LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

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SOMMES-NOUS VRAIS AVEC DIEU,

NOUS-MÊMES, LES AUTRES?

SI LE SEL PERD SA SAVEUR…

L'emprise du monde est telle que beaucoup se laissent entraîner. Jamais les «Pharisiens» n'ont été aussi nombreux! Jamais la forme de pensée des Sadducéens n'a été autant prônée. 

Quel spectacle offre l'Église?

Quelle puissance a-t-elle?

Est-elle toujours «la colonne et l'appui de la Vérité»?

Sert-elle ou dessert-elle le Christ?

Il est indispensable de regarder les choses en face et de reconsidérer nos voies:

«Celui qui cherche trouve», dit-il. Écriture. Cette affirmation est valable pour notre génération, tout autant que pour celle des temps apostoliques.

La première nécessité est donc d'être vrai dans la recherche de Dieu.

Vrai avec soi-même, vrai avec Dieu.

On peut, en effet, être inquiet quant à son avenir éternel, ou simplement intrigué par les mystères de l'au-delà, et ne pas réellement chercher Dieu.

On peut chercher à satisfaire certaines aspirations de l'âme, essayer de trouver quelques réponses et ne pas chercher Dieu, ou encore, tel Ananias et Saphira, aimer l'atmosphère spirituelle et tenter d'y vivre.

Nombreux sont ceux qui, animés par une sincérité «horizontale», se contenteront de quelques éléments de réponse, des premières explications reçues, ayant réussi à apaiser leurs craintes, et en resteront là, rassurés.

D'autres rechercheront le Dieu de leurs conceptions et ne voudront recevoir aucune lumière sinon celle qu'ils attendent, conforme à leurs désirs…

Un petit exemple puéril illustrera l'erreur de ces âmes:

Voulant conduire une voiture automobile, sachant donc qu'il est indispensable d'être reçu à l'examen, vous contenteriez-vous de glaner à droite, à gauche, quelques renseignements et enseignements, d'ajouter à cela vos petites idées, et ainsi tranquillisé iriez-vous vous présenter à l'inspecteur? ... Certes non! 

Prudent, voulant ne rien négliger, vous achèteriez le Code de la route et vous vous confieriez à un professeur d'auto-école…

Beaucoup agissent en ce qui concerne les choses éternelles avec une désinvolture, une superficialité qu'ils ne se permettent pas dans le domaine matériel.

La recherche de Dieu, de la vérité,

doit être pour l'âme inquiète le problème MAJEUR de sa vie,

la raison même de vivre.

C'est ainsi que Dieu conçoit cette recherche. Il le dit à Israël (Deutéronome 4.29):

«… Tu le trouveras, si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme.»

Alors....

«Celui qui regarde pour voir s'il y a quelqu'un qui le cherche (Ps. 14.2) se laissera trouver» (1 Chr. 28.9).

Ne pas se tromper soi-même par des faux raisonnements, ainsi que le dit l’Apôtre Jacques (Jacques 1. 22), ne pas essayer de tricher avec Dieu… 

Être pleinement conscient de ses péchés, de ses insuffisances, et venir à Lui tel que nous sommes pour recevoir en Christ son pardon (Jean 3. 16).

Alors l'œuvre d'amour et de miséricorde de Dieu accomplie en Jésus-Christ sur la Croix s'applique par le Saint-Esprit à chaque pécheur repenti.

Alors les choses anciennes sont réellement passées et toutes choses deviennent nouvelles. 

DEMEURER DANS LA VÉRITÉ 

Il faut alors, en étant fondé sur la Parole de Dieu, MARCHER ET DEMEURER DANS LA VÉRITÉ.

Hélas, quelques-uns ne demeurent pas dans ces bonnes dispositions et se laissent à nouveau gagner par les pensées anciennes. Qu'il est triste de lire la décadence spirituelle de Saül (1 Samuel 15. 30) qui ne songe plus qu'à sauver la face. «Honore-moi en présence des anciens de mon peuple et en présence d'Israël.» Combien de Saül aujourd'hui?

Ou encore les paroles du peuple d'Israël rapportées par Ésaïe  (30, 10): «… ne prophétisez pas des vérités, dites-nous des choses flatteuses…», les paroles que l'Apôtre Paul annoncent (2 Tim. 4. 3), se feront encore entendre.

Que la prière de David soit la nôtre:

«Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur.»

Toujours conscients de la présence de Dieu, toujours vrais devant lui, conscients de notre état, respectant sa Parole, par sa grâce, nous demeurons dans sa communion. 

PARAÎTRE CE QUE L'ON EST. 

Pharisiens! Avec quelle sévérité Jésus vous a repris… (Matthieu 23).

VOULOIR PARAÎTRE CE QUE VOUS N'ÉTIEZ PAS, cacher l'état de votre cœur, quel travail avez-vous fait? (Matth. 23.13 et 15).

Quel opprobre jeté, à cause de vous, sur le nom de Dieu. «Si le sel perd sa saveur, disait Jésus, il ne sert plus qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes.» 

Combien entendons-nous aujourd'hui arguer qu'ils n'ont plus la foi, à cause de «ce qu'ils ont vu»?

Cela ne les excuse pas, mais cela nous accuse! Ô! La vérité dans les petites comme dans les grandes choses. La fidélité dans les choses injustes (Luc 16.1) afin que l'on nous confie les véritables…

– VRAI, avec nos frères et sœurs, 

– VRAI, avec ceux de notre famille, 

– VRAI, avec nos camarades de travail et amis. – 

«… COMME NOTRE MAÎTRE…»

Vrai avec simplicité, humilité, sagesse, vrai avec amour.

La vérité du «vieux livre», telle qu'elle nous est donnée, sans l'affadir, la dissimuler… «Se faisant tout à tous», de la même manière que le Maître, comme l'avait si bien compris l'Apôtre des gentils.

Tout à tous,

mais pas au prix de concessions quant aux fondements de la foi,

de compromis altérant la vérité…

Vouloir gagner des âmes ainsi serait la preuve que nous nous considérons plus sages que le Maître. – Ne pas tomber dans un piège grossier: vouloir «rajeunir la vérité…»

Les hommes n'ont pas besoin d'imitation de ce qu'ils ont imaginé, et de rechercher sous le manteau religieux ce qu'ils voient dans d'autres domaines.

Ils ont besoin d'être «affranchis» et Jésus affirme dans Le vieux Livre: «Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira.» 

Y. C.

Viens et vois 1971-09