Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

----------


CHRISTIANISME POPULAIRE?

On en parle!


Au cours d'une conversation que nous avions avec un vicaire général et un professeur de séminaire, ceux-ci nous dirent que le Pape, quand il promulgue un dogme, ne fait que rendre officiel ce que le peuple croit depuis longtemps déjà.

Un vieil adage dit: «Vox populi, vox Dei». Voix du peuple, voix de Dieu. Pourquoi ne pas officialiser ce que le peuple croit?


Notre sécurité

Est-elle dans la voix du peuple ou dans la voix de Dieu?

La voix du peuple est-elle toujours la voix de Dieu?

Certains vont même jusqu’à faire remarquer que le peuple, Israël en l’occurence, a existé avant LE LIVRE de Dieu qui est la Bible. Si c’est exact quant à l’Écrit lui-même, c'est faux quant à la parole orale.

Ce serait sous-entendre que c’est le peuple qui a donné LA PAROLE alors que c’est LA PAROLE qui a donné le peuple.


Avant qu’Israël existe en tant que peuple choisi

Dieu avait parlé à Abraham.


«Au commencement. Dieu...» (Gen. 1/1).

«Au commencement était la parole...» (Jean 1/1).

Prendre la voix du peuple pour la voix de Dieu, c’est méconnaître que l’être humain, même régénéré, doit compter avec sa nature charnelle dont les désirs sont contraires à ceux de l’Esprit (Gal. 5/17).

Il est capable de recevoir de sublimes révélations, comme Pierre, qui disait: «Tu es le Christ le Fils du Dieu vivant» (Mat. 16/16); et de se laisser aller à ses propres conceptions en déclarant quelques instants après: «A Dieu ne plaise. Seigneur! Cela ne t’arrivera pas» (Mat. 16/22).

On ne peut quand même pas dire que la voix de Pierre niant la réalité de la croix était la voix de Dieu! (Mat. 16/23).


Avec le peuple, avec nous-mêmes, nous sommes sur les sables mouvants. Notre sécurité est dans la pratique de la parole de Jésus. (Mat. 7/24)


La parole inspirée

Ce n'est pas injustement que les saints Écrits sont appelés «LE LIVRE» ou La Bible. Malgré ses soixante-six livres, ses quarante auteurs, bien différents les uns des autres, les 2 500 ans sur lesquels s’étale sa composition, la Bible est admirable par son unité d'inspiration.

Pourquoi?

«Car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés (Litt. portés, supportés, transportés, emmenés, conduits) par l'Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu» (2 Pi. 1/21).

Cette action de l'Esprit a fait des auteurs de la Bible des hommes infaillibles quant à la pensée de Dieu qu’ils ont transmise au monde.

Il y a certainement une part humaine quand, par exemple, les Juifs ne retiennent que 39 livres pour l’Ancien Testament et rejettent, parce que non inspirés, les livres apocryphes; quand, aussi, l’Église primitive ne retient que 27 livres pour le Nouveau Testament.

Je crois que l'inspiration divine est allée jusque dans le choix de ces 66 livres.

Mais qui niera le danger qu’il y a pour le peuple, «d'ajouter et de retrancher» à l’Écriture? (Deut. 4/2; Prov. 30/6; Apoc. 22/18).

L’honnêteté nous pousse à reconnaître qu’il y a eu sur les écrivains sacrés une grâce spéciale dont aucun autre homme ne peut se réclamer.

De plus, je crois que l’inspiration a été plus forte que la culture de leur époque; je veux dire lorsqu’ils ont parlé ou écrit, ils l'ont fait sous l'influence divine et non sous celle de leur temps.

Nous croyons que «Toute l’Écriture est inspirée de Dieu» (2 Tïm. 3/16) inspirée de Dieu et non par la Culture humaine, différente selon les époques.


La voix du peuple

C'est déjà la voix de la première femme qui, séduite par le serpent, va séduire son mari (Gen. 3/6;1Tim. 2/14);

c’est la voix des contemporains de Noé «dont les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal» et que Dieu va détruire par le déluge (Gen. 6/5-7);

c'est la voix des constructeurs de Babel qui voulaient bâtir une ville et une tour dont le sommet touche au ciel et dont Dieu confondra le langage (Gen. 11/4-7);

c'est la voix du peuple au pied du Mont Sinaï demandant à Aaron de lui faire un dieu qui marche devant lui (Ex. 32);

c'est la voix de ce même peuple dont les sept murmures au désert sont bien connus.

Nous rencontrons cette même tendance sous les Juges et les Rois; les prophètes qui apportaient la Parole de Dieu n’ont pas toujours été écoutés, quand ils n’ont pas été lapidés, emprisonnés ou mis à mort.

Avec la nouvelle Alliance, le problème demeure. Il suffit de lire les Épîtres pour constater que l'être humain a besoin d'être au contact de la parole divine inspirée pour marcher «droit» dans les voies du Seigneur.

«Je ne me lasse pas de vous écrira les mêmes choses, et pour vous cela est salutaires» (Paul aux Philippiens 3/2).

«Je regarde comme un devoir, aussi longtemps que je suis dans cette tente, de vous tenir en éveil par des avertissements» (2 Pierre 1/13).


Les réveils

Il faut mentionner ces périodes où le peuple a marché avec Dieu que ce soit sous Moïse.

Josué, les Juges, les Rois ou depuis la naissance de l’Église. Mais, ce fut toujours sous l'action de l’Esprit saint et de la parole de Dieu.

Moïse a été fidèle à celui qui l’avait établi (Héb. 3/1);

Josué devait méditer le livre de la loi, jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit (Jos. 1/8);

David était l’homme qui accomplissait toutes les volontés de Dieu (Act. 13/ 22); il était l'homme de LA PAROLE;

les réveils sous Ezéchias. Josias ou Esdras. furent des «retours à La PAROLE» (2 Rois 18/5-6; 22/11; Esdras 9/4).

La Réforme a été un retour à ce que la Bible enseigne sur la justification par la Foi. etc.

La Pentecôte, un retour aux vérités du salut, de la guérison, du baptême de l'Esprit.


Aujourd'hui?

«Mais l'Esprit dit expressément, clairement, que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l'hypocrisie de faux docteurs...» (1 Tim. 4/1)

«...Prêche la parole, insista en toute occasion, favorable ou non... Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables» (2 Tim. 4/1-4).


À, Peyrefitte a écrit, au sujet de la Chine Populaire (Quand la Chine s'éveillera):

«Le peuple est Dieu et Mao est son prophète»;

il donne ensuite son sentiment:

«En lui, le peuple s'adore lui-même.»

Je crois donc qu’il y a, dans la voix du peuple, en général, cette recherche du Moi, cette déification de l'individu selon LES PAROLES DU SERPENT: «Vous serez comme des dieux.»

Alors:

Prêche la parole.

Lis la parole.

Médite la parole.

Crois la parole.

Obéis à la parole.


Roger COPIN

Viens et Vois – 1976 – 04


Table des matières