L'AUTRE!
Sans être du monde. Nous ne sommes pas appelés à «sortir du monde» (1 Cor. 5/10), bien que nous devions observer la prudence recommandée par le Psaume premier.
Cependant, l’Église ne doit avoir dans son sein que des «publicains» (ou pécheurs) repentis.
Ce sont les «sauvés» que le Seigneur ajoute à l’Église (Actes 2/47).
Si les pharisiens ne croyaient pas à la possibilité de la repentance pour les publicains, nous, nous y croyons parce que l’Écriture le dit, et que «Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs» (I Tim. 1/15).
Nous croyons au miracle de la nouvelle naissance; nous croyons que Dieu «ôte le cœur de pierre pour donner un cœur de chair» (Ez. 11/19) à quiconque se repent et croit.
Mais, quand un enfant de Dieu (un frère) pèche, refuse de se laisser reprendre, refuse d'écouter l’Église, alors, il doit être pour elle comme un païen et un publicain (Mat. 18/15-17).
Le péché nous met en dehors de la communion de Dieu et de son peuple.
À ce moment-là, je ne peux plus le saluer COMME un frère. - «Joie te soit» (2 Jean 10-11). —, mais comme quelqu'un qui est en dehors de la communion.
Ne plus saluer un frère «exclu» par le simple «Bonjour» de la courtoisie, est une outrance.
Ne saluons-nous pas nos voisins et nos collègues inconvertis?
N’allons pas plus loin que l’Écriture: (1 Cor. 5/9-13) nous interdit d’avoir des relations et de manger avec de telles personnes, mais ne nous invite pas à manquer de l’élémentaire politesse.
NOTRE BUT DOIT TOUJOURS ÊTRE DE SAUVER ET NON DE PERDRE.
Et les pharisiens modernes?
Nous les aimerons comme les autres. Mais, si les injustes n'héritent pas le royaume de Dieu, les propres justes non plus.
Qu'on les trouve dans le monde, c’est normal: mène dans le monde religieux. «Il faut de tout pour faire un monde» dit-on!
Mais, dans l’Église, il ne devrait y avoir ni publicains, ni pharisiens.
Nous devons être humbles et miséricordieux.
Nous devons professer la vérité dans la charité (Eph. 4/15).
«Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensons plutôt à ne rien faire qui soit pour notre frère une pierre d’achoppement ou une occasion de chute» (Rom. 14/13).
«Si quelqu'un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu'il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère, il la donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort» (I Jean 5/16).
Notre Dieu nous demande de pratiquer la justice, d'aimer la miséricorde, et de marcher humblement avec lui (Michée 6/8).
Roger COPIN
Viens et Vois - 1975-12
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