LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

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SANS NOM ET SANS VISAGE

Le Fils de Dieu, l'Homme de Nazareth, en Galilée, avait un nom: Jésus, fils de David le Roi, Emmanuel.

Chacun de nous a un nom, un ou plusieurs prénoms. Combien de fois n'avons nous pas dû répondre à des questionnaires: Nom..., prénoms, etc.

Et pourtant!

Il y a des malheureux qui n'ont pas de nom!

Je ne parle pas du numéro de l'I.N.S.E.E. qui nous réduit à l'état de matricule.

Je pense aux «Numéros» qui se veulent sans nom.

Ils entachent l'honneur de leurs semblables, les désignent par leur nom pour mieux les atteindre; mais eux, les pauvres, n'ont plus de nom, plus de signature: un auditeur... un lecteur... un... ANONYME. «Sans nom»!

Dans les cieux leur nom est écrit. Dans quel livre?

«Pour les lâches... leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort» (Apoc. 21/8).

Nous ne nous sentons pas du tout honorés quand les «sans nom» nous écrivent pour porter atteinte à la réputation de tiers.

Je tenais à l'écrire.

Victor Hugo disait: «Une médisance anonyme est peut-être plus honteuse qu'une calomnie signée».

Quand quelqu'un veut conserver l'anonymat après avoir fait le bien, ou du bien, c'est différent. Alors, bravo!

Roger COPIN

Viens et Vois - 1978-11