À PROPOS DE «POINTS DE CONTACT» ET DE RELIQUES:
FOI ou SUPERSTITION?
LA Bible est la seule autorité infaillible en matière de foi.
«La foi vient de ce qu'on entend et ce qu'on entend vient de la parole de Christ» (Rom. 10/17).
«Mon juste vivra par la foi» c'est-à-dire, en fonction de ce qu'il entendra de la parole de Christ et non de la parole des hommes, quels qu'ils soient;
«s’il se retire (si le juste se retire de la foi) mon âme ne prend pas plaisir en lui. «Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme» (Héb. 10/38-39)
Jean Chrysostome disait: «Ceux qui veulent connaître quelle est la vraie église ne le peuvent que par les Écritures».
Tenons, plus que jamais, pour la saine doctrine! (Tite 1/9; 2/1).
C'est dans un élan de foi personnelle, et non d’après des règles établies, que la femme incurable de l'Évangile a trouvé la délivrance en touchant les vêtements de Jésus. La réflexion des disciples: «Tu vois la foule qui te presse et tu dis: Qui m'a touché?» prouve que la guérison ne provenait pas du seul attouchement des vêtements de Jésus mais DE LUI: «Jésus connut aussitôt en lui-même qu'une force était sortie de lui» (Marc 5/28-31).
On ne voit pas. après des miracles, que Jésus ou les apôtres aient entretenu le principe de la confiance dans un pouvoir hypothétique qui se serait trouvé dans les vêtements de Jésus. Il n’y a qu'un pas entre la foi et la superstition, la foi et le fétichisme.
Les «points de contact» que Jésus a donnés, sont L'IMPOSITION DES MAINS FAITE EN SON NOM (Marc 16/18); et L'ONCTION D'HUILE (Marc 6/13-cf. aussi Jacq 5/14); je n'en connais pas d'autres.
Les guérisons, résultant de l’ombre de Pierre couvrant les malades, furent encore exceptionnelles: on ne voit pas dans les Actes des Apôtres que, par la suite, cela devint une «méthode». Il y a certainement plus d'un malade, depuis, qui a été couvert par l'ombre d'un croyant sans que jamais, il y ait eu miracle.
Et les linges et les mouchoirs qui avaient touché le corps de Paul, me direz-vous? (Act. 19/11-12) Je vous répondrai que, là encore, c'est la seule mention qui soit faite d'une telle pratique. Si nous relisons le texte attentivement, nous découvrons:
— que c’est Dieu qui faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul;
— que ce n'est pas lui, Paul, qui a enseigné cela; mais, il est écrit: «On appliquait sur les malades...»
Il eut été facile, pour Paul. «d'exploiter» ce courant de foi en «bénissant» des linges ou des mouchoirs et de les envoyer un peu partout moyennant une offrande pour l'œuvre de Dieu. Or, il ne l'a pas fait.
Jamais les apôtres n’ont mêlé les questions d’argent à l'évangélisation.
– Ou bien Dieu envoie et il pourvoit;
– Ou bien il n'envoie pas et dans ce cas-là il faut couvrir les frais d'une manière ou d'une autre.
Il faut noter que lorsque Jésus a parlé des loups ravisseurs (Mat. 7/15) il a employé le mot grec «arpages» qui a donné «Harpagon» en Français (dans «L'Avare» de Molière).
– Le vrai serviteur de Dieu prêche LA PAROLE et la respecte;
– Le loup ravisseur se sert des choses de Dieu pour obtenir de l'argent
Après la résurrection du fils de la veuve de Naïm (Luc 7/11) nous ne voyons pas que Jésus et les disciples aient découpé le cercueil en petits morceaux pour les envoyer dans la contrée! C'eut été une pratique digne du plus sombre des obscurantismes! L'Évangile accorde tellement peu d'importance à ces choses qu'on ne sait même pas sur quoi reposaient les corps de la fille de Jaïrus et de Dorcas.
«Dieu est esprit et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité» (Jn 4/24).
Ne dévions pas!
C'est Dieu qui sauve et qui guérit et il n’a pas besoin, pour le faire, que nous mettions un «tissu béni» sous notre oreiller, ni un «papier rouge béni» au-dessus de la porte de nos maisons.
Les missionnaires nous diront que l'Africain qui se repent et se donne à Jésus renonce aux pratiques vaines du fétichisme. Notre expérience en France, depuis bientôt cinquante ans, c'est que là où l'Esprit de Dieu agit, il y a renoncement total aux reliques, eau bénite, buis béni, scapulaires, médailles, statues, croix magnétiques, fers à cheval, etc.
N'allons pas détruire l'œuvre de Dieu sous prétexte d'évangéliser.
Il n'y a rien de pire que la corruption du meilleur.
Ezéchias a dû détruire le serpent d'airain qui avait été, en son temps, une source de bénédiction (2 Rois 18/4-5; Nomb. 21). La marge est bien étroite entre «la chose» que Dieu emploie occasionnellement et Dieu lui-même.
Demeurons donc fermes dans la foi
qui a été transmise aux saints une fois pour toutes.
Roger C.OPIN
Viens et Vois 1977-06
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