LES ACTES DES APÔTRES
(simples notes)
2/37: «Après avoir entendu ce discours».
«La foi vient de ce qu'on entend et ce qu'on entend vient de la parole de Christ» (Rom. 10/17). Notons la simplicité de ce message: aucune recherche savante, mais l’exposition simple de la parole de Dieu et des faits.
«Ils eurent le cœur vivement touché». Si la Parole passe par l'intelligence, elle ne doit pas s’y arrêter. C’est le CŒUR qui doit être touché.
Nous n'avons pas à adhérer aux vérités de l’Évangile, mais à nous convertir; adhésion n’est pas régénération.
Dans le Psaume 109/16 le verbe «toucher» est traduit par «brisé»; et, en Genèse 34/7, par indigne, mot qui signifie également chagriné, désolé, affligé.
«Hommes frères»: expression prononcée, cette fois, par les auditeurs et qui montre que le contact est établi. Cf. 2/29.
«Que ferons-nous?»: résultat du travail de l’Esprit saint et de la prédication fidèle.
2/38: «Repentez-vous»:
Gr. Mctanoêsaté: changez de mentalité.
Le sommaire de la doctrine chrétienne est résumé dans ce court verset.
– La repentance et la foi sont la part de l’être humain.
– Le pardon des péchés, la justification, le don du Saint-Esprit sont la part de Dieu.
«Que chacun de vous soit baptisé»: le baptême témoigne, à la fois, du don de Dieu et de son acceptation par l’homme. Pierre n’a pas discuté la parole de Jésus: «Celui qui croira ET qui sera baptisé sera sauvé», mais il l’a prêchée et mise en pratique.
«Au nom de Jésus-Christ»: le baptême ne doit pas être pratiqué avec une formule «magique», mais un baptême DANS LA FOI AU NOM DE JÉSUS, la foi dans le fils unique Sauveur et médiateur entre Dieu et les hommes (voir que le nom de Jésus n'a aucun pouvoir «magique»: Actes 19/13-16).
«Pour le pardon de vos péchés»: qu’on ne nous dise pas que le baptême est sans importance! Il faut la foi ET l’obéissance (Rom. 1/5).
«Et vous recevrez le don du Saint-Esprit»: Dans l’ordre divin, le baptême de l’Esprit vient APRÈS la repentance et l'obéissance à la Parole de Dieu.
Il est vrai qu’il y a des exceptions; mais, gardons-nous bien d’en faire une règle. Le message apostolique, donc biblique, n'est pas le baptême de l’Esprit et les dons, mais Jésus crucifié, ressuscité; et la repentance et la foi; ENSUITE, la réception de l’Esprit.
2/39: «Car la promesse... pour tous ceux qui sont au loin».
c'est-à-dire les païens (Eph. 2/17) et nous aujourd'hui. Mais, il est certain que les juifs dispersés parmi les nations sont compris dans cette promesse. Dieu les appellera. (Rom. 1/6, 8/28, 30, 9/24, 1 Cor. 1/2, Gal. 1/6).
2/40: «Sauvez-vous de cette génération perverse»;
ou, en d’autres termes; rompez avec elle; pas de compromis avec le monde. 2 Cor. 6/17-18; 1 Pi. 3/20 Act. 16/30-33.
Aimer les pécheurs de l’amour de l'Esprit n’a jamais voulu dire vivre comme eux.
2/41: «Ceux qui acceptèrent»...
Joyeuse réception comme dans Luc 8/40. C’est clair: Accepter la Parole, conduit au baptême; refuser le baptême, prouve que la Parole est rejetée, quoiqu'on en dise! Lire Exode 9/20-21.
2/42: «Ils persévéraient».
C’est la deuxième fois que nous rencontrons ce verbe (1/14). Persévérer, c’est demeurer toujours dans la même manière d'être. Ce verbe est formé de la particule latine «per» et de «sévère» qui témoigne de rigueur, de gravité et d’une exactitude scrupuleuse. Gr. «Proskarterountes»: s'attacher fortement.
«Ils s’attachaient fortement à:
1° l'enseignement des apôtres;
2° à la communion fraternelle;
3° à la fraction du pain; et
4° à la prière.
2/43: «La crainte».
Gr. Phobos, d’où «phobie»: peur irraisonnée. Il est vrai que «l’amour parfait bannit la crainte» (1 Jean 4/18); le chrétien n’a plus «peur de Dieu, de son châtiment». Alléluia! Mais, par l’Esprit, il est saisi d’une «crainte respectueuse» (Héb. 11/7)
Aimer Dieu, base de la vie en Christ n’exclut pas la crainte que nous devons avoir de l’offenser. Quand il y a la crainte de Dieu dans l’Église, il y a la crainte de Dieu et de l’Église dans le monde. Act. 5/13; Deut. 11/25.
«Et il se faisait beaucoup de prodiges...»
La conjonction «et» nous donne le secret de la manifestation de la puissance de Dieu, ce qui nous dispense de recourir à certaines méthodes ou artifices. Réalité de la crainte de Dieu = réalité du miracle.
2/44-45: «Dans le même lieu... tout en commun».
intensité dans l’expression de leur communion. La notion du partage est reprise et explicitée par Paul en 2 Cor. 8 et 9; particulièrement 8/11-15.
2/46: «Chaque Jour»
Non pas «de temps en temps» ou «quand Dieu les y poussait» comme certains le disent; mais, «chaque jour» (Act. 3/1; 17/11; Luc 24/53; Act. 5/42; Luc 9/23).
«assidus au temple»: «assidus»: même mot qu'en 2/42: «persévéraient»; pas de rupture avec le temple, le Christianisme étant le but du Judaïsme; l’Évangile, le but de la loi.
«Dans les maisons»: non pas «chaque chrétien dans sa maison»; mais, là où les chrétiens s’assemblaient en dehors du temple car il leur eut été difficile de vivre leur foi dans le temple.
Ce ne sont pas les chrétiens qui provoquent des divisions mais «les ténèbres qui refusent la lumière» (Jean 1/5); d’où l'obligation dans laquelle ils sont de se...
«mettre à part»; voir encore Act. 19/9. Il ne faudrait pas comparer le temple de l'Ancienne Alliance avec les temples d’idoles. On se demande comment des chrétiens nés de nouveau peuvent rester dans les milieux officiels apostats. Si la lumière ne fait pas «sauter le boisseau», le boisseau éteindra la lumière. (Mat. 5/15).
2/47: «Le Seigneur ajoutait à l'église».
Sauvés, nous ne pouvons pas vivre seuls à moins que des circonstances INDÉPENDANTES DE NOTRE VOLONTÉ nous y obligent.
Jésus nous aime individuellement, mais il aime aussi l’ÉGLISE (Eph. 5/25). Lire 2 Tim. 2/22.
«sauvés»: dans le sens de «pardonnés» et de «séparés du monde». Act. 2/38.
(à suivre)
Roger COPIN
Viens et Vois – 1977-02
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