LE REMÈDE CONTRE LE DÉCOURAGEMENT
À mon entretien aujourd'hui, je vais vous présenter et vous proposer le remède contre le découragement.
Je promets à tous ceux qui l'accepteront totalement une prompte guérison. Ils sortiront de leur abattement, de leur asthénie, de leur affaissement moral.
Quelqu'un de ma connaissance, qui a expérimenté ce remède contre le découragement, me disait l'autre jour: «L'effet de la cure que vous m'avez proposée a été semblable à celui d'une nouvelle naissance; je me sens revivre».
C'est bien entendu dans l'Écriture sainte que nous trouverons la formule de ce remède et c'est ce qui lui donne à toute sa valeur. Il fut à l'origine utilisé par Dieu lui-même en faveur d'un de ses serviteurs profondément découragé.
Le récit biblique où il en est question vous intéressera sans doute; je vous invite donc à le lire: 1 Rois 19/1-8.
Si vous le voulez bien, nous allons suivre le cas d'Élie, dont l'expérience nous fournira:
– l'illustration typique du découragé,
– les causes du découragement
– et le remède infaillible contre ce mal destructeur de vie.
L'observation nous apprend que le découragement se trouve à l'état chronique chez certaines âmes maladives. Mais que CE MAL N'ATTEINT PAS QUE LES FAIBLES, LOIN DE LÀ!
Vous qui connaissez l'Histoire sainte, estimez-vous que le prophète Élie, qui arrêta la pluie pendant 3 ans et 1/2, qui la fit retomber par ses prières, qui fit descendre le feu du ciel sur le mont Carmel et fit… couper la tête à tous les faux prophètes de Baal, pensez-vous qu'un tel homme fut un faible?
Pas précisément, n'est-ce pas?
Eh bien! Cet homme fort passa par un profond découragement!
À vrai dire, je crois que, dans cet incident particulier de sa vie, il n'apparaît pas seulement comme un prophète, mais aussi comme une prophétie de ce qui peut nous arriver à chacun.
Qui n'a jamais été découragé? Souriez! Et qui ne le sera jamais plus à l'avenir? Vous soulevez vos sourcils en hochant la tête! Vous avez bien raison. Même si vous acceptez le remède que je vais vous présenter, il pourra vous arriver de connaître encore l'atteinte.
De ce mal, car, aujourd'hui, je ne vous ai pas promis un vaccin, mais un remède.
Il vous guérira, pourtant le mal pourra réapparaître occasionnellement et vous aurez à retourner au remède.
Mais chaque fois que vous en userez sincèrement, vous serez guéris du découragement.
Ceci dit, il est temps d'examiner le malade type qu'est Élie.
Il n'y a pas d'erreur, il est découragé. Il fuit!
C'est le mouvement habituel du découragé qui s'isole, qui reste à l'écart, tout comme notre homme qui s'enfonce dans le désert.
Il en a assez; il veut mourir.
Et pourtant sa destinée exceptionnelle est précisément de ne pas passer par la mort, mais de connaître l'enlèvement.
Comme nos prières peuvent être peu sages et pas du tout en accord avec notre destinée, quand nous sommes découragés!
Si nous pouvions lire dans les pensées d'Élie, nous découvririons des raisonnements étrangers à un homme comme lui:
«À quoi bon être fidèle, dévoué? À quoi bon prier Dieu si l'on n'obtient aucun résultat?».
Pour le moment, il a comme d'épaisses lunettes noires sur les yeux et il se plaint de voir tout en sombre. On aimerait bien lui crier:
Enlève tes lunettes noires, Élie, la situation n'est pas si désespérée que tu ne le crains!
C'est ce que vous verrez pour vous-mêmes, amis découragés, si vous adoptez le remède que je vais vous proposer.
Votre situation n'est pas aussi désespérée que vous ne le redoutez.
Des éléments de nouvelles possibilités vont vous apparaître.
Je vous invite maintenant à découvrir avec moi les causes réelles du découragement d'Élie. J'ai bien dit «CAUSES RÉELLES», car les causes apparentes vous sont bien connues; ce furent les menaces de cette femme païenne qu'était Jézabel. De toute évidence, ce ne fut que l'occasion, l'incident qui déclencha son découragement, mais certainement pas la cause première de son affaissement; il en avait vu bien d'autres.
S'il avait été dans son état normal, cette femme ne lui aurait pas fait peur, pas à lui!
Nous avons remarqué que, souvent, un fait peu important peut déclencher de grands abattements, sans rapport de proportion avec ce qui les a provoqués, pas vrai? Cela nous incite à chercher ensemble les causes réelles et plus profondes du découragement.
Êtes-vous curieux de savoir ce lien que je place au premier rang parmi les causes très probables de certains découragements du genre de celui d'Élie?
Vous serez peut-être étonnés de me lire.
Eh bien! Dans le cas d'Élie, comme dans l'expérience de beaucoup, l'état physique joua certainement un grand rôle.
