Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

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LES ACTES DES APÔTRES

(simples notes)


ICONE: Succès et persécutions.

14/1: «À Icône»

Ville de la Lycaonie; véritable oasis à 1 200 m d’altitude. Il y avait dans cette ville une colonie juive qui s’était ouverte à la culture grecque. Mais là, comme à Antioche, avec les conversions chez les Juifs et les Grecs, l’opposition se fit violente.

Juifs et païens s'unirent pour persécuter les apôtres malgré les nombreux miracles qui confirmaient la prédication de l'Évangile.

Leur vie étant en danger, les apôtres quittèrent Icône pour se réfugier dans les villes de la Lycaonie, Lystre et Derbe.

«Ils parlèrent d’une telle manière...»: «Le sage s'empare des âmes» (Prov. 11/30). Demandons au Seigneur cette sagesse qui fera de nous des gagneurs d'âmes.


14/2: «Mais ceux des Juifs qui ne crurent point»

L’Évangile ne peut pas laisser indifférent: on est pour ou on est contre; et même Jésus disait, pour dénoncer la «neutralité»: «Celui qui n'est pas avec moi est contre moi» (Luc 11/23).


14/3: Notre assurance au sein de l’opposition...

vient de l'appui que nous trouvons dans le Seigneur.


14/4: «La population de la ville se divisa»

«Dieu veut que TOUS les hommes soient sauvés» (1 Tim. 2/4).

La division provient de l’état des cœurs devant la Bonne Nouvelle de Jésus crucifié et ressuscité.

C’est à cause de cela que Jésus a dit: «Je suis venu mettre la division entre l’homme et son père...» (Mat. 10/25). Dieu ne fait pas un choix arbitraire; mais, c’est nous qui décidons: POUR ou CONTRE Jésus.


14/5: «de concert avec leurs chefs...»

Il est rare que les «Chefs» de ce monde soient du bon côté.


14/6: «Paul et Barnabas... se réfugièrent»

La foi n’est pas de la témérité; elle s’accompagne de sagesse.

«Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre» (Mat. 10/23).

«Quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien» (1 Cor. 13/3)


14/7 : «Et ils y annoncèrent la bonne nouvelle»

Comme dans le passé pour les chrétiens de Jérusalem (Act. 8/4), l’opposition ne les décourage pas. Le feu divin brûlait dans leur cœur. «Si je dis: Je ne ferai plus mention de Lui, je ne parlerai plus en son nom, il y a dans mon cœur comme un feu dévorant qui est renfermé dans mes os. Je m’efforce de le contenir, et je ne le puis» (Jér. 20/9).


LYSTRE: Guérison d’un impotent.

14/8 : «À Lystre...»

Lystre, à 30 km au Sud d'Icone, à 1 950 m d’altitude, petite localité perdue dans un pays presque barbare où les Juifs étaient peu nombreux. C’était cependant une colonie romaine comme en fait foi une pièce de monnaie découverte récemment. Cette colonie était vraisemblablement chargée de faire sentir la puissance romaine à ces populations montagnardes, ignorantes et superstitieuses. On y parlait latin, mais plus volontiers le dialecte lycaonien.

«Un homme impotent des pieds»: Le cas de cet homme rappelle celui du boiteux assis à la Belle porte du Temple.

Pendant qu’il était sur la terre, Jésus guérissait les boiteux (Mat. 11/5: 15/30): dans les jours qui ont suivi son ascension, Jésus a guéri le boiteux à la porte du Temple (Act. 3/12-16); des années après, il manifeste la même puissance. De nos jours encore, «Jésus-Christ est le même hier, et aujourd’hui, et éternellement» (Héb. 13/8).


14/9: «Il écoutait parler Paul»

Nous avons ici le secret du salut et de la guérison, comme de la réception de toutes grâces: la manière dont nous écoutons la prédication de la Parole.

Jésus disait: «Prenez garde à la manière dont vous écoutez» (Luc 8/18).

«La foi vient de ce qu’on entend et ce qu'on entend vient de la parole de Christ» (Rom. 10/17).

Pendant que nous lisons ou écoutons la parole de Dieu. Dieu veut mettre dans notre cœur la parole de notre délivrance. Le miracle commence par l’action de la Parole dans notre cœur.

«Voyant qu'il avait la foi pour être guéri»: La foi de cet homme n’était pas vague. Elle avait un objet précis: sa guérison.

Beaucoup se contentent de «croire en Dieu» sans croire vraiment qu'il va agir dans leur vie pour leur accorder ce dont ils ont besoin.


14/11: Remarquons que la prédication de Paul

(v. 15 à 17)... s’adapte bien à une population rurale, ignorante du Judaïsme; Paul et Barnabas passent à peu près inaperçus dans cette ville jusqu’au jour de la guérison de cet infirme de naissance. La foule croit aussitôt qu’elle se trouve en face de dieux visitant leur ville.

