LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

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LE DISCERNEMENT
DES TEMPS

1972... Chacun souhaite que cette année soit bonne et heureuse l

Elle pourra l'être pour nous si nous savons discerner les temps que nous vivons et ceux que nous allons vivre.

Dieu ne veut pas que nous soyons comme un mulet ou un cheval sans intelligence. Au contraire, il désire nous instruire, nous montrer la voie que nous devons suivre, nous conseiller et avoir le regard sur nous (Ps. 32/8-9).

Les fils d'Issacar «avaient l'intelligence des temps pour savoir ce que devait faire Israël» (1Chr. 12/32); la version Darby traduit: «qu'ils savaient discerner les temps».

Nous ne pouvons pas «courir comme è l'aventure, ni frapper comme battant l'air» (1 Cor. 9/26).

NOUS AUSSI, NOUS AVONS BESOIN DE SAVOIR CE QUE NOUS DEVONS FAIRE.

SACHONS DISCERNER LES TEMPS!

Tandis que les Syriens étaient aux portes de Samarie, Élisée le prophète disait à Guéhazi: «Est-ce le temps de prendre de l'argent et de prendre des vêtements puis des oliviers, des vignes, etc.» (2 Rois 5/26).

Il y avait mieux à faire.

Paul écrivait aux Corinthiens:

«Voici ce que je dis, frères, c'est que le temps est court; que désormais

ceux qui ont des femmes soient comme n'en ayant pas,

ceux qui pleurent comme ne pleurant pas,

ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas,

ceux qui achètent comme ne possédant pas,

et ceux qui usent du monde comme n'en usant pas, car la figure de ce monde passe» (1 Cor. 7/29-31).

CAR LA FIGURE DE CE MONDE PASSE.

Nous avons besoin de discernement spirituel. Les chrétiens de Thessalonique étaient éclairés comme en témoignent ces paroles de Paul:

«Pour ce qui est des temps et des moments, vous n'avez pas besoin, frères, qu'on vous en écrive, car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront: Paix et sûreté, une ruine soudaine les surprendra» (1 Thes. 5/1-3).

Dans le monde politique comme dans le monde religieux, BIEN DES FAITS SE PRODUISENT QUI DOIVENT NOUS RENDRE ATTENTIFS.

Si nous parlions et agissions comme le monde, sans discernement, nous irions, nous aussi, au-devant de la ruine.

Tirons enseignement de l'histoire du peuple d'Israël qui n'a pas su, hélas! connaître le temps où il a été visité (Luc 19/42-44).

Jésus leur avait pourtant dit:

«Hypocrites I vous savez discerner l'aspect de la terre et du ciel; comment ne discernez-vous pas ce temps-ci?»(Luc 12/56).

En fait de temps, les campagnards se piquent d'être des prophètes; et en effet, leurs pronostics ne les trompent pas. «Vous dites... vous dites, et, comme vous dites il arrive».

Les pluies, en Palestine, viennent du côté de la Méditerranée (1 Rois 18/44).

Le vent du désert, au contraire, le simoun soufflant du midi, amène la sécheresse.

Ces gens le savent, aussi leur calcul est vite fait. Et, qui plus est, il se trouve juste.

C'est que tout ceci se passe dans l'ordre de choses auquel ils s'intéressent; ils tiennent naturellement, en vue de la culture de leurs terres, à découvrir l'avenir dans le présent; et, le voulant, ils le peuvent.

Mais cette clairvoyance dont l'homme est doué, ils ne la mettent pas au service d'un «intérêt supérieur». Ces dernières paroles, que nous empruntons au commentaire de F. Godet sur Luc, nous amène à faire cette remarque: «découvrir l'avenir dans le présent».

Pourquoi taxer «d'hypocrites» ces gens auxquels Jésus s'adressait?

À cause de leur refus d'approfondir les faits?

Feignaient-ils ne pas avoir reconnu le temps dans lequel ils vivaient?

Toujours est-il qu'ils se comportaient comme si rien ne se passait sous leurs yeux.

Notre amour pour le monde et les choses de la terre peut nous rendre aveugles et de mauvaise foi.

On pourrait nous objecter que «discerner les temps» n'est pas de notre compétence puisque Jésus a dit à ses disciples:

«Ce n'est pas à vous de connaître les temps et les moments que le Père a fixé de sa propre autorité» (Actes 1/6-7).

Dans ce passage, le mot grec traduit par temps est «chronos» et signifie: époque déterminée, moment précis.

Les disciples voulaient-ils connaître la date du rétablissement du royaume?

Or Jésus n'a jamais voulu donner de date disant que «nul ne sait ni le jour ni l'heure» (Mat. 24/36).

Et c'est bien à tort que certains ont voulu le faire au cours des siècles passés entraînant de nombreuses personnes dans l'erreur et les jetant dans le plus grand désarroi lorsqu'elles se rendirent compte qu'elles étaient victimes de calculs humains.

Mais, dans sa parole, Jésus a donné des signes précurseurs et annonciateurs de son retour.

POUR LE PÉCHEUR INCONVERTI, ce temps doit être celui de la réconciliation avec Dieu (Luc 12/57-59);

POUR NOUS CHRÉTIENS, ce temps doit être un temps de réveil spirituel (Rom. 13/11) et un temps de préparation (Luc 12/40).

Dans Luc 12/56 et Rom. 13/11, le mot employé n'est pas «chronos». Il s'agit de «kairos» qui signifie: «moment propice, époque».

C'est ce que nous devons savoir discerner.

Les derniers temps sont des temps difficiles, des temps d'apostasie, des temps de séduction mais aussi des temps de visitation de L'Esprit-Saint achevant de préparer l'église en vue du retour de Jésus.

Laissons-nous donc éclairer par la Parole de Dieu, l'Esprit de vérité et les événements.

Jésus revient!

Être avec Lui pour l'éternité, quelle espérance glorieuse, quel bonheur inexprimable! Pour nous chrétiens, c'est bien là l'intérêt supérieur, ce que nous attendons de meilleur.

Aussi:

«que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour le discernement des choses les meilleures,

afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ,

remplis du fruit de justice qui est par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu» (Phil. 1/9-11).

Roger COPIN

Viens et Vois - 1972-01