LES ACTES DES APÔTRES
(simples notes)
Nouveau voyage missionnaire de Paul, accompagné de Silas — Visite aux Églises d'Asie — Timothée — Vision de Paul à Troas.
15 36-39: Le second voyage missionnaire.
Après quelques jours, Paul décide de retourner en Asie avec Barnabas et d'y visiter les Églises qu'ils avaient fondées pendant leur premier voyage.
Barnabas était d’accord, mais, ensuite, un dissentiment les sépara. Barnabas voulait emmener Jean-Marc, son cousin, avec eux; mais Paul s'y opposa, se souvenant que ce dernier les avait quittés, sans motif valable, lors de leur première tournée.
Paul se montra intransigeant et, comme Barnabas ne voulut pas revenir sur sa décision, ils jugèrent bon de se séparer.
Plus tard, Paul prendra la défense de Barnabas (1. Cor. 9/6), de même qu’il rappellera Jean-Marc pour le ministère (2 Tim. 4/11).
Barnabas et Jean-Marc partirent pour l’île de Chypre. L'histoire de ces deux hommes s'arrête ici, en ce qui concerne le livre des Actes. Nous savons que, plus tard, Jean-Marc suivit l'apôtre Pierre, son «père spirituel» (1 Pi. 5/13) avant de rejoindre Paul, dans sa prison, à Rome.
15 40-41 Paul, qui a compris la nécessité du travail à deux (Luc 10/1)...
...fait choix de Silas, ce prophète (Act. 15/32), homme considéré de l’Église de Jérusalem, qui était revenu à Antioche avec la délégation et qui avait trouvé bon de rester dans cette Église (Act. 15/22, 34).
Silas était bien l’homme qui pouvait remplacer Barnabas pour cette mission en milieu païen. Paul et Silas quittèrent Antioche à pied et se dirigèrent vers le Nord. L’itinéraire qu’ils empruntèrent était dangereux et pénible.
Pendant ce voyage à travers la Syrie et la Cilicie, ils visitèrent les Églises qui avaient été fondées par des chrétiens fuyant la persécution.
16/1-5: Ils arrivèrent en Lycaonie
Ils eurent la joie de retrouver les Églises établies dans la souffrance, lors de leur premier voyage.
Ils passèrent à Derbe, puis à Lystre, où ils trouvèrent un nouveau collaborateur en Timothée, fils d’une mère juive et d’un père grec, qui se joignit à eux après avoir été circoncis pour ne pas être une pierre d’achoppement aux Juifs de ces contrées.
Ce passage appelle trois remarques:
1. L’influence que la mère de Timothée exerça sur son fils est un encouragement pour les mères chrétiennes dont le mari est inconverti (2 Tim. 1/5). Ayons foi en Dieu pour le salut de nos enfants. Eunice était une croyante fidèle.
2. La circoncision ne fut pratiquée que pour «avoir la paix» et non comme condition nécessaire au salut. Il n’y avait là aucune obligation; voir pour Tite Gal. 2/3.
3. Il est nécessaire que les frères rendent un bon témoignage de ceux qui veulent s’engager au service de Dieu; s’il peut arriver qu’une Église se trompe sur l’appréciation d’un candidat, ce n’est pas la règle générale.
Il est probable que l’équipe passa à Icône et à Antioche où Paul exhorta les Églises et leur recommanda d’observer la décision prise à Jérusalem. Les Églises se fortifiaient dans la foi et elles augmentaient continuellement en nombre. Le Saint-Esprit souligne ici que la foi est un facteur de croissance comme la paix mentionnée en Actes 9/31.
16/6: «empêchés par le Saint-Esprit»
Comment? L’Écriture ne le dit pas.
Les moyens sont multiples: un songe (Gen. 20/1-6); une prophétie (Nom. 24/11); un sage conseil (1 Sam. 25/34): les circonstances.
L’Esprit-Saint allume des feux rouges, MAIS l'homme est libre de les franchir.
Si le Saint-Esprit s'oppose à un projet, c’est pour une raison définie qu'il ne tarde pas à découvrir. Ici, il s’agissait d’évangéliser la Macédoine.
