LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

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LES ACTES DES APÔTRES

(Simples notes)

Paul prend congé des Anciens d'Éphèse (suite)

20/22: «lié par l'Esprit»

Il y a, certes, la volonté, l’action du Saint-Esprit mais aussi, comme nous le verrons plus loin, la soumission de Paul.

Comparez Marc 15/1: «Après avoir lié Jésus»: Jésus était, avant tout, lié par son amour pour le Père et pour l’être humain.

Ne pouvait-il pas faire appel à Dieu qui lui aurait donné plus de douze légions d’anges? (Mat. 26/53).

Nous pouvons partager cet amour et cette soumission. Le but du salut n’est-il pas notre transformation en la même image que Jésus? (2 Cor. 3/18).

L’Esprit doit et peut être souverain dans notre vie. «Ne sachant pas ce qui m’y arrivera»: C’est la marche par la foi comme Abraham, le père des croyants, qui partit «sans savoir où il allait» (Héb. 11/8).

20/23: «seulement... l’Esprit-Saint m’avertit»

Litt. «me donne le témoignage avec instance que...»; même verbe qu’au verset 21: «annonçant».

Dieu n'avait-il pas dit à Ananias: «Je lui montrerai tout ce qu’il doit souffrir pour mon nom»? (Act. 9/16).

La souffrance fait partie de la vie de tout vrai chrétien: «Vous aurez des tribulations dans le monde; mais, prenez courage, j’ai vaincu le monde» (Jn 16/33).

«Tu as suivi de près... mes souffrances» écrira plus tard l’apôtre Paul à Timothée (2 Tim. 3/10-11):

et encore: «Souffre avec moi comme un bon soldat de Jésus-Christ (2 Tim. 2/3);

«supporte les souffrances» (2 Tim. 4/5).

Jésus, qui a été l’homme le plus heureux que la terre ait jamais connu, était appelé par le prophète «l'homme de douleur habitué à la souffrance» (Es. 53/3).

Notre chair n'aime pas ce chemin; mais, Jésus, bien «qu’il fût fils a appris l'obéissance par les choses qu’il a souffertes» (Héb. 5/8).

Il y a eu, pour Paul, une révélation et une confirmation progressive: «de ville en ville». Nous marchons avec le Seigneur «pas à pas»; nous n’avons pas à nous inquiéter ni à regretter de nous être donnés à Lui.

20/24: «Je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie...»

Paul exprime ici son entière consécration.

Par la grâce de Dieu, il en était arrivé à «haïr même sa propre vie» (Le 14/26), c'est-à-dire qu’il préférait Jésus à sa propre vie.

Il faut comprendre ces paroles dans l’esprit de I Cor. 13/3.

Ce n’était pas du fanatisme de sa part, mais l’expression d’une volonté entièrement soumise à Dieu et de l’œuvre de la croix EN LUI. «Soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur» (Rom. 14/8).

«Pourvu que j’accomplisse ma course avec joie»: La joie, fruit de l’Esprit, se trouve dans le chemin de la croix et de l’obéissance. Celui qui voudra sauver sa vie la perdra. «La joie de l’Éternel sera votre force» (Néh. 8/10);

«Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie» (Ps. 23/6).

«Et le ministère» Suivre Jésus dans la joie, sans se plaindre, et le servir jusqu'au bout avait plus de valeur aux veux de Paul que sa propre vie.

20/25: «je sais que vous ne verrez plus mon visage»

Paul est au clair quant au plan de Dieu à son égard. Comparez Jn 7/30; 13/1.

«Vous Tous au milieu desquels j’ai passé»:

Sur la terre, nous ne faisons que passer. Aussi, après nous avoir invités à «considérer la fin de la vie de ceux qui nous ont annoncé la parole de Dieu», l'Écriture nous dit: «Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement» (Héb. 13/7). «SEUL JÉSUS DEMEURE...»

20/26: «Je suis pur du sang de vous tous»

Puissions-nous vivre et travailler de façon à avoir une conscience pure à l’égard du sang de notre prochain!

20/27: «Je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher»

Nous sommes appelés par le Seigneur à annoncer tout son conseil.

Cela implique:

— une vie de communion avec Lui;

— la connaissance de sa parole;

— et le désir de plaire à Dieu avant de plaire aux hommes (Gal. 1/10).

20/28: Le serviteur de Dieu doit d’abord prendre garde à lui-même...

… et ensuite à tout le troupeau qui est celui DU Seigneur. Comp. Col. 4/17.

L’Église appartient AU SEIGNEUR, car II se l’est acquise au prix de son propre sang.

20/29: «Je sais qu’il s'introduira après mon départ des loups cruels...»

La foi n’élimine pas toutes les difficultés, mais elle nous aide à les surmonter.

Nous devons veiller et faire preuve de sagesse puisque nous n’ignorons pas les desseins du diable.

Contrairement au loup cruel, le berger épargne le troupeau et préfère souffrir plutôt que de le détruire. Voir ce que l’Écriture nous dit du jugement de Salomon 1 Rois 3/16-28.

20/30: Ces loups cruels enseigneront «des choses pernicieuses»

Pourquoi?

Dans l’intérêt de Dieu, de son œuvre?

Nullement, mais «pour entraîner les disciples APRÈS EUX». Lire 2 Tim. 4/4; Rom. 16/17-18.

20/31: «Veillez...»

Tous les surveillants.

20/32: «Je vous recommande...»

1° à Dieu;

2° à la parole de sa grâce. DIEU ET SA PAROLE SONT INDISSOCIABLES.

C'est Dieu qui peut édifier l’Église et nous donner l’héritage avec tous les sanctifiés.

«Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur» (Héb. 12/14).

20/33: «Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or...»

Comp. 1 Pi. 5/2-4.

Le vrai berger s’attache à paître les brebis, non à «les tondre».

20/34-35:

Quand il le fallait, Paul était capable de travailler de ses mains bien qu’il connût l’ordre du Seigneur: 1 Cor. 9/14.

20/36-38: La force recherchée dans la prière…

... ne supprime pas l'affection naturelle, ni la peine que nous pouvons connaître dans certaines circonstances de notre vie chrétienne.

Il m’est arrivé d’entendre dire: «Quand on est chrétien, on ne pleure pas!»

C'est vrai que celui qui connaît le Seigneur «ne s'afflige pas comme ceux qui n'ont pas d’espérance»; mais, notre cœur n’est pas un cœur de pierre, mais de chair.

(à suivre)

Roger COPIN

Viens et Vois 1979-10