LE TRESOR DES ANCIENS SENTIERS

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UN AUTRE VISAGE

«Examinez toutes choses; retenez ce qui est bon».

Dallas et J.F. Kennedy; Menphis et M.L. King; Los Angelès et R. Kennedy; Chicago, Houston, etc. Ces noms sont évocateurs.

Nous connaissons l'Amérique qui tue. Parce qu'on nous la présente ainsi.

Août 1971. Pour la première fois, j'ai pu fouler le sol de ce vaste pays. En partie. J’ai parcouru huit États, plus de 3.000 km à ajouter au voyage aller-retour France-États-Unis. En quinze jours.

Les frères des États-Unis, à Sprinfild, m’avaient invité à assister à leur Général Council qui devait se tenir, cette année, à Kansas City.

PARIS - SPRINGFIELD (Missouri)

J'ai fait le voyage Orly-Sprinfield avec le Rév. Ch. Greenaway. Ce frère est responsable des missions américaines en Europe, au Moyen-Orient et dans le Sud de l'Asie. Il parcourt environ 300.000 km par an. Il totalise déjà la somme de sept millions de kilomètres!

À Springfield, quartier général des Assemblées de Dieu américaines, ils sont quatre pasteurs comme lui. Ils doivent passer six mois aux U.S.A. et six mois sur les champs missionnaires. Après les appartements climatisés, la vie inconfortable de l’Afrique ou des Indes. Ils sont au service de Dieu et de leurs frères.

Quand il est dans son pays, le Rév. Greenaway travaille dans son bureau à raison de 40 heures par semaine et se trouve, chaque dimanche, dans une ville différente.

Les Assemblées de Dieu américaines ont 1 057 missionnaires répartis dans 87 pays différents et elles ont donné, en 1970, onze millions de dollars pour les missions (cinquante cinq millions de nos francs lourds!) Que leur exemple nous inspire et que nous efforts pour l'œuvre missionnaire se multiplient.

SPRINGFIELD-SPRING (TEXAS)

À Springfield, je suis pris en charge par le Rév. Jo Mazzu, qui a travaillé en France pendant cinq années. Maintenant, il parcourt les U.S.A parlant de l'œuvre de Dieu parmi les Tziganes de France, afin de susciter l'intérêt des Églises pour l'évangélisation des Tziganes aux États-Unis.

Le mardi matin, lendemain de mon arrivée, nous visitons le quartier général où 635 personnes travaillent à plein temps. Je remarque la chapelle où chacun peut se retirer en tout temps pour prier. Un bâtiment des plus vaste abrite l'imprimerie où sont édités livres, brochures, traités et notamment le «Pentecostal Evangel» (notre «Viens et Vois»), troisième journal religieux des U.S.A. Sur les murs, en grosses lettres, un peu partout, se trouve cette inscription: «SEIGNEUR ENVOIE UN RÉVEIL».

Après déjeuner, nous partons pour Menphis, ville du Tennessee.

Le mercredi soir, nous sommes à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, dans l'assemblée que dirige le Rév. Gorman. Je suis favorablement impressionné par la liberté spirituelle qui règne dans cette église. L’instruction biblique est très poussée: il y a trois jeunes qui, à eux trois, peuvent réciter, par cœur, l’évangile de Matthieu.

Le lendemain, après avoir salué le Rév, C. Janway au village Des Allemands (Louisiane), nous nous arrêtons à Houma, ou 50 % des habitants parlent encore le français, dans l'église dont le Rév. Ackens a la responsabilité. Quel enthousiasme dans le chant! Quel puissant esprit d'adoration! L’Esprit de Pentecôte! Alléluia!

Il y a une offrande missionnaire au cours de la réunion. Soixante à soixante-dix personnes sont présentes. Elles s'engagent à donner 747 dollars, soit 4.000 de nos francs. Les premiers qui donnent sont les jeunes: 100 dollars. Pour tenir leur engagement, ils iront travailler. Ils laveront des voitures, par exemple et, au plus tard dans les 3 mois qui suivent, ils verseront la somme promise pour l’œuvre tzigane aux U.S.A.

