en Jésus-Christ.

Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre.

(Psaumes 119:18; Psaumes 138:2; 2 Timothée 3:14-17)

Soli Deo Gloria  ! Pour la gloire de Dieu seul

La Réforme a rétabli L'ENSEIGNEMENT SCRIPTURAIRE DE LA SOUVERAINETÉ DE DIEU sur chaque aspect de la vie du croyant.

Toute vie doit être vécue à la gloire de Dieu. Comme le demande le Petit Catéchisme de Westminster:

«Quel est le but principal de l'homme?

Le but principal de l'homme est de glorifier Dieu et de jouir de sa présence éternellement.»

Ce but grandiose et universel a été souligné par ceux qui, aux XVIe et XVIIe siècles, cherchaient à réformer l'Église selon la Parole de Dieu.

Contrairement à la division monastique de la vie entre vie sacrée et vie profane perpétuée par l'Église romaine, les réformateurs considéraient que toute vie devait être vécue sous la seigneurie du Christ.

Chaque activité du chrétien doit être sanctifiée à la gloire de Dieu.

COMME LE DIT L’ÉCRITURE

Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu.

Que celui qui parle, qu'il transmette les paroles de Dieu; que celui qui sert, qu'il le fasse avec la force que Dieu communique, afin qu'en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles.

Il a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père; à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles.

Grandissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.

À lui soit la gloire, maintenant et pour l'éternité! À lui soit la gloire dans l'Église et en Jésus-Christ, pour toutes les générations, aux siècles des siècles!

À notre Dieu soient la louange, la gloire, la sagesse, l'Action de grâces, l'honneur, la puissance et la force, aux siècles des siècles!

Car de lui, par lui et pour lui, sont toutes choses. À lui soient la gloire, aux siècles des siècles! Amen!

(1Co10:31; 1Pe 4:11; Ap 1:6; 2Pe 3:18; Eph 3:21; Ap 7:12; Rom 11:36)

Seul Christ! C'est par l'œuvre du Christ que nous sommes sauvés.

La Réforme a rappelé l'Église à la foi en Christ, UNIQUE MÉDIATEUR ENTRE DIEU ET LES HOMMES.

Alors que l'Église romaine soutenait qu'«il existe un purgatoire et que les âmes qui y sont retenues sont secourues par l'intercession des fidèles» et que «les saints doivent être vénérés et invoqués»; «que leurs reliques doivent être vénérées», les réformateurs enseignaient que LE SALUT RÉSIDAIT UNIQUEMENT DANS L'ŒUVRE DU CHRIST.

Comme l'a dit Jean Calvin dans l'Institution de la religion chrétienne:

«Le Christ est intervenu, a pris sur lui le châtiment et a porté le jugement dû aux pécheurs.

Par son propre sang, il a expié les péchés qui les avaient rendus ennemis de Dieu et l'a ainsi satisfait… nous nous tournons vers le Christ seul pour obtenir la faveur divine et l'amour paternel!»

De même, le Catéchisme de Heidelberg, question 30, demande:

«Croient-ils donc en Jésus, le seul Sauveur, ceux qui cherchent leur salut et leur bonheur dans les saints, en eux-mêmes ou ailleurs?

Ils n'y croient pas; car, bien qu'ils se vantent de lui en paroles, ils nient en actes Jésus, le seul libérateur et Sauveur: car l'une de ces deux choses doit être vraie:

– soit Jésus n'est pas un Sauveur complet,

– soit ceux qui, par une foi sincère, reçoivent ce Sauveur doivent trouver en lui tout ce qui est nécessaire à leur salut.»

COMME LE DIT L’ÉCRITURE,

Il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. C'est le témoignage rendu en son temps…

Car il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés.

Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.

Car en lui ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui.

Il est avant toutes choses, et tout subsiste en lui. Il est aussi la tête du corps de l'Église, et il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être lui-même le premier en toutes choses.

(1Ti 2:5-6; Col 1:13-18)

Sola Gratia: Le salut par la grâce seule

L'un des cris centraux de la Réforme était le salut par la grâce.

Bien que l'Église romaine enseignât que la messe est un «sacrifice véritablement propitiatoire» et que, par la messe, «Dieu nous accorde la grâce et le don de la pénitence, remet nos fautes et même nos péchés les plus graves», LES RÉFORMATEURS REVINRENT À LA DOCTRINE BIBLIQUE DU SALUT PAR LA GRÂCE, PAR LA FOI.

Notre justice devant Dieu nous est imputée par la grâce, grâce à l'œuvre de Jésus-Christ notre Seigneur. Contrairement aux doctrines du mérite personnel enseignées par Rome, la «sola gratia» et les doctrines de la grâce qui l'accompagnent...

– dépravation totale,

– élection inconditionnelle,

– rédemption particulière

– et persévérance des saints

furent prêchées par tous les réformateurs du mouvement protestant.

Comme le dit la Confession baptiste de 1689:

«Le Christ, par son obéissance et sa mort, a pleinement acquitté la dette de tous ceux qui sont justifiés; et, par le sacrifice de lui-même dans le sang de sa croix, subissant à leur place la peine qui leur était due, il a apporté une satisfaction appropriée, réelle et pleine à la justice de Dieu en leur faveur; ... leur justification n'est que de grâce gratuite, afin que la justice exacte et la riche grâce de Dieu soient glorifiées dans la justification des pécheurs.»

COMME LE DIT L’ÉCRITURE

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ!

En lui, il nous a élus avant la fondation du monde,

pour que nous soyons saints et irréprochables devant lui.

Dans son amour, il nous a prédestinés à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le dessein bienveillant de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son Bien-aimé.

En lui, nous avons la rédemption par son sang,

le pardon de nos offenses,

selon la richesse de sa grâce qu’il a répandue sur nous.

(Éphésiens 1:3-8)

Sola Fide: la justification par la foi seule

Le «principe matériel» de la Réforme était la justification par la foi seule. Comme le dit la Confession de foi de Westminster:

«La foi, qui reçoit et s’appuie sur Christ et sa justice, est le seul instrument de justification.

Pourtant, elle n’est pas seule dans la personne justifiée, mais elle est toujours accompagnée de toutes les autres grâces salvatrices, et n’est pas une foi morte, mais agit par l’amour.»

La Confession de Genève soulignait également la nécessité pour les justifiés de vivre par la foi:

«Nous confessons que l’entrée que nous avons aux grands trésors et aux richesses de la bonté de Dieu qui nous est accordée se fait par la foi; dans la mesure où, avec une certaine confiance et une certaine assurance du cœur, nous croyons aux promesses de l’Évangile et recevons Jésus-Christ tel qu’il nous est offert par le Père et décrit par la Parole de Dieu» (Genève 11).

COMME LE DIT L’ÉCRITURE

De même Abraham crut Dieu, et cela lui fut imputé à justice.

Sachez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham.

Or, l'Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annoncé l'Évangile à Abraham, en disant:

«Toutes les nations seront bénies en toi.»

Ainsi donc, ceux qui ont la foi sont bénis avec Abraham le croyant.

Car tous ceux qui s'attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit:

«Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi et ne le met pas en pratique.»

Or, que personne ne soit justifié par la loi devant Dieu, cela est évident; car:

«LE JUSTE VIVRA PAR LA FOI.»

 (Galates 3:6-11)

Gregg Strawbridge, Ph.D.

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