LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

----------

QU'EST-CE QUE LA VÉRITÉ?

George Éverard

1882

* * *

Un jeune homme était tombé dans des habitudes morales relâchées et menait une vie sauvage et pécheresse. Il se levait souvent tard et ne prêtait aucune attention aux remontrances d'un père chrétien.

Onze heures et minuit sonnaient, et le jeune homme faisait encore veiller ses parents en attendant son retour.

Finalement, le moment fut venu où le père dit à son fils qu'il devait soit quitter la maison, soit se conformer aux règles.

Il suivit ses anciennes habitudes, entra dans un logement et fut plutôt satisfait d'être libéré de la contrainte qu'il ressentait à la maison.

Au bout d'un moment, il se lia d'amitié avec de jeunes compagnons qui professaient des opinions infidèles et, bientôt, comme eux, il se moqua même de la religion et méprisa tout ce que ses parents lui avaient enseigné.

Mais les prières de son père et de sa mère le suivirent et furent exaucées de façon remarquable.

Une nuit, le jeune homme resta éveillé et se mit à réfléchir. «Je dis aux gens, se dit-il, qu'il n'y a pas de vérité dans la Bible. Mais il doit bien y avoir une vérité quelque part, et si ce n'est pas là, où est-elle? Je me demande ce que la Bible dit de la vérité».

C'est ainsi qu'il fut amené à se plonger dans les Écritures et à rechercher tous les passages où il est question de la vérité.

Il ne s'attendait guère au résultat.

Sans doute sous la conduite de l'Esprit de Vérité, il a tout vu sous un jour nouveau:

– La Bible est devenue son propre témoignage.

– Elle s'est tellement emparée de lui qu'il a été persuadé qu'elle était la Parole même du Dieu vivant.

– De plus, il fut convaincu du mal de sa vie passée.

– Il a vu clairement son ingratitude envers ses parents et son péché contre Dieu.

– Il a été amené à voir en Jésus le Chemin, la Vérité et la Vie – et tout son avenir s'est déroulé à l'inverse de ce qu'il avait connu auparavant.

Cette histoire nous apporte deux grandes leçons.

D'une part, elle montre le lien très étroit qui existe entre les habitudes relâchées et immorales et les opinions infidèles.

S'il est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'incroyants dont la vie est exempte de tout vice grave, il n'en est pas moins vrai que si un jeune homme se trompe, IL EST TRÈS FACILE D'ENDORMIR SA CONSCIENCE et d'écarter toute crainte en se disant: «La Bible n'est qu'un mensonge».

D'autre part, nous voyons que la Parole de Dieu brille de sa propre lumière.

Elle parle souvent au cœur et à la conscience, au point qu'on ne peut échapper à la conviction de sa vérité.

Elle porte sur son visage son propre aspect calme, lumineux, immuable, l'aspect d'une honnêteté plus qu'humaine, d'une connaissance plus qu'angélique, l'aspect de la vérité la plus divine.

«Qu'est-ce que la vérité?»

Le Christ a répondu à cette question. Il a dit: «TA PAROLE EST LA VÉRITÉ» (Jean 17:17).

Cela se référait aux Écritures de l'Ancien Testament. C'est tout aussi vrai pour l'ensemble du volume inspiré.

Je mentionnerai quelques réflexions sur la vérité et l'inspiration de la Bible qui ont renforcé ma propre foi et m'ont permis de m'appuyer sur elle avec une confiance croissante, de M'APPUYER SUR ELLE, COMME SUR UN ROC INÉBRANLABLE.

Je vois de plus en plus dans les Saintes Écritures une parfaite adaptabilité aux divers maux de l'humanité.

Un ami est entré dans l'une de nos usines de serrures et on lui a montré plus d'une centaine de serrures. On lui a dit qu'aucune des clés ne pouvait ouvrir une serrure, à l'exception de celle pour laquelle elle avait été fabriquée.

Mais on lui a montré un passe-partout qui ouvrait n'importe laquelle des cent serrures.

Je crois que les Saintes Écritures sont comme ce passe-partout! Il y a des myriades de cœurs humains, avec des péchés, des tentations, des chagrins, des soucis et des peurs différents, mais LA BIBLE EST ADAPTÉE À CHACUN D'ENTRE EUX.

La Bible indique le remède à toute forme de misère et de mal

elle ne laisse aucun cœur et aucun problème

sans un baume adapté à ses besoins.

Regardons les choses sous un autre angle.

Un enfant reçoit une lettre de son père vivant dans un pays lointain. Mais quelqu'un suggère que cette lettre est un faux, qu'elle est écrite par quelqu'un d'autre et non par le père.

Mais si l'enfant reconnaît non seulement l'écriture du père, mais trouve dans la lettre que chaque sujet lié à ceux qu'il a laissés derrière lui est connu avec précision par l'auteur et que les meilleures suggestions sont faites pour faire face aux difficultés ou se prémunir contre un danger dans le foyer – cela ne va-t-il pas assurer à l'enfant que la lettre n'a pas été écrite par un étranger, mais qu'il s'agit bien de la lettre aimable et attentionnée d'un parent bien-aimé?

