Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

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LES ACTES DES APÔTRES

(simples notes)


3/1: «Et Pierre et Jean».

La conjonction «et» (v. Darby) lie ce qui va suivre à ce qui précède.

Pierre et Jean n’étaient pas seulement apôtres, mais avant tout, ils étaient sauvés. Comme chrétiens, ils «persévéraient dans... les prières» (2/42).

Pierre et Jean apparaissent ensemble dans Luc 5/10 comme associés dans le travail; puis, chez Jaïrus, sur la montagne de la transfiguration et dans le jardin de Gethsémané; voir aussi Marc 13/3; Jean 18/15; 20/2-4; 21/7, 20-21; Act. 3/11; 4/13-18; 8/14, 25.

«À l’heure de la prière»: appelée dans Luc «l’heure de l’encens ou du parfum» (Luc 1/10); comparez Ps. 141/2.

Il y avait une heure pour la prière; bien des chrétiens ont du mal à accepter qu’il y ait des jours et des heures fixes pour la prière ou le jeûne; «il faut se laisser conduire» disent-ils!

S’il est vrai que l’Esprit peut tout bouleverser dans la vie de l’église et la nôtre, comme Josué qui arrêta le soleil quand il le fallut (Josué 10/12), nous ne devons pas oublier que notre Dieu est aussi celui qui a réglé l’univers avec une précision remarquable de telle sorte qu’il est possible de déterminer les heures de lever et de coucher quotidien du soleil. Dieu est aussi un Dieu d’ordre.


3/2: «la belle porte».

Contraste entre la misère de l’infirme et les richesses de cette construction (Marc 13/1).

Ce temple a été détruit comme Jésus l’avait annoncé (Marc 13/2).

Quant à l’homme, il a été guéri pour devenir «un temple saint dans le Seigneur». Plus que la beauté des édifices matériels, Dieu cherche les hommes pour les guérir et les sauver.

«Aumône»: Gr. «Eleêmosunên» signifie

1° compassion, pitié;

2° aumône.

Les pécheurs et les malades ont, avant tout, un grand besoin de compassion. Jésus était ému de compassion pour les foules (Mat. 9/36).


3/3 : «Voyant Pierre et Jean».

Avant de «voir» Jésus, il voit ses envoyés; il en est de même pour nous: «vous êtes une lettre de Christ connue et lue de tous les hommes» (2 Cor. 3/2).


3/4: «Fixa les yeux sur lui».

Le monde nous voit: puissions-nous le voir dans toute sa détresse et le besoin qu’il a de la grâce de Dieu. Le même verbe se retrouve en Luc 4/20; 22/56; Act. 1/10; 3/12; 6/15; 7/55.


3/5: «Regarde-nous».

La durée d’un court instant; le temps de le placer devant Celui qui, seul a le pouvoir de le guérir.

Le but du serviteur de Dieu fidèle n’est pas que les gens regardent à lui; il doit s’effacer devant son Maître; nous en reparlerons avec le verset 12.

«Il s’attendait à recevoir»: à recevoir quoi? «Quelque chose»; c’est vague; mais, il y a chez cet homme une attente; le monde peut décevoir notre attente; Jésus, jamais! «Quiconque espère en lui ne sera point confus» (1 Pi. 2/6).


3/6: «Dans le nom de Jésus-Christ».

Expression expliquée par Pierre en 3/12, 16; comparez Jean 5/43; 10/25.

Dans l’évangile, il n’y a pas de formules magiques, mais une prise de conscience de l’amour et de la puissance de Dieu révélée en Jésus-Christ crucifié et ressuscité.

«De Nazareth»: comparez 4/10 et Matth. 11/2-3. Jésus de Nazareth, c’est l’homme méprisé (Jean 1/47); mais c’est par lui que passent notre salut et notre guérison. Dieu a convaincu de folie la sagesse du monde (1 Cor. 1/18-31).

«Lève-toi»: Litt. «Éveille -toi» (gr. Egeirai); même mot en Luc 7/14.

La guérison divine, c’est d’abord un éveil intérieur du malade qui prend conscience que Dieu l’aime et veut le délivrer; quand le boiteux est «debout dans son cœur», par la foi, il l’est un instant après, sur ses pieds.


3/7: «Ses pieds et ses chevilles devinrent fermes».

Les connaissances médicales de Luc lui permettent d’établir les causes de l’infirmité de cet homme: faiblesse des os des pieds et des chevilles. Mais, le miracle est venu de Dieu.