Quand Satan fait obstacle à l’œuvre de Dieu, il n'y a rien de constructif, de positif, de valable; ce qu'il veut, c’est détruire, entraver les plans de Dieu.
Avec le Saint-Esprit, c’est tout différent. De même, nous notons une différence semblable entre l’action de l’Esprit et la possession ou la domination par les démons.
16/7: «ils se disposaient à entrer en Bithynie, mais...»:
les apôtres avaient un plan de travail, mais ils avaient compris la souveraineté de Dieu sur leur vie, leurs décisions, leur champ d’activité. Il doit y avoir complémentarité entre l’intelligence renouvelée et la révélation.
Dieu ne fait pas de nous des automates, à nous d'être sensibles au Saint-Esprit et toujours désireux de faire, avant tout, la volonté de Dieu.
16/9-10: «... Paul eut une vision...»
Lorsque l’Esprit s’oppose à un projet, si nous nous soumettons à sa volonté, il ne tardera pas à nous faire comprendre le pourquoi. Remarquez que Dieu a approuvé la soumission de ses serviteurs qui ont obéi sans comprendre. Car rien n'empêchait l’Esprit, quand il a provoqué le premier empêchement, d’en donner immédiatement la raison.
Avec Dieu, c’est souvent une marche pas à pas. Nous souhaiterions «voir de loin»; mais, DIEU VEUT QUE NOUS MARCHIONS PAR LA FOI, que nous lui fassions confiance, même si nous ne comprenons pas.
C’est de gloire en gloire que nous sommes transformés en l'image de Jésus (2 Cor. 3/18): c’est d'obéissance en obéissance que nous parvenons à un domaine plus élevé de la vie chrétienne.
Ce sont les apôtres qui ont tiré, de cette vision, la conclusion que Dieu les appelait à annoncer la bonne nouvelle en Macédoine.
Départ pour la Macédoine — Paul à Philippes: Lydie, marchande de pourpre.
16/12: Philippes: La ville la plus importante de la Macédoine.
Le pays a été indiqué par révélation; le bon sens sanctifié des apôtres, les a conduits vers le lieu le plus important de ce pays.
16/13: «vers une rivière»
Lieu choisi, probablement, parce qu’il rendait les ablutions plus faciles. L’œuvre à Philippes va commencer par cette petite réunion.
16/14-15: La conversion de Lydie
— Circonstances providentielles. Marchande de pourpre de la ville de Thyatire, en Asie Mineure. Elle se trouvait à Philippes quand Paul y vint. La providence, et non le hasard, servante de la grâce, la conduisit au bon endroit. Notons que Thyatire était environ à 300 km, à vol d’oiseau, de la ville de Philippes.
— La grâce de Dieu avait préparé son âme pour la bénédiction. Elle ne connaissait pas Jésus, mais en tant que juive d’adoption (craignant Dieu), elle connaissait bien des vérités de l’Ancien Testament qui lui servirent de pédagogue pour la conduire à Christ.
— Elle respectait le jour du repos.
— Elle le consacrait à la prière en commun.
— Elle écoutait la parole de Dieu. (Dieu tient compte de l’intérêt que nous montrons pour son nom).
— Le Seigneur lui ouvrit le cœur: non pas elle, ni ses prières, ni le prédicateur. Jésus est vraiment Le Sauveur.
Première évidence de son cœur ouvert: L’OBÉISSANCE.
Seconde évidence: L'AMOUR FRATERNEL, se manifestant par l’hospitalité offerte aux apôtres. Litt. «Elle nous y contraignit».
La foi obéissante et l'amour sont deux conditions que les Écritures posent à l'exaucement de nos prières. Ne rien faire pour Christ et son Église prouve que notre cœur est encore fermé.
Que Dieu fasse que le Saint-Esprit soit toujours souverain dans notre vie et qu’il y ait, entre lui et nous, une parfaite collaboration.
(à suivre)
Roger COPIN
Viens et Vois - 1979-01
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