Les Saintes Écritures sont la lettre d'amour de notre Père à ses enfants rachetés.

Nous pouvons en retracer l'écriture.

L'esprit de vérité, de sainteté et d'amour est visible tout au long du texte.

Nous constatons qu'il connaît les besoins de chaque membre de sa grande famille et qu'il y pourvoit.

Des avertissements nous mettent en garde contre toute forme de péché, aussi subtil soit-il.

DES CONSOLATIONS SONT PRÉVUES

POUR CHACUNE DES MULTIPLES VARIÉTÉS DE MALHEURS HUMAINS.

La faim et le besoin, la douleur et la souffrance, les inquiétudes concernant l'avenir, les déceptions, les pertes, les deuils – pas un seul de ces maux n’est oublié, ni aucun autre, en TOUT nous trouvons un réconfort approprié, une promesse céleste, qui peut élever le coeur du croyant au-dessus de tout cela.

Qui aurait pu pourvoir aussi complètement à tous les besoins, si ce n'est Celui qui a créé l'homme et qui connaît les cœurs de ceux qu'il a créés?

Une autre pensée m'est souvent venue à l'esprit.

Si l'Écriture sainte n'est pas le fruit de la sagesse divine, si elle n'est pas un message qui nous vient d'en haut, alors d'où vient ce livre merveilleux?

Comment pouvons-nous en rendre compte?

Peut-il provenir du grand ennemi de l'homme, le diable?

Chacune de ses pages n'est-elle pas destinée à renverser son royaume?

Aurait-il été écrit par des hommes méchants?

Y a-t-il jamais eu un méchant au monde qui n'ait pas détesté la Bible et qui n'ait pas souhaité qu'elle soit fausse ou qui ne se soit pas efforcé de la prouver?

Aurait-il été écrit par des hommes de bien, à partir de leur propre cœur?

Mais des hommes bons auraient-ils pris le nom de Dieu en vain?

Et chaque partie de ce livre ne prétend-elle pas être une révélation de Dieu?

Les mots «Ainsi parle le Seigneur» ne reviennent-ils pas sans cesse?

Peut-on imaginer que des hommes pieux aient ainsi falsifié le nom de Jéhovah?

Aurait-il été écrit par des fanatiques et des enthousiastes?

Où serait alors le ton calme, paisible et pieux qui l'imprègne?

Où aurait été la profondeur de la sagesse qui, jusqu'à ce jour, fait l'objet d'une étude sérieuse de la part des hommes les plus intelligents?

J'avoue que je ne vois aucune issue à cette difficulté pour un non-croyant. S'il y a des difficultés dans la Bible – et il ne fait aucun doute qu'il y en a beaucoup – il me semble bien plus difficile d'imaginer une autre source que la source divine d'où elle aurait pu provenir.

Il me semble qu'elle porte une empreinte divine sur son visage.

Ses réprimandes du mensonge et de toute sorte de péché, ses puissants encouragements à vivre une vie sainte et pieuse, la puissance qui l'accompagne toujours pour relever les déchus et les perdus – tout cela me dit que «la Voix qui l'a prononcée est Divine», en fait, confirmant son propre témoignage, qu'elle «n'est pas venue par la volonté d'un homme, mais que de saints hommes de Dieu ont parlé sous l'impulsion du Saint-Esprit» (2 Pierre 1:21).

Un autre point m'a toujours frappé. La Bible n'a pas de vernis, elle est sans fard. Du début à la fin, on y trouve la vérité pure et simple.

Considérez l'histoire de la nation élue et de ses principaux héros. Quel récit de péchés et d'imperfections nous offre-t-elle!

Considérez la vie des apôtres et des disciples dans le Nouveau Testament, et l'histoire de l'Église primitive dans les Actes des Apôtres et les Épîtres.

Au milieu des signes de la puissance de Dieu et des manifestations de sa grâce, combien de fois rencontrez-vous des infirmités humaines, des erreurs, des péchés, des querelles, qui ternissent «la beauté de la sainteté» dans l'Église et qui montrent qu'en tout temps «le coeur est trompeur et désespérément mauvais».

De même, dans le récit de la vie du Christ, les plus grands miracles qu'il a accomplis sont racontés avec une grande simplicité! Il n'y a aucune tentative d'éblouir l'imagination ou d'attirer l'attention.

En quelques mots clairs, nous lisons l'histoire d'une multitude nourrie de quelques pains, celle des vents et des vagues apaisés par un majestueux «Silence!» et celle d'un Lazare ressuscité par l'ordre: «Sors!»

Nous retrouvons la même chose dans toutes les parties du volume sacré. Il n'y a pas d'étalage, pas d'ornement, pas de dissimulation d'un aspect douloureux, ni d'exagération d'un aspect agréable. Il y a la majesté de la vérité et de la réalité – et rien d'autre.