Barnabas devient Jupiter et Paul, Mercure. C’est avec beaucoup de peine que les apôtres parviennent à empêcher la population de les adorer.

L'homme, dans sa nature pécheresse est opposé à la pensée de Dieu: Jésus, qui est Dieu, a été accusé d’être un homme voulant se faire Dieu (Jean 5/18; 10/30-33), tandis que la foule est toute disposée à considérer comme dieux ceux qui ne sont que des hommes!


14/15: «Nous aussi nous sommes des hommes»

Vérité et humilité. «Élie était un homme de la même nature que nous» (Jacq. 5/17).

Avec les Écritures Saintes, nous sommes loin de certains prédicateurs modernes qui prétendent que pour amener les pécheurs à Christ, il faut mettre l'homme en valeur: et ils savent le faire en se servant de la photographie: la leur!

L’œuvre de Dieu, a Dieu pour fondateur et les hommes ne sont que des «moyens» (1 Cor. 3/5); les sectes, par contre, ont toutes un être humain, homme ou femme, comme fondateur.

L’Évangile nous a été donné pour que nous renoncions à ces choses vaines, à toutes formes d'idolâtrie (1 Thes. 1/9), pour nous délivrer de la puissance des ténèbres afin que nous nous tournions vers le Dieu vivant pour l'aimer et le servir.


14/19: L’équilibre ne se trouve que dans la «saine doctrine».

Quand les hommes suivent leurs propres voies, ils sont capables d'idolâtrie aussi bien que de haine. Paul est lapidé et laissé à demi mort. Entouré par les disciples, il rentre dans la ville qu’il quitte le lendemain pour Derbe.

C’est à Lystre que Paul rencontrera Timothée qu’il prendra avec lui lors de son deuxième voyage missionnaire (Act. 16/1-2; 2 Tim. 3/1).


DERBE, et autres lieux. Retour à ANTIOCHE.

14/20: «II partit pour Derbe»

Gros bourg situé à 20 km au Sud de Lystre et relié à cette ville par une route impériale. C’est le terme du voyage des deux apôtres. Ils y prêchent l’Évangile et le Saint-Esprit opère des conversions.

Gaïus, plus tard compagnon de l’apôtre, est originaire de cette ville (Act. 19/29; 20/4). Dans cette ville, ils ne furent pas inquiétés.


14/21: «Ils retournèrent à Lystre...»

De Derbe, il aurait été facile aux apôtres de regagner Antioche par terre en franchissant le Taurus: mais, ils préférèrent courir le risque de nouvelles épreuves et visiter les disciples en repassant par le même chemin qu'à l’aller.

Ils exhortèrent et fortifièrent les disciples: ils ne leur cachèrent rien de ce qui leur était utile; ils présentèrent la vie chrétienne telle quelle est en réalité: avec ses combats et ses victoires, ses peines et ses joies.

Cette fois, ils voyagèrent sans incident, peut-être parce que leurs efforts ne se portaient pas sur ceux du dehors. D’Antioche de Pisidie, ils descendirent à Perge où ils annoncèrent la Parole; puis ils descendirent à Attalie, port sur la mer, où ils s’embarquèrent pour Antioche de Syrie.


14/23: «Ils firent nommer des Anciens»

Des hommes selon I Tim. 3/1-7, Tite 1/5-9 qui auraient la charge de paître l’Église locale; «nommer»: probablement en votant à main levée (Gr. Cheirotonèsantes).


14/27: Lorsqu’ils arrivèrent à Antioche...

leur premier soin fut de convoquer l’Église et de lui rendre compte de leur activité en lui expliquant comment les païens furent amenés à entendre et à recevoir l’Évangile. Les apôtres étaient respectueux de l’Église, ils n’étaient pas des Francs-tireurs, ni des indépendants.

Ce premier voyage dura environ quatre ou cinq ans.


14/28: Paul et Barnabas demeurèrent un certain temps dans la communauté d’Antioche...

... peut-être plusieurs mois, temps pendant lequel ils durent remplir un service béni.

Jusqu’alors, ils avaient eu à lutter contre un esprit extérieur, celui des Juifs fanatiques. Maintenant commence pour eux une lutte plus tragique, contre un ennemi intérieur, le Judaïsme chrétien.

Dès cette heure, Paul commencera à souffrir et à lutter. Il n’abandonnera ce combat qu’à la fin de sa vie.

Paul, celui qui a si bien compris le salut par grâce, et par la grâce seule, voit le danger, pour la foi chrétienne, du formalisme et du légalisme.

(à suivre)

Roger COPIN

Viens et Vois - 1978-11


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