Après la tension provoquée par les événements du mont Carmel, événements dont vous trouverez le récit détaillé dans l'Écriture sainte, la fatigue nerveuse d'Élie devait être grande, sa fatigue physique n'était pas moindre après sa course à pied de quarante kilomètres. Cet homme était fourbu.
Il faut tout particulièrement veiller aux attaques du découragement dans les périodes de fatigue physique.
Les observateurs du corps humain, ceci dit en passant, ont remarqué que nous supportons tous des temps de dépression physique, par cycles de trente-trois jours environ. Alors, Mesdames, ne faites pas trop attention quand votre mari est un peu maussade, excusez-le en pensant qu'il passe peut-être par sa période de basse pression!
Quoi qu'il en soit, l'état de fatigue physique prédispose au découragement, qui se trouve être souvent une des manifestations de la perte d'énergie. Vous en avez souvent fait l'expérience, amis lecteurs. Il y a des choses petites ou grandes, qui nous ont abattus en période de fatigue et qui n'auraient certainement pas réussi à le faire si nous avions été en forme, n'est-ce pas?
La seconde cause du découragement d'Élie fut la déception.
Quand on a un grand espoir, on connaît généralement une profonde déception si les choses ne tournent pas comme on l'a espéré.
La troisième cause fut qu'Élie regarda en lui-même.
Le regard sur soi n'est jamais encourageant quand on est fatigué et déçu.
Il produit un sentiment de solitude qui nous met moralement par terre. Avez-vous reconnu le mécanisme caché de vos découragements dans ce que nous avons examiné ensemble?
* * *
Nous allons voir maintenant quel est le remède réellement efficace contre cet état.
C'est un remède composé de quatre éléments dont un surtout est «importantisme». Je vous le ferai remarquer spécialement tout à l'heure.
La première chose qui fut donnée à Élie, quand Dieu voulut le guérir, c'est le sommeil!
Élie
se
coucha et s'endormit.
Voici mon premier conseil de médecin de l'âme: en période de
découragement, faites tout pour récupérer vos forces physiques.
Allez vous coucher de bonne heure. Et surtout, supprimez les
causes les plus fréquentes de la fatigue… Recherchez-les avec
soin.
Je vous rappelle que les fautes commises et non réglées devant Dieu par une vraie repentance et par la foi au pardon que le Christ seul nous offre, ces fautes non réglées et non abandonnées sapent notre énergie vitale comme un cancer, et bien plus que n'importe quel travail fatigant.
Les craintes sont, d'après une enquête scientifique, la cause du découragement neurasthénique du 70 % des gens qui tombent dans ses filets.
Je résume mon premier conseil: quand vous passez par une période de découragement, reposez-vous et ne considérez pas que c'est la fin de tout pour vous. La vie est semblable à une échelle que l'on gravit; le découragement, c'est un échelon qui se brise, mais il y en a d'autres plus haut!
Mon deuxième conseil: soumettez-vous à la volonté de Dieu!
Il faut apprendre à rencontrer la déception. «Allah l'a voulu!» disent les mahométans.
«Dieu l'a permis», devons-nous apprendre à dire sans révolte.
Le troisième conseil est le plus important. Prenez ce que Dieu vous propose.
Pour Élie, c'était du pain et de l'eau préparés à côté de lui.
Pour toi, le Pain vivifiant, c'est JÉSUS.
– Il faut que tu prennes Jésus dans ton affection et dans ta vie.
– Il faut que tu apprennes à le connaître tel qu'Il se révèle dans l'Évangile.
– Il faut que, dans ta faiblesse, tu reconnaisses que lui seul peut être ta force et ton salut.
– Il faut que tu L'acceptes comme ton Sauveur personnel, comme le Guide de ta vie.
DIEU NE T'A POINT PRÉPARÉ D'AUTRES SAUVEURS.
Il faut que tu prennes celui que Dieu offre à ta foi:
Jésus, Sauveur de ton âme et force de ta vie nouvelle.
Tout comme pour Élie, il y a aussi près de toi une eau pure et désaltérante. C'est la parole écrite de Dieu et en particulier celle du Nouveau Testament.
Quand tu ne sais plus que dire ou penser, laisse Dieu te parler.
Apprends quotidiennement à entendre Son message en lisant Sa parole.
Alors, dans les jours d'abattement, tu l'entendras te dire: «Je suis avec toi!» «Tu n'es pas seul dans les grandes eaux, dans le feu de l'épreuve, je suis avec toi.»
Enfin, mon quatrième conseil, c'est que tu te lèves et que tu fasses quelque chose de bien.
Ne reste pas trop longtemps dans l'inaction – Dieu et ton prochain ont besoin de toi.
Fais-le bien et n'attends ta récompense que du Seigneur.
Je me résume:
le remède infaillible contre le découragement, c'est le repos physique et moral, la soumission à la volonté de Dieu, L'acceptation de ce que Dieu a préparé pour notre salut: Jésus dans notre cœur, dans notre vie et la méditation de la Parole sainte du Nouveau Testament, et, enfin, l’action bonne qui nous remet en marche sur la route de la vie.
L.A.
Viens et Vois – 1968-02
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