À mon avis, nous avons là une preuve irréfutable.

Elle est à l'image de toutes les œuvres puissantes de Dieu. Cela devrait fortement confirmer notre foi que «les paroles du Seigneur sont des paroles pures, comme de l'argent éprouvé dans une fournaise de terre et purifié sept fois».

Je sais que certains rejettent les Écritures parce que la prétendue science du jour semble être en contradiction avec elles. Mais la vraie science et la Parole de Dieu ne peuvent être réellement opposées.

La Révélation est une page du livre de Dieu,

et la science en est une autre.

C'est pourquoi l'enseignant de la vérité chrétienne ne devrait jamais parler contre la science, et l'enseignant de la science ne devrait pas non plus prononcer un mot contre la religion.

Les deux se situent à des niveaux différents, et un homme peut être très sage dans l'un, mais profondément ignorant dans l'autre. Je suis persuadé que nous constaterons qu'il n'y a pas de contradiction entre les Saintes Écritures et les faits scientifiques: ce n'est que dans le cas de nouvelles théories qu'il y a un conflit apparent.

Mais pour quelle raison les hommes prennent-ils le canif de Jojakim et coupent-ils ainsi une partie de la Parole de Dieu? (Jérémie 36: 23)

N'est-ce pas pour une simple théorie que beaucoup d'hommes de science rejettent totalement?

D'une certaine manière, personne ne semble douter de l'Évolution. Elle constituerait l'une des preuves les plus merveilleuses de la puissance et de la sagesse de Dieu.

Il faut être un merveilleux ouvrier pour former une montre et avoir le pouvoir de la reproduire et de la multiplier, non seulement une ou deux fois, mais jusqu'à des générations éloignées.

Mais regardez cette fleur.

Elle contient en elle-même des graines, et celles-ci donnent des fleurs comme elle de siècle en siècle.

Regardez cet œuf. Il est étrange qu'il contienne le germe d'un nouvel oiseau, et qu'ainsi, d'âge en âge, l'espèce se maintienne et se propage.

Cela nous semble encore plus merveilleux dans le cas de l'homme, avec toute la variété de ses facultés et de ses pouvoirs.

Existe-t-il vraiment une preuve de l'évolution?

Existe-t-il l'ombre d'une preuve que l'homme est issu de la création inférieure et que celle-ci a jailli d'atomes ou de molécules il y a des myriades d'années?

Si c'est le cas, quel Créateur a dû être celui qui a doté ces atomes de cet étrange pouvoir!

«La nature a fait le monde», a dit un sceptique. «Mais qui a fait la nature? dit son petit enfant. Je dirais donc: si ces atomes ont formé ce monde merveilleux et tout ce qu'il contient, alors qui a façonné ces atomes pour qu'ils aient cette énergie et cette force?

«L'évolution peut-elle expliquer la loi, l'ordre et la bienveillance qui sont partout visibles?

L'évolution peut-elle nous expliquer l'origine de la vie, de la conscience, de l'affection, de la volonté, de la conscience, de la moralité?

L'évolution peut-elle combler l'énorme fossé qui sépare l'homme des bêtes des champs et des oiseaux du ciel?

Je crois que le temps viendra où ceux qui aujourd'hui méprisent l'histoire de la création de l'homme y reviendront comme étant beaucoup plus raisonnable que les théories fantaisistes auxquelles beaucoup adhèrent aujourd'hui.

Quoi de plus raisonnable que le Tout-Puissant, par sa propre glorieuse volonté, par sa parole toute-puissante, ait appelé à l'existence les créatures que son infinie sagesse a conçues?

En résumé, je dirais au lecteur: «TENEZ FERMEMENT VOS TITRES DE PROPRIÉTÉ!»

Ne vous laissez pas convaincre par ceux qui voudraient vous priver de votre héritage de vérité chrétienne.

N'admettez pas un seul instant que les Saintes Écritures ne sont pas dignes de foi.

La Parole est fidèle.

Elle n'a jamais failli et ne faiblira jamais.

Cette génération va bientôt disparaître. Ses puissants, ses riches et ses sages suivront leurs pères dans la tombe.

Les théories et les opinions de ce jour céderont la place à d'autres.

Mais il y a un Rocher qui demeure:

«Toute chair est comme l'herbe, et toute la gloire de l'homme comme la fleur de l'herbe. L'herbe se dessèche et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur demeure éternellement. (1 Pierre 1:24, 25).

Ô Verbe de Dieu incarné,

Ô Sagesse d'en haut,

Ô Vérité inchangée, immuable,

Ô Lumière de notre ciel obscur!

Nous te louons pour l'éclat

Qui vient de la page sacrée,

Une lanterne pour nos pas,

Et qui brille d'un bout à l'autre de l'année.

Fin

Source: « gracegems.org/ »  /  trad.: DeepL  /  Mise en page et adaptation: JMR