Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

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LA VRAIE  REPENTANCE


Marc1:4

Ces temps de rafraîchissement auraient pu venir si ce peuple avait pu et voulu reconnaître son Messie-Roi et se repentir d'avoir ainsi failli à sa vocation. 


Chrétiens, mes frères, vous savez aussi bien que moi que nous le sommes l’Israël spirituel de Dieu et que l'histoire du peuple élu est la nôtre (1 Cor. 10-11, 12):


Mêmes délivrances,

mêmes élévations,

mêmes prodiges,

mêmes gloires,

mêmes chutes,

mêmes décadences,

mêmes révoltes,

mêmes misères spirituelles. 


Après 1958 ans écoulées, où est la gloire de l'Église, peuple de Dieu?

Nous vivons des temps où chacun semble vouloir faire ce qu'il lui semble bon. On sauve les apparences. 


Ne faudrait-il pas encore un Jean-Baptiste pour prêcher la repentance

non aux païens, mais à la chrétienté.


Jésus a prêché la repentance à ses apôtres et les prédicateurs de tous les réveils ont prêché la repentance à des gens qui croyaient.

Pensons que Zachée était un incroyant et lorsque Jésus est passé dans sa maison et dans sa vie, le résultat de cette visitation est la conversion du publicain et son désir de réparer ses fautes. 

Combien de chrétiens ont commis des fautes et NE SONGENT NULLEMENT À LES RÉPARER, CAR CE SERAIT TROP HUMILIANT POUR EUX, mais la vie spirituelle de ces chrétiens est formaliste.

L'âme sommeille et dort dans l'endurcissement qu'apportent les raisonnements humains et les chaînes. 


Que de vies chrétiennes gâchées parce que le cœur gardait tel péché bien caché, telle faute non apportée à Dieu avec larmes et tremblement, ou encore telle rancœur ou tel esprit pharisien. 


Se repentir, confesser et réparer, ici est le chemin qui conduit à l'éveil de l'âme.


Le chemin du réveil passe parler par l'Église, par l'Assemblée, et lorsque Esprit souffle, il conduit à l'humiliation collective et individuelle.

N'est-il pas vrai que tel chrétien ne se sent pas malheureux lorsqu'il prie ainsi: «Seigneur, pardonne-nous nos défaillances, nos erreurs, nos manquements»?

Mais qu'il est parfois très dur pour l'orgueil humain de formuler dans la Maison de Dieu, comme autrefois le publicain dans le Temple: «Aie pitié de moi, car je suis un pécheur.» 


Souvenons-nous que lorsque Israël s'humiliait en prenant le sac et la cendre, l'Éternel pardonnait et relevait son peuple.

Il en était ainsi pour chaque membre de la communauté. 

Il doit en être de même pour chaque communauté chrétienne et chaque chrétien en particulier. 


Pas de fausses repentances, mais une conviction profonde générale et particulière.

Est-ce donc si difficile de laisser le Saint-Esprit nous convaincre de péché, de justice et de jugement nos âmes si attiédies?

Rentrer en soi-même comme l'enfant prodigue (parabole adressée, non à des païens, mais à Israël), reconnaître qu'en vérité nous sommes misérables, pauvres, aveugles et nus.


Pensons-nous que la Bible parle, en vain.

Non, la main de l'Éternel n'est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre.

Mais ce sont vos péchés qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu. Ce sont vos péchés qui vous cachent sa face, l'empêchent de vous écouter. 

Nous désirons que les inconvertis viennent vers Jésus, mais si ces derniers voient notre témoignage défectueux, combien ils s'empresseront de dire: «Ces gens n'en valent pas mieux que nous.»


Humilions-nous sincèrement, collectivement (toute l'Assemblée) et individuellement, de nos nombreuses transgressions à la loi d'amour du Christ.

Comment pouvez-vous et osez-vous parler de l'amour du Christ en croix, si vous vous mordez et dévorez les uns les autres?

Si vous ne savez pas pardonner et oublier les offenses, comment pouvez-vous parler d'expérience du pardon de Dieu? 

Comment pouvez-vous parler de l’Esprit qui transforme une créature si vous jugez votre semblable avec un esprit de pharisien?

Comment pouvez-vous parler de l'effacement de Jésus si vous n'avez point fait l'expérience de la mort de votre moi hypocrite, vaniteux, orgueilleux et méchant?

Haïr la chair et la tunique souillée par la chair et s'écrier: «Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui est en moi.»

Alors l'Esprit qui aura enfin pu souffler avec puissance sur les cœurs, les âmes et les vies empoussiérées par tant de péchés, pourra, à travers l'Assemblée et le chrétien, souffler le

vent du réveil des âmes du dehors mortes dans leur péché. 


Je conclurai en répétant que le réveil ne provient tout d'abord que du réveil de l'Église, il va ENSUITE vers les perdus qui sont attirés à la Lumière de Vérité qui a affranchi.

N'allons pas à ce réveil sans y mettre le prix, et ce prix c'est l'humiliation sincère, le vidage des cœurs et la purification des consciences chrétiennes, un dépouillement complet. C'est de cet état d'humiliation que sortira la gloire de Dieu. L'humiliation précède la gloire

Humiliez-vous sous la puissante main de Dieu et il vous élèvera en temps convenable:

c'est alors que le réveil viendra;

ceux qui doivent être sauvés et ajoutés à l'Église le seront pour la gloire de Dieu et de Christ. 

R. PETAT.

Viens et Vois – 1958-12


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