Nous ne sommes pas opposés à la médecine; mais, considérant ses limitations nous voulons redire: «la science a ses guérisons, la foi ses miracles»; l’homme de science soigne, Dieu fait des miracles. Aujourd’hui encore!


3/8 : «Il entra avec eux dans le temple».

Il passa probablement par la porte et gravit les quinze marches qui conduisaient à l’ «Agion». au Saint. Quand il y a miracle, la rééducation n’est pas nécessaire. Dieu guérit instantanément, complètement et parfaitement.


3/9: «Tout le monde le vit».

Comparez 4/16. Un miracle se voit; la publicité n’est pas nécessaire là où l’action de Dieu est authentique. L'homme n’a pas seulement confessé qu’il croyait être guéri: IL L’ÉTAIT.


3/10: «Étonnement et surprise».

Émotion violente; comparez Luc 4/36. Voir aussi Marc 1/27; 10/24, 32; 5/42; 16/8; 9/15; 14/33; Actes 10/10; 11/5; 22/17; Luc 5/26.


3/11: «Ne quittait pas Pierre et Jean».

«quitter», gr. dominer, s’emparer de, se rendre maître de (sens très fort); Darby a traduit: «et comme il tenait (par la main) Pierre et Jean...»

«Le portique de Salomon»: il s’agit de l’antique péristyle situé dans la porte orientale du parvis au-dessus de la vallée de Josaphat. C’était le dernier reste de l’ancien temple. Voir Jean 10/23.


3/12: «Pourquoi... Pourquoi?».

En serviteur de Dieu fidèle et honnête, Pierre va mettre les choses au point: le miracle ne s’est pas accompli par sa puissance, MAIS PAR CELLE DE L’ESPRIT SAINT; non à cause de sa piété, MAIS PAR LA FOI AU NOM DE JÉSUS.

«Regards»: même mot qu'au ch. 3 v. 4: regarder fixement, avoir les yeux tendus vers.

Si pour amener cet homme à la guérison, Pierre a dit: «Regarde-nous», maintenant il va détourner les regards des admirateurs de sa personne pour qu’ils les fixent sur Jésus; il est affligeant de constater que certains hommes exploitent à leur profit les œuvres de Dieu de telle sorte qu’on serait en droit de se demander qui est au centre de la piété de leurs admirateurs: L’HOMME OU LE DIEU VIVANT ET VRAI?


3/13: Pierre appelle Dieu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de leurs pères...

il établit ainsi un lien entre l’Ancien Testament et le Nouveau Testament. Ce que Dieu a fait pour leurs pères, il le fait aussi pour eux en la personne de Jésus. Il est l’Éternel qui ne change pas (Malachie 3/6).

«Son serviteur Jésus»: serviteur: le mot est exact; comparez Mat. 12/18; Es. 42/1; 52/13; 53/11; gr. Païda: enfant; mais aussi: jeune esclave, serviteur.

«Que vous avez livré»: Ici, ce n’est plus Judas seul qui est compromis, mais toute la nation. En tant que pécheurs, nous sommes TOUS responsables de la mort de Jésus.

«Devant Pilate»: lien entre les Actes et les évangiles (Luc 23/13-23).


3/14: «LE Saint... LE juste... UN meurtrier».

les meurtriers sont nombreux dans notre monde; un SEUL a été, sur la terre, saint et juste JÉSUS.


3/15: «Le prince de la vie».

Même vérité: UN seul est prince de la vie: JÉSUS; Barabbas, lui, a donné la mort.

«Prince»: Gr. Arkégos, c'est-à-dire, auteur, créateur, principe, cause première de la vie. Nous trouvons le même mot en Héb. 2/10; 12/2; comparez Jean 10/10.

Il faut noter la différence avec le mot prince employé en Jean 14/30: Gr. Arkôn: commandant en chef.

«Nous en sommes témoins»: ici apparaît la part du témoignage en privé et en public, en plus de la prédication. Comme le chrétien, le prédicateur doit aussi être un témoin.


3/16: «La foi... en son nom».

Le miracle repose à la fois sur la confiance des disciples et sur l’œuvre de Jésus. Litt. «la foi qui est PAR LUI, AU TRAVERS DE LUI». Jésus ET la foi: conditions du salut et de toute bénédiction.

(à suivre)

Roger COPIN.

Viens et Vois - 1977-03


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