Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

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LES ACTES DES APÔTRES

(simples notes)


Conférence de Jérusalem.

15/1: Le conflit.

Les Judéo-chrétiens, chrétiens d’origine juive, et les pagano-chrétiens, chrétiens d'origine païenne, avaient vécu dans la paix jusqu'au jour où des judaïsants, chrétiens d'origine juive qui restaient attachés aux pratiques de l'Ancienne Alliance, vinrent à Antioche, depuis la Judée.

Ils disaient que la circoncision était nécessaire au salut.

La circoncision était à la base de tout le judaïsme. Elle constituait, d’autre part, le principal obstacle à son extension. Les païens, attirés par sa morale et son monothéisme, hésitaient devant le rite humiliant et douloureux de la circoncision et préféraient rester des «prosélytes de la porte».

Que serait devenu le Christianisme si Paul n'avait pas lutté pour qu'il échappe à ce cadre étroit qui n’aurait pas tardé à l'étouffer?

Si la circoncision est nécessaire au salut, c’est que la foi n’est pas suffisante!


15/2: «Après un vif débat et une violente discussion»

Paul et Barnabas s'opposent énergiquement à eux, comprenant le danger.

Paul, par une véritable révélation intérieure, décide d’aller porter le problème devant l'Église, les apôtres et les anciens de Jérusalem. Il part donc avec Barnabas, Tite, chrétien d’Antioche non circoncis, et quelques frères (Gal. 2/2).


15/3: La délégation prend la route, accompagnée au début par l’Église d’Antioche.

Elle traverse la Phénicie et la Samarie, racontant aux Églises qu'elle trouvait sur son chemin, l’œuvre que Dieu avait accomplie parmi les païens. Tous les frères en éprouvaient une grande joie.


15/4: À Jérusalem, Paul et Barnabas exposent leurs travaux devant l’Église, les apôtres et les anciens.

La discussion semble réservée aux apôtres et aux anciens, v. 6; mais la décision finale est prise en accord avec l’église, comp. v. 23.


15/5: «Alors quelques-uns du parti des Pharisiens...»

La première réaction fut une vive opposition de la part des judaïsants qui se rattachaient à la secte des pharisiens.


15/6-7: La discussion s’engage.

II se peut qu’avant cela, Paul ait une entrevue particulière avec les apôtres et les anciens pour ne pas courir le risque de voir son travail anéanti, Gal. 2/2.

Pierre prend la parole et rappelle comment Dieu l’a choisi et envoyé prêcher l’Évangile aux païens dans la maison de Corneille à Césarée.

Il rappelle l'approbation par le don du Saint-Esprit et termine en affirmant que seule la grâce divine sauve les païens et les juifs, 15/8-11.


15/12: Après cette intervention magistrale…

Paul et Barnabas racontent les miracles que Dieu accomplit en faveur des païens.


15/13: «Lorsqu’ils se turent...»

La partie semblait pleinement gagnée quand Jacques l’évêque, ou encore ancien, surveillant, de l’Église de Jérusalem (Act. 12/17), le frère du Seigneur Jésus (Mat. 12/46; 13/55), intervint lui aussi. Son discours entraîna la décision du synode.


15/14: Litt. «Dieu est allé visiter un peuple d’entre les nations».


15/15-29: L'intervention de Jacques...

... visait à la conciliation sans remettre en question la position prise au sujet de la circoncision.

Une lettre fut écrire par les apôtres, les anciens et l’Église de Jérusalem aux chrétiens d'origine païenne de l’assemblée d’Antioche. Elle fut remise à la délégation à laquelle se joignirent Jude et Silas, deux prophètes de Jérusalem.

Tite ne fut pas même contraint de se faire circoncire et Paul pouvait affirmer: «Ils ne m’imposèrent rien» (Gal. 2/6).


15/15-20: «Qu’ils s’abstiennent... des animaux étouffés et du sang»

Voir aussi v. 29. Il est incontestable que cette décision visait à ramener la paix entre juifs et païens dans l’Église: «Vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix» (Eph. 4/3).

Il faut noter que cette décision ne peut être mise sur le même plan que les interventions des judaïsants, sinon Paul ne l'aurait pas acceptée, comme il n’avait pas admis l’obligation de se faire circoncire prêchée par certains.

Notons, à ce sujet, que lorsque Dieu a autorisé l’homme à manger de la viande, Gen. 9/3 (jusqu’au déluge, l’être humain était végétarien) il lui a demandé de ne pas manger de chair avec son sang (Gen. 9/4).

Cet ordre a été rappelé SOUS LA LOI, Lév. 7/26-27 et ici, SOUS LA GRÂCE.

On ne peut pas dire que le respect de cette parole soit «un joug que nous ne pouvons pas porter» (Act. 15/10).

Certains diront qu’il est écrit: «Mangez de tout ce qui se vend au marché» (1 Cor. 10/25); et encore: «Le royaume de Dieu ce n'est pas le manger et le boire...» (Rom. 14/17).

APPRENONS QU'UN TEXTE DE LA BIBLE N’EN CONTREDIT PAS UN AUTRE, NI NE L’ANNULE.

En conclusion, je donne un avis:

Je ne mange pas de sang, d’ailleurs ce n’est pas sain! à cause des paroles de la Genèse, du Lévitique et des Actes; mais si un incroyant m'invitait à sa table et m’offrait du boudin, ce qui ne m’est jamais arrivé! j’en mangerai exceptionnellement à cause de 1 Cor. 10/25-27: «Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez une pierre d’achoppement ni pour les Grecs, ni pour les Juifs, ni pour l’Église de Dieu (1 Cor. 10/31-32).


15/30-34: Le retour à Antioche.

L’Église fut réjouie et encouragée par la décision prise à Jérusalem.

Jude, après avoir exhorté l’église retourna à Jérusalem alors que Silas préféra rester, attiré sans doute, par le rayonnement de cette assemblée.

Les judaïsants ne désarmèrent pas pour cela. Pierre vint à Antioche et se laissa entraîner par eux; son exemple influença même Barnabas. Le danger était grand! Paul intervint hardiment, reprenant Pierre devant tous, réussissant par son intervention à rétablir une situation, une fois de plus compromise, Gal. 2/11-14.


15/35: La paix étant revenue dans l’assemblée d’Antioche

Paul et Barnabas continuèrent, pendant quelque temps, leur service dans l'enseignement et l'évangélisation.

(À suivre)

Roger COPIN

Viens et Vois – 1978-12


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