Aujourd’hui dimanche 15 août, nous sommes à Houston (Texas) dans l'église dont le Rév. Burroughs est pasteur. Elle compte 350 membres. Nous arrivons pour le culte qui commence à 11 h; mais déjà, dans différentes salles, de nombreuses personnes sont réunies pour l’école du dimanche. Car ici, en Amérique, l'instruction biblique qui précède le culte, concerne aussi bien les adultes que les enfants. Toujours la même liberté spirituelle. C'est réjouissant et édifiant.

Houston et sa région comptent 2.000.000 habitants et 140 assemblées de diverses importances. Les pasteurs ont la vision des âmes perdues et ils associent leurs efforts pour que le maximum de travail soit fait en vue de l'avancement du règne de Dieu.

Dimanche soir. Au Trinity Tabernacle, à Baytown, Texas. L'Église de 300 personnes est confiée au Rév. Krimmer. Je me répéterai: grande liberté dans le Saint-Esprit et même effort en faveur des missions: 31.000 dollars en 1970 (soit 155.000 de nos francs). Que notre cœur s'élargisse afin qu'il soit abondamment pourvu aux besoins de l'œuvre de Dieu tant en France qu'au-delà de nos frontières.

Mardi 17 au soir, nous terminons notre tournée par Spring-Texas. Le pasteur J. Giere est le premier arrivé et nous accueille chaleureusement. C'est une réunion spéciale. Les âmes sont assoiffées de la Parole de Dieu et la reçoivent avec joie. Après le service plusieurs frères viennent nous embrasser; l'un d'eux se met à parler en langues en nous embrassant. Nombreux sont les chrétiens qui nous témoignent leur affection en Christ. Nous bénissons le Seigneur!

HOUSTON. KANSAS-CITY

Nous arrivons le mercredi 18 à 16 h. 30.

Le Général Council commence demain. Son thème général: «Prends la Parole pour la donner aux autres». Quel plaisir pour moi de rencontrer mon vieil ami, Jacques Vernaud, missionnaire au Congo.

Monsieur le Maire de la ville de Kansas a bien voulu nous honorer de sa présence pour la réunion d’ouverture. Le Rév. Thos Zimmerman m'invite à parler de la France. L'accueil qui m'est fait me prouve que, outre Atlantique, nous sommes aimés dans le Seigneur.

Jeudi soir. Réunion publique. Thos Zimmerman est l'orateur. Il y a une puissante onction de l'Esprit sur son message.

Vendredi soir. Les frères des émissions «Revivaltime», dont le pasteur C.-M. Ward, enregistrent pour une prochaine diffusion de la Parole sur les ondes. Nos frères pensent que 25 millions de personnes sont atteintes par le message du plein évangile. Ils reçoivent 11 000 lettres chaque mois.

Ce soir, une offrande est collectée. À la base, le besoin de 150 000 de nos francs pour l'évangélisation des 300.000 Cubains réfugiés à Miami. En réalité, à la fin de la réunion, nos frères et sœurs auront donné 500.000 frs. !

C'est ce qui explique, partiellement, la progression de l'œuvre de Dieu. En 1970, 200 églises ont été ouvertes ce qui porte à environ 9.000 le nombre des assemblées.

Samedi soir. Plus de 14.000 personnes se pressent dans l'auditorium. D. Wilkerson annonce la bonne Parole. Des centaines de jeunes répondent à l'appel.

Dimanche 22. Nous entendons le pasteur de Tokyo. Dans les larmes, il nous parle de son pays: 103 millions d’habitants et 7000 chrétiens à peine. Il nous demande de prier pour eux afin que Dieu envoie un réveil.

Un autre pasteur nous parle des Inoes, pays dans lequel on dénombre environ 15.000 chrétiens des Assemblées de Dieu alors que 30.000 enfants naissent chaque jour.

«Voyant la foule, Jésus fut ému de compassion pour elle... Alors il dit à ses disciples: la moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers? Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson».

Mardi 24 au matin. Orly. Je suis de nouveau en France.

Je me dis:

Il y a aussi l'Amérique qui connaît Jésus.

L’Amérique qui vit pour Jésus.

L'Amérique qui contribue à répandre la connaissance de la vie véritable.

Roger COPIN

Viens et Vois - 1971-11